En 1642, Chomedey de Maisonneuve fonda une colonie française sur l'île de Montréal, sans aucun doute à cause de la position stratégique unique de celle-ci au carrefour de quatre voies formées par la rivière Ottawa menant au nord vers la Baie James et par la voisine rivière Richelieu offrant une voie navigable au sud du grand fleuve Saint-Laurent qui draine les grands lacs dans l'Atlantique. Montréal devint rapidement le centre du commerce de la fourrure sous le contrôle de marchands français jusqu'à l'invasion de 1760 alors que les marchands britanniques prirent la relève. La noblesse française et les marchands retournèrent en France laissant quelques 60 000 paysans dominés économiquement par leurs nouveaux maîtres britanniques protestants et intellectuellement par leur propre clergé catholique qui les maintenait soumis comme porteurs d'eau et coupeurs de bois. Cette alliance typique entre l'église avec quiconque qui détient le pouvoir devint plus évidente lorsque les chefs de la rébellion de 1837 furent excommuniés en dépit de l'horrible incendie dans lequel périrent les patriotes piégés dans l'église St-Étienne par l'armée britannique. En 1840, la Bas-Canada (Québec) fut fusionné avec le Haut-Canada (Ontario) afin de payer l'énorme dette encourue par ce dernier lors de la construction du chemin de fer menant à l'ouest vers le Pacifique. Quelques décennies plus tard, la Confédération fut déclarée en 1867 et le Canada était né. Bien entendu, il n'y eut pas de référendum, à cette époque les gens ordinaires avaient très peu à dire sur leur destinée. Au Québec, l'éducation était entièrement contrôlée par le clergé qui façonnait le cerveau des enfants en fonction de ses objectifs. Le Québec devint le plus important exportateur de missionnaires catholiques au monde. Il en était encore ainsi lorsque je suis entré à l'école primaire en 1939. Après 8 ans de ce régime, je suis allé dans un pensionnat catholique qui privilégiait les études classiques, la littérature latine et grecque et évitait le commerce et les sciences. À cette époque, le gouvernement provincial était sous la férule du conservateur Maurice Duplessis dont le pouvoir reposait sur le trépied de sa soumission aux intérêts de la classe affaires locale anglophone, du soutien mutuel avec le clergé catholique et d'une corruption éhontée. Il empêcha le progrès au Québec pendant 34 ans, jusqu'à sa mort en 1959. Avec le départ de Duplessis, les pressions pour le changement qui s'accumulaient depuis des décennies éclatèrent au grand jour avec le leitmotiv "Maîtres chez nous", provoquant des changements radicaux dans chacun des aspects de la vie au Québec. C'est durant cette période de changement rapide de 1960 à 1965, appelée plus tard "la révolution tranquille", que le Québec moderne est né. Le changement se devait d'être rapide car il y avait tant à rattraper. Les lois et pratiques de la fonction publique furent complètement réformées pour éliminer la corruption. Les entreprises d'électricité privées furent nationalisées donnant naissance à l'Hydro-Québec, un géant industriel géré par des francophones. De nouvelles institutions financières furent créées pour financer le développement industriel (Caisse de Dépots, Société Générale de Financement etc.). La responsabilité de l'éducation fut retirée des mains de l'église et confiée au Ministère de l'Éducation. L'assiduité à l'église chuta de 95 % à moins de 10 % en quelques années. La carte interactive de Montréal de google fournit plus de détails que la carte à gauche.
La construction de la voie maritime du Saint-Laurent pour permettre l'accès des Grands Lacs aux bateaux océaniques apporta de l'emploi et de la prospérité. Montréal bénéficia plus tard des énormes investissements consentis pour construire son système de transport souterrain (le métro à gauche) et pour préparer ses infrastructures afin d'accueillir l'exposition universelle de 1967. Pendant ce temps, des mouvements politiques militant pour la souveraineté fusionnèrent pour former le Parti Québécois (PQ), avec l'objectif déclaré d'un Québec indépendant. En 1970, je suis revenu de Paris où je travaillais chez Elf, pour fonder SOQUIP à Québec, une compagnie pétrolière détenue par l'état établie pour explorer le potentiel en hydrocarbures du Québec. (Nous avons trouvé un peu de gaz mais pas de pétrole et je suis déménagé à nouveau pour diriger la Régie de l'électricité et du gaz à Montréal en 1980.)
L'immense projet hydro-électrique de la Baie James doit aussi être mentionné comme source de prospérité et de changement. La construction de gratte-ciels s'est poursuivie sans arrêt au centre-ville de Montréal, la plupart des nouveaux édifices étant reliés au métro par des passages souterrains bordés de restaurants, de bars et de boutiques (en noir et bleu à gauche). Né et élevé à Ottawa, j'ai vécu et travaillé à plusieurs endroits, les plus importants étant Paris, la ville de Québec et Montréal. J'ai profondément apprécié l'intensité stimulante et compétitive de Paris mais j'aime bien la ville plus détendue et sympathique de Montréal, spécialement pendant l'été alors que les Montréalais expriment avec exubérance leur joie de revoir le soleil après avoir hiberné sous terre durant notre hiver sans fin. Pour des informations plus détaillées, visitez le site web officiel de Montréal ou ce site touristique commercial ou encore, celui-ci. Maintenant, je vais essayer de vous montrer à quoi ressemble Montréal en souhaitant que vous soyez tentés de nous visiter (durant l'été bien entendu). Après une vue d'ensemble de la montagne, nous allons jetter un coup d'oeil au Stade Olympique et au bruyant centre ville durant la fin-de-semaine du Grand Prix Formule Un, nous ferons un tour prendre des photos des quartiers huppés d'Outremont, de Westmount et de Ville Mont-Royal, nous irons nous promener dans le sympathique quartier du Plateau, pour y voir passer la parade des gais et les cyclistes du tour de l'ile, nous participerons au Festival de Jazz et visiterons deux marchés avant de d'aller voir la parade des jumeaux du Festival "Juste pour rire" dans le Quartier Latin. |