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Précédent: Alep (Syrie)
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Capitale: Ankara
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Cette partie du monde fut habitée il y a 6 000 ans par des tribus indigènes Hourrites et plus tard, Hatties. Il y a 4 000 ans environ, de petits groupes d'immigrants indo-européens venus de l'est, formèrent l'aristocratie des royaumes Hittite, Mitanni et Ourartou. Mille ans plus tard, ils furent suivis par un déluge de Mèdes, de Perses, de Sythes, de Samarthes et de Sagarthes qui se mêlèrent aux tribus indigènes pour former la base génétique du peuple d'Anatolie qui fut plus tard dominé par des suzerains grecs, romains, byzantins et éventuellement, Turcs. Il n'y avait rien de turc en Turquie avant que des tribus turques mineures du nord de la mer d'Aral, les Seldjoukides musulmans, ne se répandent vigoureusement pour prendre le contrôle du Khorassan, de la Perse, de l'Irak et de la Turquie au 11e siècle. Les Mongols ( de culture altaïque apparentée à la turque) détruisirent l'empire seldjoukide au 13e siècle mais de ses cendres naquit l'empire ottoman qui allait durer jusqu'au 20e siècle. Les Ottomans eurent une influence si profonde sur les pays que j'ai visités en 2003 que j'ai senti le besoin de rédiger des "Notes sur l'Empire Ottoman" pour établir la chronologie des plus importants événements de son hégémonie de 600 ans. Naturellement, j'ai ajouté quelques autres dates pertinentes pour esquisser l'histoire de la Turquie et de ses voisins. |
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Cette mosquée intéressante à Antakya était prospère grâce au loyer payé par toutes les boutiques qui en faisaient complètement le tour. Je n'avais pas prévu visiter Antakya mais la vague de froid qui s'abattit sur l'Europe en mars 2003 me força de renoncer à visiter l'est montagneux de la Turquie où sévissaient des températures sous le point de congélation.
J'avais eu l'intention de traverser la frontière près de Mardin pour visiter Diyarbakir, Van et Erzurum afin de voir par moi-même la situation des Kurdes avant de me rendre en Cappadoce. J'étais curieux à propos des Kurdes depuis quelque temps déjà car ils forment la plus grande nation du monde (à peu près 25 millions), à ne pas avoir son propre pays (on compte environ 14 millions de Juifs dont presque 5 en Israël).
Les médias occidentaux mentionnent rarement les Kurdes en termes autres que dérogatoires faisant écho aux Turcs qui les appellent des "Turcs des montagnes" et les rejettent comme étant des "terroristes". L'examen le plus superficiel démontre la fausseté de l'expression "Turcs des montagnes". Le Kurde est une langue indo-européenne sans aucun lien de parenté avec le Turc qui est une langue altaïque. En fait, les Kurdes peuvent retracer leurs racines jusqu'aux premiers Hourrites qui occupaient les montagnes du Zagros et du Taurus il y a 6 000 ans, bien longtemps avant l'arrivée des Turcs il n'y a que 1 000 ans.
Quant à les qualifier de "terroristes", il pourrait être utile à quiconque aspire à la pensée critique de se souvenir que le terrorisme n'était pas si violemment décrié qu'il l'est de nos jours quand il était utilisé par les Sionistes (Irgun, le groupe Stern) pour faire avancer leur lutte pour fonder l'état d'Israël. Les Sionistes "ont écrit le manuel" sur l'utilisation du terrorisme moderne pour la poursuite d'objectifs politiques. En fait, les Sionistes ne faisaient que suivre l'ancienne tradition établie par les "Sicaris" qui semaient la terreur en assassinant les occupants Romains à l'arme blanche il y a 2000 ans. L'exemple du terrorisme Sioniste a inspiré la IRA, l'OAS, les Tigres Tamouls et plusieurs autres y compris les Chechens de nos jours. Le dire n'est pas de l'anti sémitisme, ce sont là des faits historiques.
La vague de froid affectait aussi la Cappadoce quand je suis arrivé à Göreme à ce terminus d'autobus.
Il y a 10 millions d'années, une activité volcanique persistante a déposé une épaisse couche de cendres sur le plateau de l'Anatolie au nord de la chaîne de montagnes du Taurus. Les cendres se solidifièrent en une pierre poreuse et tendre nommée tufa qui s'éroda graduellement pour former des pinacles (maintenant appelées cheminées des fées), dont on peut apercevoir quelques exemples ici.
Le gros pinacle à droite sur cette photo, nommé "Roma Kalesi", présente les vestiges d'un temple romain taillé dans le roc avec des colonnes suspendues dont il manque la moitié du bas!.
Mars était hors-saison et j'étais le seul invité au "Walnut House" où j'avais une chambre bien chauffée avec bain et téléviseur pour 14$ américains. L'hôtel tient son nom du noyer dans le parterre avant dont on peut d'ailleurs apercevoir une des branches sur cette photo.
Le petit village de Göreme était très tranquille lors de mon séjour. Il est surtout constitué d'agences de tours organisés, d'hôtels, de pensions, de terrains de camping, de restaurants et de bars desservant les touristes qui sont attirés ici par le musée en plein air d'habitations troglodytes situé à proximité et où les photos qui vont suivre ont été prises.
Plus bas, deux "cheminées des fées" à l'entrée du musée en plein air. Une érosion continuelle a défoncé les parois extérieures des pièces creusées dans le tufa tendre, révélant un labyrinthe complexe de passages semblables à ceux que l'on retrouve à l'intérieur d'une termitière.
La plupart des cavités creusées de main d'homme servaient d'espaces
habitables et d'entrepôts mais quelques-unes étaient utilisées
comme églises. On voit ici la fameuse Elmali Kilise (église de la pomme)
avec ses fresques remarquablement bien conservées.
Voici une autre église souterraine montrant l'usure du temps.
Et encore une autre dont les décorations ont presque disparu.
Il y avait manifestement une importante concentration de gens vivant ici à une certaine époque.
On trouve des cavernes artificielles dans une grande partie de la vallée où le musée a été établi mais il y a plusieurs autres concentrations de ruines troglodytiques dans les vallées avoisinantes qui peuvent être visitées grâce aux agences touristiques locales.
Il avait neigé toute la nuit et la ville était blanche lorsque j'ai regardé par la fenêtre de ma chambre le lendemain matin. Après un bon déjeuner, j'ai pris un minibus vers Nevsehir où je suis monté à bord d'un autobus confortable pour Ankara.
Voyager en autobus est confortable et pas cher en Turquie (environ 1,50 $ de l'heure). Il y a beaucoup de compétition entre plusieurs compagnies et les terminus d'autobus (otogar) sont généralement modernes et propres comme celui-ci à Ankara.
J'avais une vilaine infection pulmonaire lorsque je suis arrivé alors je suis allé chercher de l'Amoxicilline à la pharmacie "Ankara" près de mon hôtel ("As", 10 $US). J'y ai rencontré le propriétaire, Musa Duran, qui était un fana de l'ordinateur tout comme moi. Je ne comprends pas un mot de turc et il parlait très peu l'anglais mais il avait un excellent logiciel de traduction turc-anglais sur son ordinateur alors nous nous sommes débrouillés pour communiquer grâce au clavier. Ce fut une expérience étrange que nous avons tous les deux appréciée.
J'avais bien aimé un séjour d'une semaine à Ankara en 1965 mais cette fois il faisait trop froid à mon goût alors je me suis empressé de faire une visite rapide au Musée National et à l'Hisar (la citadelle) avant de me diriger vers le sud sur la côte de la Méditerranée.
Ci-dessous, deux anciens bas-reliefs de 4 000 ans représentant des guerriers hittites.
Les murs extérieurs de l'Hisar d'Ankara furent érigés au 9e siècle par l'empereur byzantin Michael II, pour renforcer une ancienne forteresse qui datait du 7e siècle.
Ci-dessous, deux photos des petites rues à l'intérieur de la forteresse.
Comme il faisait froid et venteux à Ankara, j'étais bien content de me déplacer vers le soleil. Ici nous approchons de l'extrémité ouest de la chaîne de montagnes du Taurus en route vers Antalya sur la côte.
La pratique de creuser des habitations troglodytiques dans les falaises n'était pas limitée à la Cappadoce. Elle s'étendait aussi à l'Anatolie du sud-ouest comme vous pouvez le voir sur cette photo prise non loin de la côte.
