La population du grand Antalya doit approcher le million, ce qui est beaucoup. Les touristes viennent ici pour visiter le vieil Antalya qui était un port commercial romain au 2e siècle. Le Cumhuriyet Meydani (Place de la République) que l'on voit ici, en bordure du vieil Antalya, est à 4 kms de l'otogar (gare des autobus), et à 10 kms de l'aéroport mais le service d'autobus local est excellent.
La tour carrée, qui sert maintenant de tour d'horloge, faisait partie des fortifications romaines de la vieille ville.
À droite,Le magnifique minaret rouge cannelé, que l'on aperçoit à droite, fut construit au 13e siècle par le sultan Alaeddin Keykubat I à côté d'une église qu'il avait convertie en mosquée.
Le minaret plus élancé, à gauche, appartient à la mosquée
Tekeli Nehmet Paça du 18e siècle dont on voit l'intérieur ci-dessous.
Voici les mihrab et minbar très sobres de la Tekeli Nehmet Paça Cami.
Et une autre vue du Minare Yivli, le minaret cannelé du 13e siècle, avec la Saat Kulesi (tour de l'horloge), et la Tekeli Nehmet Paça Cami à l'arrière-plan.
Je me suis logé à la pension impeccablement propre "Mond" dans la Paça Cami Sodak pour 10$ la nuit (la maison à droite avec la terrasse au-dessus).
Il y avait des touristes dans le vieil Antalya mais comme nous étions hors-saison, ce n'était pas bondé et les gens étaient vraiment sympathiques. Si je me souviens bien, ceci doit être la Hidirlik Sodak.
Et ceci doit être la Uzum Çarsi Sodak qui descend vers le port.
Antalya est vraiment un endroit agréable. On peut voir des vestiges d'anciennes fortifications romaines dans cette photo panoramique du port qui sert maintenant seulement de marina pour yachts.
Je peux définitivement recommander la visite du Musée d'Antalya pour sa vaste collection de statues romaines et de céramiques anciennes.
Ci-dessous, Zeus et Aphrodite, pas moins!
La magnifique plage de Konyaalti plus à l'ouest était déserte en mars. Je me demande jusqu'à quel point elle peut être bondée en été?
C'est la grande question. J'ai bien aimé Antalya en mars. Il faisait plus chaud qu'à Ankara mais pas encore assez chaud pour se baigner, ce n'était donc pas bondé. Je me demande toutefois comment les gens qui étaient plutôt sympathiques avec moi hors-saison, se comporteraient durant l'été quand des foules de vacanciers nordiques bruyants les envahissent.
Mon prochain arrêt était Fethiye, à 4 heures plus à l'ouest en autobus. Fethiye était bien mais il faisait froid et mon mauvais genou m'a encore causé des problèmes lorsque j'ai marché 2 ou 3 kms à partir de l'otogar pour trouver une chambre. J'ai pris une photo de cette belle mosquée en passant mais je me dépêchais et je ne me suis pas préoccupé de me renseigner sur son nom. Un de ces jours, je devrai me faire installer un genou en acier.
Voici la vue de ma fenêtre à l'hôtel Prenses.
Celle-ci aussi fut prise de la fenêtre de ma chambre d'hôtel.
Ces bateaux à louer, construits localement, sont appelés "gulets" ce qui sonne étrangement comme l'appellation "goélette" donnée aux voiliers de même gréement mais un peu plus gros au Québec.
Mon genou allait mieux après une bonne nuit de sommeil alors je suis allé visiter le musée local. Chemin faisant, je n'ai pas pu résister à l'envie de prendre une photo de ce groupe d'enfants joyeux. J'aime prendre des photos d'enfants, ils sont tellement enthousiastes.
Le musée était petit et pas très excitant sauf pour la stèle montrée ci-dessous qui relatait les exploits du roi Kaunas en grec, en araméen et en lycien qui était la langue utilisée ici de 1200 av.J.-C. jusqu'à son abandon en faveur du grec au premier siècle.
La visite au musée s'est toutefois avérée très valable pour moi parce que j'ai pu avoir une conversation prolongée sur les Kurdes avec les gardiens du musée qui n'avaient rien d'autre à faire. Étant invité, je faisais attention de me limiter à poser des questions pour tenter de comprendre leur point de vue sur la situation sans en montrer ma propre perception. Je n'ai rien appris sur les Kurdes mais j'ai noté encore une fois à quel point les gens acceptent volontiers la version "politiquement correcte" de leur propre histoire, celle qui leur est donnée à la petite cuillère par les autorités pour justifier leur comportement. Les Kurdes, selon mes interlocuteurs, sont seulement des Turcs arriérés qui n'ont pas évolué comme le reste de la nation turque moderne parce qu'ils ont choisi de rester isolés dans les montagnes. Ces "Turcs des montagnes" voudraient établir un pays séparé mais ils sont encore sauvages et seraient incapables de gérer leurs propres affaires s'ils devenaient indépendants, pas plus que les aborigènes australiens ou que les indigènes américains ne pourraient le faire si on leur en donnait la chance. En outre, ce sont de dangereux terroristes et ils devraient être supprimés comme les Talibans et les meurtriers d'Al Qaeda. WOW!
Les Lyciens enterraient leurs morts dans des tombes taillées à même ces falaises lorsque Fethiye se nommait Telmessos aux environs de 400 av.J.-C. Ils occupaient déjà ce territoire depuis peut-être autant qu'un millénaire après avoir émigré ici de l'intérieur avec leur propre langue et culture matrilinéaire.
Les citées-états lyciennes, reliées en une vague fédération, occupaient la côte à partir de Koycegiz à l'ouest jusqu'à Antalya à l'est. Elles devinrent les vassaux des Perses au 6e siècle av.J.-C., se joignirent la Confédération de Délos au 5e siècle mais elles tombèrent bientôt sous l'influence des Perses de nouveau. Elles furent ensuite dominées par Alexandre le Grand et par les Ptoléméens avant de disparaître sous les Romains qui fusionnèrent leurs terres avec la Pamphylie adjacente.