Capitale: Niamey
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La région nigérienne a été pénétrée très tôt par les missionnaires musulmans car c'était la route principale des caravanes reliant l'Afrique du Nord aux États Haussas et aux empires Mali et Songhaï. Les États Haussas ont dominé le sud du Niger depuis avant le 10ième siècle jusqu'au début du 19ième siècle, quand ils furent défaits par le Djihad Peul mené par Ousman Dan Fodio. L'Empire Songhaï a été la puissance dominante dans l'ouest du pays pendant presque mille ans, tandis que l'Empire Kanem-Bornou exerçait une forte influence à l'est. Au 14ième siècle, les Touaregs ont peuplé le plateau de l'Aïr où par la suite, ils ont établi le Sultanat d'Agadez. Les Français ont occupé la région vers 1890. Proclamé république autonome de la communauté Française en 1958, le Niger est devenu pleinement indépendant en 1960 sous la présidence du Djerma, Hamani Diori, qui a été réélu en 1965 et en 1970 (Les Djermas sont les descendants des Songhaïs). Il a été évincé par un coup d'état militaire dirigé par le Colonel Seyni Kountché qui est mort d'une tumeur du cerveau en 1987 (également un Djerma). Son successeur a été le chef d'état major Djerma de l'armée, Ali Seybou, qui a été réélu président en 1989 après avoir introduit une nouvelle constitution qui a rendu au Niger un gouvernement civil sous un système de parti unique. Les grèves, les manifestations et la rébellion des Touaregs dans le nord ont conduit à l'institution d'une constitution multipartite en 1992 et le Haussa, Mahamane Ousmane, a gagné les premières élections libres en 1993. En 1996, le Colonel Ibrahim Baré Maïnassara a pris le pouvoir par un coup d'état militaire, il a interdit tous les partis politiques et a organisé des élections qu'il a bien sûr remportées. Son régime a été largement critiqué pour ses violations des droits de l'homme. Après son assassinat à Niamey en avril 1999, un "Conseil de Réconciliation Nationale" a été mis en place avec à sa tête le Commandant Douada Malam Wanké qui a promis d'organiser des élections libres, desquelles les militaires seraient exclus, en novembre 1999. |
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Finalement voici le majestueux Fleuve Niger, coulant sur 4200 kilomètres, de sa source en Guinée, à travers le Mali et le Niger, jusqu'à son delta sur la côte Atlantique du Nigeria. La plupart des terres qu'il traverse sont maintenant semi-arides et sont en train de devenir désertiques comme le Sahara. Il est difficile d'imaginer que le Sahara était recouvert de forêts et habité par des chasseurs et des bergers, il y a 6000 ans.
Les sécheresses sont fréquentes et catastrophiques car la plupart des gens pratiquent l'élevage et une agriculture de subsistance.
Quatre-vingt-dix pour cent de la population habite dans le sud car le nord est un désert avec quelques oasis où seuls les robustes Touaregs peuvent survivre.
Les peuples du sud-ouest du Niger, où se trouve la capitale, sont pour la plupart des fiers descendants de l'Empire Songhaï basé à Gao, non loin d'ici, dont l'hégémonie a duré du 14ième au 16ième siècle.
Voici le vaste "Grand marché" de Niamey qui a été complètement reconstruit après un incendie désastreux en 1980.
Ce moderne Hôtel Gawèye et les autres beaux bâtiments au centre ville ont été construits dans les années 70, quand les mines d'uranium du pays apportaient des perspectives de prospérité.
En ces temps heureux la piscine de Gawèye était occupée par des hommes d'affaires fuyant la chaleur et par des touristes en route pour la pittoresque ville d'Agadez et la belle région de l'Aïr-Azawad.
Malheureusement les prix de l'uranium ont brutalement chuté dans les années 80 et l'industrie du tourisme ne s'est pas encore remise de la rébellion touarègue de 1992, bien qu'elle soit maintenant terminée. Par conséquent la croissance économique moyenne annuelle a été de seulement 1.7% de 1985 à 1995, exactement la moitié du taux annuel de croissance de la population qui était de 3.4% pendant la même période.
Les bâtiments blancs sur cette photo, prise du toit de l'Hôtel Gawèye, sont ceux du Musée National qui vaut le coup d'être visité. Je ne me souviens pas de ce qu'était le grand bâtiment au fond.
Le pays a de sévères difficultés économiques, mais je classe Niamey comme l'un des endroits les plus agréables que j'ai visités en Afrique de l'Ouest, à cause de ses habitants et plus particulièrement de mes amis Ibrah et Wacho.
Il était minuit passé quand je suis arrivé ici, venant de Parakou. J'ai tenté ma chance et j'ai pris un taxi pour me conduire à la Mission Catholique qui était bien sûr fermée, mais le gardien de nuit m'a ouvert et m'a laissé dormir dans la Chapelle jusqu'à la prière du matin.
Alors, on m'a donné cette confortable chambre avec une douche particulière pour le prix ridiculement faible de seulement 5.50 dollars US. Si vous venez à Niamey, ne la manquez pas, il y a aussi une cuisine commune et une salle à manger où vous pouvez rencontrer d'autres voyageurs.
Vous pouvez voir, à mon sac sur le plancher, que je voyage léger, il pèse entre 8 et 10 kilos, selon le nombre de livres que je transporte.
Ibrah, devant moi, enseigne la physique à la l'Université Abdou Moumouni. Célibataire, il a préparé un excellent dîner que son ami Abdoulaye Hassoumi Garba et moi savourons dans sa maison.
Ibrah et Abdoulaye m'ont promené en voiture dans Niamey. L'Assemblée Nationale est le corps législatif du Niger, C'est ici que la démocratie sera exercée quand elle reviendra dans ce pays, si elle revient.
Il peut sembler étrange de voir des chameaux dans une ville moderne, mais il faut garder à l'esprit que Niamey est au bord du désert où les chameaux sont toujours un moyen très efficace de transport. Nous allions seulement à l'Université, mais ces grands animaux passant le pont sur le Fleuve Niger avec nous, vont peut-être jusqu'au Burkina Faso.
Voici l'Amphithéâtre de l'Université, c'est un joli bâtiment, le plus beau du campus. Après avoir visité le bureau de Ibrah et les laboratoires, j'ai un grand respect pour ceux qui enseignent et étudient la science avec si peu d'équipement.
Nous sommes aussi allés vers l'attrayante Grande Mosquée de Niamey. Une grande majorité des gens (85%), sont des Musulmans Sunnites, mais ils pratiquent une variété tolérante cette foi et la bière est disponible pour ceux qui en veulent.
Le grand homme avec la chemise colorée est à mon ami Touareg Ahmed Wacho devant la maison de son ami Mohammed Nanzoul (en bleu), dont la femme avait préparé un typique dîner Touareg pour nous. Écrivant ceci six mois plus tard, je ne me souviens pas exactement de ce que nous avons mangé mais je me souviens que c'était intéressant, très bon et, plus important, que l'hospitalité était simplement extraordinaire.
J'ai pris cette photo de cette grande bête tout près du bureau d'Ahmed dans la banlieue. Il n'allait certainement pas très loin avec sa charge de fourrage.
Ces deux charrettes tirées par des ânes ont aussi été photographiées dans la même zone. Il semble que tout ce fourrage sera livré aux habitants de la banlieue qui aiment engraisser un ou deux moutons pour leur propre consommation. C'est sensé. Ca facilite le passage de la vie du village à celle de la ville et au moins ils savent ce qu'ils mangent!
Après avoir passé plus d'une semaine à Niamey, je suis allé au nord vers Gao au Mali.
A part le fait que la vie du village est centrée autour de la Mosquée, de l'Église ou du Temple du Féticheur, elle est semblable d'un endroit à l'autre au Sahel, mais ici au nord de Niamey, l'architecture change, les habitations sont rectangulaires et les greniers ronds.
J'ai tenu à venir ici un Samedi pour voir le célèbre marché de bétail du dimanche d'Ayorou. L'Hôtel Aménokal était le meilleur du village mais le prix était très raisonnable, seulement 9.00 dollars US la nuit pour une confortable chambre climatisée.
L'hôtel était bien placé, juste sur le beau Fleuve Niger, toujours changeant.
Les gens affluent vers ce marché célèbre, de loin et partout. Certains viennent par voie terrestre mais la plupart viennent par le fleuve, plus commode. Les troupeaux de bétail traversent le Niger à la nage et leur arrivée sur cette rive est un événement à ne pas manquer.
Le marché est surtout connu comme un marché de bétail, mais toutes sortes de gens vendent toutes sortes de produits ici. Il est conseillé de louer les services d'un jeune homme du coin qui peut expliquer ce qui se passe, et identifier les diverses tribus par leurs habillements et comportements distinctifs.
Voici le coin des ânes dans le marché, montrant à peu près le tiers du nombre vendu ici chaque semaine.
Selon mon "guide" Ibrahim, les vertus et les défauts de ces moutons sont en train d'être discutés de long en large, dans le processus qui aboutit à un accord sur le prix du lot.
Légalement, ces femmes Bellas, dans leur robes brodées traditionnelles, ne peuvent plus appartenir comme esclaves à quelque maître Touareg, car l'esclavage est maintenant illégal au Niger. Cependant en pratique, beaucoup de Bellas choisissent de rester soumis à leurs traditionnels maîtres Touaregs qui généralement prennent bien soin d'eux.
Le marché d'Ayorou est spécialisé dans le bétail mais, comme précédemment mentionné, tous genres de produits et de services sont disponibles ici, comme l'illustre cette enseigne indiquant les divers maux traités par le guérisseur Idrissa Safari Coye!
Tout le monde faisait des emplettes et marchandait pour acheter ou vendre quelque chose dans ce marché, y compris moi-même car j'étais acheteur d'un transport à Gao au Mali, à quelque 200 kilomètres au nord d'ici. Cela s'est avéré être une affaire bien compliquée. Il y avait beaucoup de véhicules mais il n'y en avait pas beaucoup qui allaient au nord où les mauvaises routes exigent des véhicules 4 x 4.
Le marchandage de mon voyage a été compliqué par mon guide qui me dirigeait vers les chauffeurs qui lui donneraient une commission, et il me disait que les autres ne partiraient que le lendemain ou le surlendemain. Finalement je l'ai congédié, j'ai pris les choses en mains et j'ai marchandé le siège avant du 4 x 4 bleu sur la photo. J'ai conclu le marché non pas avec le chauffeur, mais avec un négociant qui avait apparemment "affrété" le 4 x 4 et vendait maintenant les places pour recouvrer ses coûts. Nous avons chargé 12 énormes sacs de farine et 15 voyageurs à l'arrière, avec tous leurs bagages. J'ai payé 10 000 CFA (18 dollars US), pour partager le siège avant avec une femme et son bébé jusqu'à Gao.
Nous sommes partis autour de quatre heures de l'après-midi. Au début, la route était vraiment bonne, comme vous pouvez le voir sur cette photo, mais elle est progressivement devenue mauvaise quand nous sommes approchés de la frontière du Mali.