Capitale: Cotonou
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Le Bénin et la région environnante ont été occupés au 13ième siècle par les peuples de langue Ewe au sud, et de langue voltaïque au nord. Un peu avant 1600, le peuple Adja a émigré de l'ouest, s'est mêlé aux Fons et a fondé le royaume d'Allada qui a éclaté pour donner les états rivaux d'Abomey et de Porto-Novo au 17ième siècle. Le premier a grandi pour devenir le Royaume du Dahomey, qui a dominé la région jusqu'au 19ième siècle. En 1851 la France a signé un traité d'amitié et de commerce avec le souverain de Porto-Novo et en 1892 ils ont mis en déroute le roi Béhanzin du Dahomey qui a été capturé en 1894 et exilé à la Martinique. En 1899 le Dahomey a été incorporé à l'Afrique Occidentale Française. En 1958 il est devenu une république autonome de la Communauté Française et son indépendance a été proclamée en 1960. Le premier président, Hubert Maga, a été évincé en 1963 par le chef de l'armée, et une série de quatre coups d'état a suivi dans les six années suivantes. En 1970 un collège présidentiel de trois membres a pris le pouvoir et a suspendu la constitution. Les membres, comprenant l'ancien président Maga, devaient être président tour à tour. D'abord Maga a gouverné, suivi par Justin Ahomadegbe en 1972. Cependant, à la fin de cette année là, le major Mathieu (plus tard Ahmed) Kérékou a pris le pouvoir, mettant fin à la forme collégiale de gouvernement. En 1975 le pays a été renommé Bénin et en 1977 une nouvelle constitution en a fait un État Marxiste à parti unique. Kérékou a été élu président par l'Assemblée Nationale Révolutionnaire en 1980 et réélu en 1984. En 1990 il a été forcé d'instaurer un gouvernement de transition qui a préparé le terrain pour une élection multipartite tenue en 1991 qui fut gagnée par Nicéphore Soglo. Ce dernier a institué des mesures d'austérité et promu une économie libérale de marché. L'économie s'est améliorée trop lentement, la côte de popularité de Soglo a chuté et il a été vaincu aux élections de 1996 par Kérékou qui a renoncé à son passé marxiste et autocratique. |
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Un autre taxi brousse m'a amené à Grand Popo où j'ai fait une escale pour jeter un coup d'œil à l'Auberge de Grand Popo et sa belle plage.
L'Auberge de Grand Popo est certainement un excellent endroit où les Nord-Européens abrutis par le travail peuvent profiter d'une semaine de relaxation tranquille quand la menace du surmenage se fait sentir. Comme je n'avais pas envie de rester à rien faire, je suis parti (d'ailleurs, l'endroit était désert et il n'y avait personne avec qui rien faire!) .
Ce n'était pas loin de Ouidah, le centre vaudou du Bénin, où ce Temple des Serpents et la Cathédrale Catholique se font face comme des boxeurs sur un ring.
La Cathédrale était en pleine activité le jour où j'y suis allé car il y avait les noces de quelques personnages importants venus avec leurs gardes du corps dans des voitures du gouvernement.
J'ai trouvé le petit musée de Ouidah bien intéressant grâce au sympathique conservateur qui a pris le temps de m'expliquer l'origine et le sens des divers masques et sculptures.
Cotonou se trouve juste sur la plage. J'ai choisi de vous montrer cette foule s'efforçant de tirer un bateau de pêche plutôt qu'une photo de la plage derrière moi car elle ressemble beaucoup à celle que j'ai montrée de la plage de Lomé.
La Cathédrale Notre Dame marque le centre de Cotonou où l'Avenue Steinmetz croise l'Avenue Clauzel.
Le Bénin, et plus particulièrement Cotonou, est la terre des motocyclettes, tout le monde semble en avoir une et ceux qui n'en ont pas louent ces conducteurs en chemises jaunes qui remplacent les taxis.
L'Hôtel Crillon où je suis resté était OK, mais il n'était certainement pas comparable au prestigieux hôtel du même nom à Paris, de même que le prix, bien entendu. Juste de l'autre coté de la rue se trouvait un maquis primitif où, tous les jours, des quartiers d'agneau rôtissaient sur des braises disposées dans un vieux fût d'acier. Ça faisait un excellent repas, une fois bien cuit, coupé en petits morceaux, légèrement assaisonné de poivre et de cumin et servi avec de la bière et des baguettes de pain chaud.
Ce maquis dans une ruelle attenante faisait du bon poulet rôti, mais j'ai trouvé l'agneau rôti meilleur, peut-être parce qu'il est moins courrant là d'où je viens.
A Cotonou j'ai été accueilli par Yves Assogba et Myriam, une amie du Niger.
Yves nous a conduits à Porto-Novo où nous avons visité le Palais Royal et le Musée Ethnographique où une fois de nouveau j'ai trouvé le guide exceptionnellement cultivé et intéressant. Félicitations pour l'Administration des Musées du Bénin.
Voici la place Jean Bayal à l'entrée de Porto-Novo.
Voici l'entrée du Palais du Roi Toffa qui a signé le premier traité avec les Français en 1883. Originellement construit en 1670, il a été remodelé plusieurs fois et était le siège du Royaume de Porto-Novo jusqu'à son extinction en 1976 quand le 25ième roi n'a pas été remplacé.
Le lendemain, Yves, Myriam et moi sommes allés à Calavi prendre un bateau pour un faire une promenade dans la Venise africaine, Ganvié, sur le lac Nokoué.
Les gens qui vivent ici sont les descendants de la tribu Tofinu qui a émigré à partir du nord au 18ième siècle pour échapper à la domination du royaume des Fons du Dahomey, alors en pleine expansion.
La vie dans des cases bâties sur des pilotis, à plusieurs kilomètres des rives du lac peu profond, les a préservés des guerriers Fons que les tabous empêchaient de se hasarder sur l'eau.
Il y a d'autres villages comme celui-ci sur le lac Nokoué mais Ganvié est le plus grand et le plus visité.
Ce peuples vivent presque exclusivement de la pêche mais maintenant le tourisme est en train de devenir un gagne-pain substantiel pour eux.
Ils sont encore autosuffisants, mais la visite de leur village m'a fait penser aux Amérindiens Uros qui s'étaient réfugiés sur des îles flottantes en roseaux tortora, sur le lac Titicaca du Pérou, pour échapper à la domination des Collas et plus tard, des Incas.
Pendant des siècles, les Uros ont été autosuffisants en vivant de la pêche. Quand le tourisme leur a donné un moyen de vivre plus facile, ils ont arrêté la pêche et sont maintenant devenus dépendants des touristes pour leur survie.
Ce grand hôtel de touristes et cette boutique de souvenirs construite sur pilotis, sont peut-être le signe que les Tofinus vont évoluer dans le même sens. Je pense que ce serait dommage, car maintenant, les Uros qui restent sont devenus des mendiants vivant d'aumône.
Abomey était la capitale du grand Royaume du Dahomey qui a existé du début du 17ième siècle à 1893 quand il est tombé sous la domination des Français.
Les Fons avaient une coutume particulière qui veut que chaque nouveau roi bâtisse un nouveau palais, au lieu d'utiliser celui de son prédécesseur qui était abandonné aux courtisans du roi précédent. Au 19ième siècle l'enceinte royale, entourée par ce haut mur, s'était agrandie jusqu'à 40 hectares pour comprendre une douzaine de palais dans divers états d'entretien.
J'ai trouvé ceci très intéressant et j'aurais aimé faire beaucoup de photos et visiter l'endroit de fond en comble, car le peuple Chimu, qui vivait sur la côte nord du Pérou autour de 1300, pratiquait exactement la même coutume en agrandissant leur capitale Chan-Chan près de Trujillo, jusqu'à ce qu'ils aient été vaincus par les Incas vers 1460. J'ai exploré et photographié les ruines de quelques uns des neuf palais du site de Chan-Chan en 1994 et j'aurais aimé en faire de même ici.
Malheureusement, ce n'était pas possible ici car les visiteurs devaient être accompagnés par un guide et il était interdit de faire des photos de l'autre côté de l'entrée du palais qu'on voit ici.
J'ai néanmoins réussi à prendre subrepticement une photo, donc régalez vos yeux de cette photo interdite d'une des constructions à l'intérieur d'un des palais de l'enceinte royale d'Abomey.
Personnellement je suis très contrarié par la paranoïa de la photographie à laquelle je me suis butté dans certains pays. Je remarque que je l'ai rencontrée surtout dans les pays les moins développés mais je n'arrive pas à comprendre la logique qui se cache derrière. Surtout maintenant que les satellites peuvent pratiquement lire les chiffres sur la plaque minéralogique de votre voiture!
A Abomey, je suis resté dans ce pittoresque hôtel appelé La Lutta, en référence (en Italien) à la lutte des classes exploitées contre leurs oppresseurs capitalistes. L'hôtel s'est fait connaître sous ce nom et le propriétaire ne s'est jamais soucié d'en changer le nom quand cette rhétorique est passée de mode. C'était propre, bon marché (5.50 dollars US) et... amusant.
J'inclus cette vue de la gare routière locale pour que vous puissiez voir à quoi ressemble un "taxi brousse". Ils ne quittent que quand ils sont pleins, avec quatre passagers sur le siège arrière et deux devant avec le chauffeur.
Parakou a un grand marché, quelques bons hôtels, des banques et des bureaux officiels; il est le centre administratif du nord. C'était un bon endroit pour s'arrêter après avoir été coincé cinq heures dans un taxi brousse. J'ai changé de l'argent à la banque, pris un bon repas de rognons à l'Hôtel Flamboyant où je suis resté et j'ai quitté pour le Niger le lendemain matin.
Le voyage Parakou à Malanville, à la frontière du Niger, est un long trajet de cinq heures à travers une campagne semi-aride partagée par les sédentaires Baribas et les Peuls nomades.