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Argentine  (14 Buenos Aires) alt

 

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Buenos Aires

J'ai adopté le Café Richmond sur la rue Florida à quelques pas de mon hôtel comme quartier général où rencontrer des amis en prenant une bière.

Me voici en train d'apprendre les complexités de la politique argentine avec mon bon ami Alberto Levin qui a survécu aux difficiles années du pouvoir militaire alors que le simple fait d'avoir des pensées négatives au sujet de la dictature était passible d'emprisonnement.

Alberto, un expert du textile internationalement reconnu, travaillait à mi-temps quoique retraité (probablement à cause des effets de la crise sur ses économies).

Je n'ai que de l'admiration pour cette personne généreuse qui offre bénévolement son temps à une organisation locale nommée "Cicerones de Buenos Aires" dont le but est de faire découvrir Buenos Aires à des étrangers comme moi.


 

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Buenos Aires

Je ne pense pas grand bien de Kirchner au sujet de sa position démagogique selon laquelle c'est correct de ne pas payer des dettes légalement contractées mais je suis d'accord avec lui sur la fermeture de l'infâme "Escuela de Mecanica de la Armada" (ESMA), qui était le centre de torture du régime militaire, duquel tant de "desaparecidos" ne sont pas revenus, et de sa transformation en musée pour que ça ne se reproduise plus jamais (nunca más).


 

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Buenos Aires

Peu importe ce que le geste signifiait pour Kirchner le politicien, il était extrêmement important pour les gens ordinaires de pouvoir transgresser le territoire de l'armée tenu comme terre sacrée pendant la dictature. Je suis venu avec Alberto pour être témoin de la cérémonie.


 

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Buenos Aires

L'émotion était profonde et intense. Nous ne pouvions plus parler lorsque nous sommes sortis en passant près des photos des desaparecidos connus. Nous sommes donc allés dans un bar voisin et avons rapidement avalé trois bières l'une après l'autre.

Nous ne réalisons pas avec quelle facilité des régimes totalitaires peuvent s'emparer du pouvoir. Nous sommes devenus contents de nous-mêmes et nous nous méprenons le rituel devant la boîte de scrutin comme étant la vraie démocratie. De toute évidence, la démocratie américaine n'est pas le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Elle est devenue un gouvernement de politiciens mercenaires à la solde des corporations et d'une poignée de super riches dont ils surveillent les intérêts particuliers.

Au moment où j'écris ces lignes, en juillet 2004, il n'est pas certain du tout que le fondamentaliste "né de nouveau" président Bush soit mis à la porte du gouvernement à l'automne. Personne ne peut prédire à quels futurs excès il s'adonnera si ses mandants réussissent à lui acheter un autre terme!

Vous pouvez me penser inutilement alarmiste d'écrire ceci et j'espère que vous avez raison mais si ce "détenteur de la vérité" est réélu, il sera, encore plus que maintenant, convaincu de détenir un mandat de Dieu le Père pour appuyer les excès d'Israël, pour écraser l'Islam et pour saisir le contrôle de tout le pétrole du Moyen Orient "pour le bien de l'humanité".

Ce que pense l'univers n'est pas pertinent. C'est le régiment qui n'est pas au pas, non monsieur Bush!

Bien que sans doute à un moindre degré qu'aux États-Unis, la "démocratie" canadienne est aussi une ploutocratie. Le peuple le sait et moins de gens votent à chaque élection. De plus, pourquoi se donner la peine de choisir un candidat quand on sait au départ que son représentant est redevable à son chef de parti et non à ses électeurs! N'importe quel âne peut dire "oui" ou "non" également bien lorsque convoqué à voter au parlement.

J'ai besoin de voir des réformes sérieuses avant de recommencer à faire confiance à la politique. Personnellement, j'ai au moins deux exigences:
a) une représentation proportionnelle rendant tous les votes significatifs et
b) un financement public complété par des contributions individuelles limitées et étroitement surveillées aux campagnes électorales (l'exclusion de tout financement corporatif) comportant des pénalités sévères allant jusqu'à la disqualification pour les transgressions.

 

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Retiro

Alberto m'a amené faire un tour dans les banlieues chics de Buenos Aires. Des parties de Retiro, construites au tournant du 20e siècle, ressemblent tellement à Paris qu'on se croirait dans le 16e arrondissement!

 


 

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Recoleta

La même remarque s'applique à certaines parties de Recoleta.


 

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San Isidoro

Les maisons dans la banlieue exclusive de San Isidoro ne sont pas tellement impressionnantes mais c'est l'endroit où habite la majorité de la super élite porteño.


 

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San Isidoro

Il y en a un tas comme que celle-ci et encore mieux dans ce voisinage.

Je voulais visiter ces quartiers à la mode pour constater moi-même les privations endurées par les pauvres Argentins qui, selon le président Kirchner, ne peuvent pas payer leur part de la dette nationale!


 

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Villa miseria

Bien entendu, si Kirchner veut dire que seuls les pauvres doivent porter le fardeau de la dette nationale, je suis d'accord, les gens qui vivent ici ne peuvent même pas payer les intérêts du 180 milliards de dollars de d'emprunts dont les riches ont bénéficié au cours de plusieurs décennies passées..


 

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Villa miseria

Je me demande si la clôture métallique autour de ces cabanes entre les rails du chemin de fer à Retiro sont là pour empêcher les touristes curieux comme moi d'en voir plus ou pour empêcher les pauvres de la villa miseria d'aller dans les beaux parcs tout près.


 

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Villa miseria

Voici ce que signifie vraiment un coefficient gini de 0,65. Cette réalité n'est pas du tout un concept abstrait.


 

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La Boca

La Boca était une villa miseria construite autour d'abattoirs et d'entrepôts le long de la Riachuelo à l'extrémité sud-est de la ville près de la banlieue industrielle 'Avellaneda. C'était un endroit où les pauvres immigrants débarquant du bateau pouvaient se loger à bon marché en attendant de trouver un emploi ou de déménager hors de la capitale. En d'autres mots, un endroit plutôt désagréable.

La légende dit que La Boca était un des bas quartiers où les prostituées inventèrent le sensuel et exotique Tango aux environs de 1880 lorsqu'un grand nombre d'immigrants mâles sont venus d'Espagne et d'Italie pour faire fortune dans le nouveau monde.


 

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La Boca

Une grande partie de La Boca est encore à éviter mais les rues autour de la ruelle Caminito sont devenues une soi disant colonie artistique où les touristes son amenés en groupes pour s'ébahir des couleurs vives des maisons et acheter des souvenirs sans valeur.


 

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La Boca

Là où le Caminito rencontre Alvear de Lamedi on est encore en territoire touristique. Au-delà, ce n'est pas sécuritaire le soir.


 

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San Telmo

Ce jour-là, je me suis aussi arrêté pour jeter un coup œil sur le marché aux puces de la Plaza Dorrego à San Telmo en retournant à mon hôtel. Toutes sortes de bric-à-brac intéressants y étaient offertes.


 

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Le retour à la maison

J'étais heureux de passer quelques semaines à Buenos Aires avant de retourner à Montréal. C'est une ville magnifique avec de beaux édifices historiques et de vastes parcs mais surtout c'est un endroit très intéressant où les gens sont faciles à rencontrer dans des cafés, dans les parcs et même sur la rue.

Mon impression générale au moment particulier de ma visite en fut une d'un peuple sympathique manipulé et exploité par des politiciens corrompus au service d'une petite oligarchie. Des victimes dignes de compassion. Tellement de pays correspondent à cette description qu'il est banal de la mentionner mais ici, c'est plus évident qu'ailleurs.

J'ai aimé les rues piétonnes animées, Lavalle et Florida, où j'ai passé beaucoup de temps dans les bars, restaurants et cybercafés. Je ne sais pas si le grand nombre d'amuseurs publics correspond à une tradition locale ou si c'est dû à l'économie actuelle, mais de toute façon, cela ajoute définitivement de la couleur au centre-ville.

Je vous laisse donc avec quelques photos de ces amuseurs publics et vous souhaite une belle visite à Buenos Aires si vous réussissez à vous y rendre. Si vous le faites, n'oubliez pas les Cicerones.

 

 

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Le Tango
dans les rues

 


 

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Le Tango
dans les rues

 


 

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La mime
dans les rues

 


 

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La mime
dans les rues

 


 

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La musique
dans les rues

 


 

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