Après plus de trois mois sur la route (15 000 km), j'étais heureux de m'arrêter ici pendant trois semaines avant mon vol de retour à la maison. J'ai d'abord pris une chambre à l'hôtel O'Rei sur la rue piétonne Lavalle, achalandée mais intéressante, mais monter les escaliers était dur pour mon genou alors suis déménagé à l'hôtel King, sur Corrientes près de Florida, où j'ai apprécié le luxe d'un ascenseur.
Cette photo est orientée vers l'ouest sur Corrientes en direction de l'obélisque que vous pouvez à peine distinguer au loin. Ci-dessous, deux photos prises de ma fenêtre au 12e étage, en regardant à l'est vers le fleuve Rio Plata et à l'ouest vers l'obélisque.
C'était un emplacement idéal, au centre de l'action et non loin des stations de métro.
J'ai rencontré plusieurs personnes avec qui je correspondais sur l'Internet mais je ne les ai pas toutes photographié alors je vais vous montrer quelques autres centres d'attraction pour ajouter à ceux de la première page de ce voyage.
On voit ici le sophistiqué Teatro Colon construit en 1908, une salle d'opéra, de ballet et de concert de classe mondiale, logeant 2 500 spectateurs dans un décor à l'élégance classique dont les porteños (résidents de Buenos Aires) sont à juste titre fiers.
De l'autre côté de la Plaza Lavalle en face du Teatro Colon se trouve l'impressionnant Palacio de Tribunales, la cour suprême du pays.
Au nord est du Teatro Colon, à l'extrémité nord de la rue piétonne Florida, se trouve un parc tranquille où l'on voit ce monument au "Libertador General San Martin" ainsi que la "Torre de los Ingleses" à l'arrière-plan, à proximité de la gare Retiro.
En se déplaçant au nord ouest du Retiro le long de l'Avenida del Libertador, on traverse les quartiers chics de Recoleta, Palermo, Belgrano et Nuñez en route vers la banlieue d'élite Vincente Lopez.
Ci-dessous, la sculpture moderne dans le parc de l'ONU à gauche est dans Recoleta et le "Monumento de Los Españoles" à droite est dans Palermo.
Grâce à l'Internet j'avais fait la connaissance de Mirta Lidia Schefini de Trefiletti qui m'a invité à partager un asado (viandes grillées) avec sa famille, ses fils Fabiano et Diego, son mari Arnoldo et sa fille Analia (la photo a été prise par sa petite-fille de 9 ans, Iara).
Rencontrer cette famille a été inestimable pour comprendre la complexité des classes de la société argentine. Arnoldo est un petit entrepreneur qui fabrique une ligne de fermoirs spéciaux pour laquelle il a développé un marché au cours des années. Mirta est aussi entrepreneure, elle élève des chiens de race Coton de Tulear et Berger Belge. C'est un commerce bien établi mais c'est aussi une passion.
Ils furent chanceux de survivre à la dévaluation du peso sans trop de dommage parce qu'ils travaillaient à leur propre compte et parce que toutes leurs épargnes étaient investies dans leurs deux commerces. La plupart des familles de la classe moyenne ont perdu toutes leurs économies pendant la crise et plusieurs ont aussi perdu leur emploi lorsque le chômage a atteint des niveaux records en 2002.
Un beau dimanche, Arnoldo et Mirta m'ont amené à Tigre où nous avons fait une excursion en catamaran sur le delta à l'endroit où le Paraná rejoint le fleuve Uruguay pour former le Rio Plata. Tigre est une destination de fin de semaine populaire accessible par la route ou par l'agréable "Tren de la Costa" qui arrête ici, tout près de la "Estación fluvial" où une variété d'excursions en bateaux sont disponibles.
Naturellement, nous avons commencé par un asado. J'ai choisi un "cabrito" (chevreau), une chair de choix que j'ai découverte au Moyen Orient qui n'est tout simplement pas disponible en Amérique du Nord.
Nous avons pris un des ces bateaux pour une excursion de deux heures.
On peut louer toutes sortes de bateaux à Tigre, du simple kayak jusqu'au bateau de plaisance comme celui-ci.
Les canots automobiles offrent aussi le transport sur des routes régulières comme le font les autobus en ville.
Les îles du delta, dont les plages sont occupées par une variété de stations touristiques, ont pris une valeur immobilière considérable.
Elles sont toutes semblables, une jetée où les clients arrivent par bateau, une plage, un restaurant et quelques cabines mais elles offrent des services plus ou moins sophistiqués à différents prix.
Voici un des canots-automobiles faisant son trajet régulier.
Certaines de ces propriétés semblent être privés.
D'autres sont manifestement privées! Il y a plusieurs domaines refuge dans les îles mais la plupart sont isolés sur de plus petits canaux où les services de transport public ne passent pas.
Les légendes urbaines parlent d'îles entières clôturées et protégées par des gardes armés où les ultra riches divertissent leurs amis politiciens. Je n'en ai pas vu mais c'est fort possible considérant la distribution inégale de la richesse en Argentine.
Un jour, j'ai pris l'autobus pour visiter La Plata, la capitale de la province de Buenos Aires qui entoure la capitale fédérale de Buenos Aires.
Voici la "Casa de Gobierno" (siège du pouvoir exécutif) de la province de Buenos Aires.
Et de l'autre côté de la Plaza San Martin, se trouve le "Palacio de la Legislatura" de la province (parlement provincial).
Quelques coins de rue plus loin se trouve le "Palacio Municipal" (hôtel de ville) en face de la grande Plaza Moreno.
Au fond de la Plaza Moreno s'élève la cathédrale néo-gothique commencée en 1885 mais inaugurée seulement en 1932.
Après avoir fait le tour, j'ai pris un autre autobus et je suis revenu à Buenos Aires en moins d'une heure.