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Cuba  (La Havane) alt



Capitale: La Havane
Superficie: 110 861 kmē
Population: 11 116 000
Devise: 1 US$ = 21 Pesos
PIB: 150 / 1 700$
IDH:  58 / 0,765
IST:  0.010

données de 1998

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Pour Cuba le problème majeur de la proximité de son gros voisin au nord n'est pas nouveau.

Dès 1823, le président américain John Quincy Adams, proposait l'annexion de Cuba et il serait allé de l'avant n'eut été la forte opposition de l'Angleterre et de la France. L'échec de l'annexion de Cuba a conduit à la doctrine du président Monroe selon laquelle les États-Unis limiteraient leurs ambitions territoriales aux Amériques mais défendraient fermement le statu quo vis-à-vis toute intervention d'une troisième puissance.

La doctrine Monroe n'apaisa toutefois pas l'appétit américain car le président Pierce autorisa l'offre de 100 millions de dollars à l'Espagne pour Cuba en 1854. Dans ce contexte, il était normal pour les États-Unis d'appuyer la révolution cubaine qui cherchait à obtenir son indépendance de l'Espagne. L'explosion du cuirassé Maine qui avait été envoyé à La Havane en janvier 1898, déclencha la guerre hispano-américaine par laquelle les États-Unis gagnèrent les Philippines, Porto Rico et une relation de quasi protectorat avec Cuba.

La domination américaine fut rendue formelle par l'amendement Platt donnant au "Grand Frère" un droit d'intervention dans les affaires de Cuba qui fut forcé de l'accepter dans sa constitution. Les États-Unis utiliserent la force militaire ouvertement en 1906, en 1912 et en 1917 aussi bien que de constantes interventions secrètes pour assurer la docilité du gouvernement cubain en appuyant le président corrompu Machado et son successeur le dictateur Batista. L' Île devint "Le Bordel des Caraïbes" où la mafia américaine exploitait des casinos, des maisons de prostitution et d'autres entreprises illégales.

En juillet 1953 Fidel Castro mena la maintenant l'attaque historique contre la caserne de Moncada qui fut le signal de départ du processus révolutionnaire qui amena Batista à chercher refuge en République Dominicaine en janvier 1959, auprès de son acolyte le dictateur Rafael Trujillo. La rencontre de Castro avec Nixon aurait pu changer le cours de l'histoire mais le Grand Frère choisit de mettre en branle le processus de subversion qui conduisit à l'humiliation de la baie des Cochons et à l'escalade qui s'ensuivit, la crise des fusées etc.

Maintenant que la guerre froide est terminée, les États-Unis et la Russie couchent ensemble ou presque et la Chine sera bientôt admise dans l'Organisation Mondiale du Commerce dominée par les États-Unis mais Cuba est encore perçu comme une menace à la sécurité américaine et dénigré par le gouvernement américain. Personnellement, je pense que c'est ridicule et je soupçonne que la majorité des gens sont d'accord, pas seulement à travers le monde mais aussi aux États-Unis mêmes.

Je vois cela comme un exemple des lacunes de la démocratie.

Atlapedia    CIA    Country Reports    Lonely Planet    Traveldocs   

 

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La Havane

Voici l'hôtel Nacional où en 1975 j'ai passé une nuit comprise dans un forfait d'une semaine de vacances au soleil à la plage de Varadero. C'était du tourisme international, nous avons été embarqués dans un autobus à Varadero, conduits à toute vitesse autour des pricipaux sites de La Havane, amenés au fameux spectacle du Copacabana et logés ici pour une nuit avant le vol de retour pour Montréal.


 

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Varadero

Je ne me souviens pas grand chose des quelques heures passées à La Havane mais je me rappelle comment une semaine de repos sur le sable blanc de Varadero et la vie nocture endiablée qui allait avec, avait fait des merveilles pour recharger mes batteries à une époque où la course effrénée de la carrière était une grande priorité pour moi.

Tout ce que je voulais alors était de fuir le stress et me changer les idées. C'est ce que j'ai obtenu et je suis revenu de Cuba avec de bons souvenirs mais je n'avais connu aucun Cubain de façon significative ni rien appris sur le pays.


 

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La Havane

Ce voyage-ci fut différent. J'ai rencontré du "vrai monde" tel que Sara, ses deux fils et sa mère ainsi que sa soeur, sa parenté et quelques-uns de ses collègues à "Infomed", le réseau informatique d'information médicale de Cuba. Naturellement, cela fit toute la différence au monde.

La plupart des visiteurs quittent Cuba avec de fortes impressions favorables ou non mais tous s'entendent sur l'accueil amical, l'hospitalité et la gentillesse du peuple cubain.

 


 

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La Havane

C'est difficile d'être objectif à propos de Cuba. La réalité à Cuba n'est pas toute noire ou toute blanche comme quelques racistes de droite la définiraient. Pas plus qu'elle est d'un gris terne, il y a une gamme étendue de blanc éclatant, de gris et un peu de noir. On doit en faire l'expérience soi même car chacun n'y verra que ce que ses préjugés lui permettront.

La plupart des visiteurs seront d'accord que La Havane, qui est plus ou moins délabrée maintenant, a du être très belle il y a quarante ans.


 

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La Havane

J'ai essayé d'exprimer ce que mes propres préjugés m'ont permis de voir sur une page séparée intitulée Impressions sur Cuba. Je ne m'attends pas à ce que vous soyiez d'accord. Peu de ceux qui connaissent Cuba personnellement sont d'accord sur beaucoup plus que de dire que les Cubains sont parmi les gens les plus sympathiques au monde. Allez le constater par vous-mêmes si vous n' y êtes pas encore passé.


 

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La Havane

La Havane était sans conteste magnifique il y a quarante ans mais elle était aussi très puissante il y a quatre siècles lorsqu'elle contrôlait le transport de la rapine de ses colonies américaines vers l'Espagne.

Le fort sur cette photo et sur la précédente, le "Castillo de los Tres Santos Reyes de Morro" appelé "El Morro" tout court, a été construit de 1589 à 1630 pour protéger l'entrée du port où les galions se rassemblaient pour le convoi bi-annuel vers l'Espagne. Il était épaulé par le plus gros "Fortaleza de San Carlos de la Cabana" construit entre 1763 et 1774, également sur le côté est du port.

 


 

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La Havane

La vieille ville de La Havane est située sur la rive ouest du port, vers l'intérieur par rapport à ce relativement petit "Castillo de San Salvador de la Punta".

 

 


 

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La Havane

À peu près 10 kms plus à l'ouest, ce "Castillo Dorotea de la Luna de la Chorrera" fut construit en 1646 pour protéger l'embouchure du "Rio Almendares".

Les fortifications de La Havane la protégèrent pendant les 17e, 18e et 19e siècles mais ne furent d'aucune utilité pour prévenir l'invasion américaine de Cuba en 1898 par Santiago à l'autre bout de l'île.

La magnifique et autrefois puissante La Havane devint un terrain de jeux américain (pour utiliser une expression polie), gérée par les syndicats du crime américains avec l'approbation tacite de dictateurs corrompus soutenus par le gouvernement des États-Unis.


 

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La Havane

Puis vint monsieur Castro dont la révolution renversa le dernier pantin américain, le dictateur Fulgencio Batista qui s'enfuit en 1959 avec 40 millions de dollars en République Dominicaine où son camarade dictateur Rafael Trujillo saignait le pays avec l'approbation des États-Unis.

Batista s'en alla vivre dans le luxe dans l'Espagne de Franco, mais je suis certain qu'il devait regretter sa résidence de La Havane, ce palais présidentiel qui est devenu le Musée de la Révolution.


 

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La Havane

Après les forts et le palais présidentiel une autre assise d'un pouvoir périmé que l'on doit visiter c'est la "Catedral de San Cristobal de la Habana" au coeur de la vieille ville. Débutée en 1748, elle fut terminée près de 40 ans plus tard en 1787.


 

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La Havane

Cet endroit était devenu impopulaire durant les quatre dernières décennies mais il pourrait revenir à la mode depuis la visite du Pape en 1998.


 

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La Havane

Le tourisme est en nette progression de nos jours à Cuba. Ces musiciens de rue devant la Cathédrale sont juste la pointe de l'iceberg d'une partie croissante de la population qui a le privilège de servir les touristes.

Le tourisme a empêché Cuba de suffoquer sous l'étranglement des lois Torricelli et Helms-Burton destinées à être le coup de grâce donné par les État-Unis à la petite île alors qu'elle était déjà économiquement à genoux en raison de l'effondrement de l'URSS.

 

 


 

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La Havane

Cuba a fait un effort considérable dans la dernière décennie pour nettoyer et restaurer les sites à potentiel touristique (comme ce "Castillo Real de la Fuerza"), parce qu'il a désespérément besoin des devises fortes qu'il obtiendrait normalement par le commerce si ce n'était de l'embargo américain.


 

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La Havane

Le tourisme a sauvé Cuba mais il est en train de détruire l'idéal cubain d'un pays sans classes sociales aussi sûrement que l'intervention des Marines américains a étouffé les tendances égalitaires dans les pays voisins, la Grenade et la République Dominicaine.

Les parents de quelques-uns de ces beaux enfants, photographiés à la Plaza de Armas, font partie de la nouvelle classe privilégiée qui peut acquérir des dollars en servant les touristes. Les autres, limités à l'économie des pesos, forment un nouveau prolétariat fortement tenté d'arrondir les coins pour réduire l'écart...


 

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La Havane

Le tourisme étant prioritaire, l'historique "Palacio de Los Condes de Santovenia" sur la Plaza de Armas a été converti en l'hôtel cinq étoiles Santa Isabel où le prix d'une chambre pour une nuit peut dépasser ce qu'un excellent chirurgien arrive à gagner en une année. (Les manoeuvres gagnent l'équivalent de 10$ américains ou moins par mois tandis que les professionnels hautement qualifiés peuvent gagner jusqu'à 25$ américains par mois).


 

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La Havane

Le "Cafe de O'Reilly" sur la calle O'Reilly est au centre du quartier touristique non loin de ce qui était le bar favori d' Hemingway "La Bodeguita del Medio" sur la calle Empedrado.


 

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La Havane

L'élégante calle Oficios va de la Plaza de Armas vers le sud à la Plaza de San Francisco.


 

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La Havane

La "Iglesia y Monasterio de San Francisco de Asis" sur la Plaza de San Francisco a maintenant été convertie en salle de concert et musée.


 

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La Havane

Ce n'est pas un hasard si le Capitolio Nacional ressemble au Capitole américain. Il a été construit en 1929 par le dictateur et pantin américain Machado pour être le siège du Congrès cubain. Maintenant, il héberge l'Académie des Sciences et la Bibliothèque Nationale des Sciences et de la Technologie.

Complètement à droite de la photo on peut voir la tour du fameux hôtel Inglaterra où José Martí fit un discours pour l'indépendance de Cuba en 1879.


 

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La Havane

Près du Parque Central il y a deux autres hôtels de touristes que très peu de Cubains peuvent se payer, le Golden Tulip à colonnes rouges et l'hôtel Plaza sur le coin à côté.


 

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La Havane

Le bien ombragé Paseo José Martí mène vers le nord au Parque de Los Enamorados sur le Malecon terminant ainsi notre tour à partir du Castillo de la Punta.


 

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La Havane

Le tourisme a un impact majeur sur La Havane délabrée car on rénove de beaux édifices comme celui-ci sur le Malecon pour en faire des hôtels et des résidences pour les nouveaux riches.


 

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La Havane

.La priorité accordée à la santé et à l'éducation a entrainé des sacrifices dans d'autres secteurs tels que la rénovation urbaine ce qui explique pourquoi la majeure partie de la vieille ville s'écroule sous la négligence.


 

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La Havane

A mon avis, la restauration d'un bel immeuble ancien est un événement heureux qui donne une nouvelle vie au passé d'où nous venons. Je sais que ça peut être une oeuvre d'amour parce que j'ai restauré une maison de ferme en pierres datant de 1928.

J'aurais dû être heureux de voir qu'on rénovait méticuleusement certaines parties de La Havane mais mon plaisir a été gâché lorsque j'ai réalisé que les immeubles restaurés n'étaient pas pour les Cubains mais pour les touristes dont la venue en masse est en train de corrompre les remarquables réalisations sociales du peuple cubain.


 

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La Havane

On a aussi accordé peu d'importance au renouvellement des véhicules privés et des taxis. On a importé seulement quelques voitures neuves de la Russie. Les mécaniciens cubains ont fait des miracles pour maintenir en état de marcher de vieilles voitures américaines de la fin des années '50. Il y en avait tellement qui semblaient en bon état que j'ai fait une page spéciale sur les voitures anciennes de Cuba que vous pouvez visiter en cliquant ici. Si vous préférez, vous pouvez aller directement à Pinar del Rio avec le lien ci-dessous.


 

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