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Capitale: Banjul
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Au 13ième siècle, la région autour du fleuve Gambie faisait partie de l' Empire du Mali qui s'étendait de l'Atlantique jusqu'à l'actuel État du Niger. Ici, la lutte entre les puissances colonialistes européennes pour le contrôle du trafic des esclaves s'est terminée en faveur des Anglais qui, en 1661, ont chassé les Allemands Baltes de leur fort sur l'Île James pour ensuite consolider leur position en construisant les forts de Barra et de Bathurst à l'embouchure du fleuve Gambie. En 1889 la Grande Bretagne a signé avec la France un traité délimitant la frontière entre la Gambie et la colonie Française du Sénégal. Une fusion avec le Sénégal a été envisagée au début des années 60, mais le projet n'a pas abouti et le pays est devenu indépendant en 1965 avec Dawda Jawara comme président. Dans les années 80, une fédération avec le Sénégal a été tentée, mais les différences culturelles ont entraîné sa dissolution en 1989. En 1994, Jawara a été évincé du pouvoir par un coup d'État militaire dirigé par Yaya Jammeh qui est toujours au pouvoir. |
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Prendre l'autobus à Dakar a été un peu ardu, mais tout s'est finalement arrangé et nous avons couvert les 300 km de distance jusqu'à Barra en cinq heures, y compris les formalités de frontière. Tout le monde est descendu de l'autobus et a pris le bac pour Banjul, de l'autre côté du fleuve Gambie.
J'ai déposé mon sac à l'hôtel Keranga et je me suis précipité à la "High Commission" du Sierra Leone pour obtenir un visa. Les fonctionnaires y étaient assez accueillants et n'ont fait aucune histoire pour me donner le visa. Ils ont même changé mes Francs Français en Dalasi pour que je puisse le payer (325 D ou 30 dollars US), mais personne ne m'a averti que les rebelles étaient en train d'attaquer Freetown en force.
Le marché animé de Banjul, le long de la rue Wellington était coloré et intéressant, mais le Keranga était délabré, sale et sans électricité. Je ne le recommanderais à personne pour rien au monde.
Le lendemain matin, je n'ai pas perdu de temps pour me rendre à Bakau ou j'ai trouvé une chambre agréable avec une salle de bain privée à l'Hôtel Romana juste de l'autre côté de la plage.
Bakau se trouve au bout nord d'une lisière de 10 km de la côte Atlantique qui a été aménagée pour le commerce du soleil avec les Européens. On peut y trouver des hôtels pour toutes les bourses et les plages ont été aménagées, comme ici, là où elles n'étaient pas naturellement parfaites.
Ici, des musiciens et des danseurs du coin sont en train de distraire les invités de l'hôtel "African Village", de l'autre coté de la rue du Romana.
L'Hôtel Cape Point est l'un des meilleurs bien que ses prix soient raisonnables.
La Gambie a su trouver un juste équilibre dans son développement du commerce du soleil. Les stations balnéaires sont bien réparties sur une grande étendue de la cote au lieu d'être concentrées dans une ville artificielle comme dans tellement d'autres endroits. Les villages locaux ont bien sûr été affectés, mais ils ont gardé beaucoup de leur caractère original, comme en témoigne ce boucher du marché de Bakau.
C'était le jour de Noël mais c'était un jour de travail ordinaire pour les 90% des Gambiens qui sont Musulmans. Je suis allé au marché de Serekunda en minibus pour en prendre un autre qui allait me conduire à Sukuta où j'espérais rencontrer quelques uns des Allemands avec qui j'avais traversé le désert de Mauritanie trois semaines plus tôt.
Je suis arrivé à Sukuta autour de midi et j'ai bien trouvé la concession d'où ils dirigeaient leur commerce de camions d'occasion mais aucun d'eux n'était présent. Naturellement j'étais déçu. Je suis retourné à Bakau pour passer Noël tout seul mais j'ai pris cette photo de la mosquée de Sukuta avant de partir.
