Capitale: Ouagadougou
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Le royaume Mossi de Ouagadougou, fondé au 14e siècle, est tombé sous l'autorité de l' Empire Songhaï pendant le 15e siècle avant de retrouver son autonomie au 16e siècle. Il est devenu un protectorat Français en 1897. Le terres occupées par le Burkina Faso d'aujourd'hui sont devenues le territoire de la Haute Volta en 1947 lequel est devenu, en 1958, une République Autonome de la Communauté Française sous la présidence de Maurice Yameogo qui a été re-élu en 1960 et en 1965. En janvier 1966, le chef d'état major de l'armée, le Général Sangoulé Lamizana, a pris le pouvoir par un coup d'état et suspendu la constitution. Lamizana a gouverné le pays en dictateur jusqu'à la ré instauration d'un régime démocratique en 1978, date à laquelle il a été élu président. Après trois autres coups d'état, le Capitaine Thomas Sankara qui avait pris le pouvoir en tant que chef du Conseil National de la Révolution, a changé le nom du pays qui est devenu le Burkina Faso. Un nouveau drapeau et un nouvel hymne national ont été décrétés. En octobre 1987, Sankara a été évincé du pouvoir et exécuté dans un coup d'état dirigé par son conseiller principal, le Capitaine Blaise Compaoré, dont le pouvoir a été légitimé par des élections en 1991 et 1997. |
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Il est courant que les routes soient bloquées dans cette partie du monde, mais cela est dû généralement aux pirates de la route et non à du bétail innocent. Quelquefois ce sont des militaires, mais les trois variétés les plus courantes sont la police, les gendarmes et les douaniers. Ces derniers sont particulièrement odieux car ils peuvent vous arrêter loin de toute frontière et souvent ils font sortir tous les passagers du véhicule pour les fouiller.
Le voyage de 300 kilomètres de Korhogo à Bobo-Dioulasso a pris toute une journée. Nous avons été arrêtés trois fois en Côte d'Ivoire, retardés à la frontière et arrêtés deux fois de nouveau au Burkina Faso.
Ce maquis au bord de la route, près de Banfora, était très rustique, mais le quartier d'agneau que vous pouvez voir rôtir sur le four à gauche avait l'air absolument délicieux. Ce n'était probablement pas très hygiénique mais je choisirais ça n'importe quand plutôt qu'un hot dog.
Dans ce village entre Banfora et Bobo-Dioulasso les maisons sont rectangulaires et des structures rondes sont utilisées pour emmagasiner le grain.
Ce grand tas blanc devant le village n'est pas de la neige mais du coton brut en attente d'être ramassé par la coopérative locale.
J'ai trouvé une jolie chambre à l'Hôtel Central, non loin du grand marché de Bobo, pour 8 dollars la nuit.
J'ai fait la connaissance de Abdelkader Mécheri qui dirigeait une ONG aidant à développer et à former des organisations professionnelles locales responsables du développement et de la gestion efficace de la production du coton dans le sud-ouest du Burkina Faso. Cet expatrié Algérien, très bien renseigné et fort serviable, a pris le temps de m'expliquer quelques uns des problèmes particuliers à la région sahélienne (la ceinture de terres semi-arides entre le Sahara au nord, et la forêt au sud).
Le petit mais intéressant musée de Bobo avait une excellente section sur l'industrie du coton qui génère la moitié des revenus étrangers du pays. Son développement futur est toutefois menacé par la désertification qui est due en partie aux changements climatiques et en partie à la tradition des tribus Peul d'allumer des feux de brousse pour faire paître leur bétail. Le conflit fondamental entre agriculteurs et éleveurs crée des problèmes ici comme partout ailleurs dans le monde.
La photo montre une maison Peul exposée à l'extérieur du Musée de Bobo avec d'autres maisons traditionnelles.
La grande mosquée de Bobo située à coté du vieux district de Kibidwé est un bel exemple de l'architecture sahélienne en boue séchée. La plupart des gens sont restés Animistes depuis des temps immémoriaux car les royaumes Mossi ont su résister aux invasions musulmanes durant la période pré coloniale.
Les vents secs de l'harmattan qui souffle du nord pendant l'hiver transportent une poussière de sable ultra-fine qui peut être prise pour de la brume sur cette photo. Dans ce village situé entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, les maisons, comme les magasins, sont rondes.
Ici de nouveau, l'harmattan rend l'horizon flou sur cette photo d'un marché villageois typique, sur la route de Ouagadougou.
Ma chambre, située à l'étage supérieur de l'Hôtel Idéal sur l'Avenue Yennenga, était un peu plus chère à 11 dollars mais elle était confortable et je peux la recommander.
Cette vue de la mosquée de Ouaga sur l'avenue Yennenga est floue à cause de la poussière transportée par l'harmattan.
Ici de nouveau, le temps que j'ai passé à établir des contacts dans les endroits que j'allais visiter s'est avéré être un bon investissement, car la chance de rencontrer quelqu'un comme l'ingénieur Silamana Somanda dans la rue aurait été très faible. Silamana était une mine de renseignements, mais surtout, il m'a invité à assister aux noces traditionnelles de son cousin dans la campagne.
Traditionnellement, la famille du prétendant envoie une délégation de parents et d'amis au village de la jeune fille pour demander sa main. Les familles sont beaucoup plus impliquées dans des noces traditionnelles que les jeunes mariés, qui jouent un rôle secondaire et parfois ne sont même pas présents.
Nous étions deux douzaines dans la délégation du prétendant. Nous avons été reçus poliment avec des poignées de main à tout le monde mais on nous a fait attendre à peu près deux heures sous le prétexte que l'oncle qui avait autorité requise pour donner la mariée était absent. Je pense que ce retard était rituel et était destiné à s'assurer que la famille du jeune marié apprécierait pleinement la valeur de l'apport qui serait fait à leur clan.
Finalement l'oncle en question est arrivé autour 6 heures et les présentations rituelles des deux familles l'une à l'autre ont commencé sérieusement. Les noix de cola et les petites sommes d'argent apportées comme présents ont été distribués par le chef de la délégation à chaque membre de la famille de la mariée dans des quantités en rapport avec leurs importances respectives. Ensuite nous sommes tous allés à un endroit sacré où le guérisseur du village a présenté la délégation aux ancêtres de la famille de la mariée et vice versa. De la bière de mil rouge a été généreusement distribuée durant ces cérémonies et l'atmosphère initialement froide est devenue de plus en plus chaude à mesure que le soir tombait.
Les cérémonies ont fini avec un excellent dîner de poulet, de riz et de sauces diverses, offert par la famille de la mariée dans une joyeuse atmosphère de pure fraternité. Tout l'événement était tellement orienté dans le sens de l'établissement d'une alliance entre les deux familles que je ne saurais vous dire qui étaient les jeunes mariés. En fait, ils avaient vécu ensemble pendant deux années sans même un mariage civil.
Je considère que ce fut un grand privilège pour moi de participer et je suis reconnaissant à Silamana de m'avoir donné l'occasion de vivre cette expérience. Tout me paraissait quelque peu magique. Les valeurs familiales ont presque complètement disparu dans le monde développé occidental où elles ont été sacrifiées à la poursuite des libertés individuelles et du bonheur égoïste. Les liens familiaux forts et les traditions imposent des restrictions aux libertés individuelles mais en échange, ils créent la solidarité, le soutien mutuel et un fort sens de l'identité qui manque dans la vie de la plupart des occidentaux.
J'avais un autre contact intéressant à Ouaga, Saidou Ouédraogo, qu'on voit à droite de cette photo avec son frère Boukari à gauche. Saidou était un exemple d'Africain cultivé dont l'heureuse carrière d'anesthésiste avait culminé dans la possession d'une belle et sans aucun doute profitable clinique médicale. Inutile de le dire, le contraste entre le shaman villageois dont la sincérité m'avait impressionné et le riche et moderne docteur de la ville était frappant.