Capitale: Buenos Aires
Superficie: 2 780 400 km²
Population:37 981 000
Devise: 1 US$ = 2.85 Pesos
PIB: 55 / 11 320 $
IDH:  34 / 0.849
CPI  :  - / -

données de 2002

Juan Díaz de Solís débarqua sur les rives du Río de la Plata en 1516 et Ferdinand Magellan pénétra dans l'estuaire en 1520. En 1536, Sébastien Cabot et son rival Diego Garcia remontèrent tous deux les rivières Paraná et Paraguay et fondèrent une colonie qui fut abandonnée deux ans plus tard.

Pedro de Mendoza fonda la première colonie de Buenos Aires en 1536, mais les assauts des indigènes forcèrent son abandon et Asunción devint la principale ville de la région du Río de la Plata jusqu'à ce que Buenos Aires soit re-fondée par Juan de Garay en 1536.

Les premières villes de l'Argentine: Santiago del Estero, Tucumán, Córdoba, Salta, La Rioja et San Salvador de Jujuy furent fondées par des Espagnols qui suivirent l'ancienne route des Incas depuis le Pérou. San Juan, Mendoza et San Luis le furent par d'autres qui traversèrent les Andes depuis le Chili, qui faisait également partie de la vice-royauté de Lima fondée en 1570.

En 1776, le gouvernement espagnol fit de Buenos Aires un port libre, capitale d'une nouvelle vice-royauté qui incluait l'Argentine actuelle, l'Uruguay, le Paraguay et une partie de la Bolivie.

En 1806, une escadrille navale britannique s'empara de Buenos Aires sans trop de résistance de la part des forces coloniales espagnoles. Quelques mois plus tard, une milice formée de volontaires du pays chassa les envahisseurs et résista à la reprise de la ville par les renforts britanniques. Lorsque l'Espagne tomba aux mains de Napoléon en 1810, l'élite créole de Buenos Aires appuyés par cette milice força le dernier vice-roi espagnol à céder le pouvoir à une junte locale. L'Espagne tenta de reprendre la vice-royauté mais fut solidement défaite par les forces de Buenos Aires qui entreprirent ensuite de répandre la cause de l'indépendance.

En juillet 1816, un congrès tenu à Tucumán proclama l'indépendance des Provinces Unies du Río de la Plata mais l'Uruguay et le Paraguay choisirent de suivre leur propre chemin. Un conflit armé éclata bientôt entre ceux qui favorisaient un gouvernement central dominé par Buenos Aires et les fédéralistes régionaux appuyés par des caudillos autocratiques et leurs troupes de gauchos. Ce conflit interne persista durant la guerre avec le Brésil (1827) qui conduisit à l'indépendance de l'Uruguay et pendant la guerre de la Triple Alliance (1865) qui écrasa le Paraguay, jusqu'au triomphe final du fédéralisme en 1880 sous le général Roca (qui avait définitivement subjugué les peuples indigènes du sud en 1879). Buenos Aires devint un district fédéral et la ville de La Plata devint la capitale de la province de Buenos Aires.

Au tournant du 20e siècle, l'Argentine était devenu un des pays les plus riches du monde, et sa population avait fortement augmenté avec l'arrivée de millions d'Européens. Le gouvernement civil avait généralement été pacifique et stable jusqu'au coup d'état militaire de 1930. Un autre coup d'état éclata en 1943, après lequel Juan Domingo Perón, une figure-clé de ce coup d'état, apparut comme le dirigeant du pays. Il encouragea le développement des syndicats, augmenta les salaires, et en 1946 fut élu président. Perón et sa femme Eva, qui était championne des programmes de sécurité sociale, furent immensément populaires auprès des masses, mais il devint de plus en plus autocratique alors que l'économie dépérissait. Ses efforts pour séculariser le pays provoquèrent un conflit avec l'Église catholique et lui aliénèrent ses officiers militaires. Il fut renversé en 1955.

Après une série de gouvernements militaires, on permit à Perón de revenir au pouvoir en 1973, mais il mourut en 1974, laissant sa seconde femme Isabel à la tête du gouvernement national. Lorsque des révolutionnaires marxistes, les Montoneros, s'engagèrent dans la violence en 1976, l'armée prit le pouvoir et entreprit sa propre "sale guerre" contre ceux qu'elle considérait subversifs. Des milliers furent assassinés ou disparurent.

En 1981, le général Roberto Viola succéda à titre de président, au général Videla qui avait évincé Isabel Perón, . Avant la fin de l'année, Viola fut remplacé par le général Leopoldo Galtieri. Confronté à la crise économique en 1982, Galtieri ordonna aux forces armées argentines d'envahir les Îles Falklands occupées par le Royaume-Uni depuis 1833. À la surprise de la junte, le Royaume-Uni dépêcha une expédition militaire en Atlantique sud et, en moins de trois mois, les forces argentines furent défaites et les îles reprises. Humilié, Galtieri démissionna et des élections démocratiques portèrent Raúl Alfonsín du parti radical de l'union civile au pouvoir en 1983.

L'économie se détériora encore plus et Alfonsín fut remplacé par Carlos Menem en mai 1989. Menem entreprit des changements majeurs de l'économie en privatisant des industries nationalisées, en ouvrant l'économie aux investissements étrangers et en établissant la parité entre le peso et le dollar américain en 1991. Menem fut réélu en 1995 mais son néolibéralisme radical et la corruption éhontée provoquèrent un chômage grandissant et une récession prolongée.

Il fut remplacé en 1999 par Fernando de la Rua qui avait promis d'éliminer la corruption mais qui dut démissionner en 2001 en raison de démonstrations massives contre l'incapacité du gouvernement à résoudre la crise économique et sociale du pays.

L'Assemblée législative élut ensuite M. Eduardo Duhalde qui mit fin sans tarder à dix ans de parité et dévalua le peso de plus de 50 %. L'économie resta néanmoins en désarroi avec une immense dette publique et Nestor Kirchner gagna les nouvelles élections présidentielles en mai 2003. Consultez "L'Argentine, riche et en banqueroute" pour plus de détails sur le problème de la dette.