alt   Accueil   alt   Récits   alt   Début   alt   Précédent: Chypre   alt

 

 

 

Liban  (1: Beyrouth) alt



Capitale: Beyrouth
Superficie: 10 400 kmē
Population: 3 630 000
Devise: 1 US$ =
PIB: / 5 000$
IDH:   / $
CPI  :  - / -

données de 2001

alt

Le Liban fut le site de quelques-unes des plus anciennes communautés fixes d'hommes au monde, les ports phéniciens de Tyre, Sidon et Byblos étaient d'importants centres commerciaux et culturels durant le 3e millénaire avant J.-C. Les Phéniciens étaient des Sémites qui migrèrent des déserts d'Arabie pour devenir des navigateurs et des commerçants prospères. Ils établirent un vaste réseau de colonies commerciales sur toute la Méditerranée dont une, Carthage, développa son propre empire maritime en Méditerranée occidentale. Les Phéniciens furent conquis par les Amorrites en 2000 avant J.-C. et par les Égyptiens en 1800 avant de profiter de leur indépendance entre les années 1100 et 867 alors que les Assyriens les envahirent. Ensuite vinrent les Babyloniens en 590 avant J.-C., les Perses en 539 et Alexandre en 333.

Finalement, les ports phéniciens furent inclus dans l'Empire romain en 64 avant J.-C. alors que Pompée le Grand conquit le territoire qui comprend le Liban actuel en le gouvernant comme une partie de la province de Syrie. Un impressionnant temple dédié à Jupiter fut construit à Baalbek pour démontrer le pouvoir romain. L'araméen remplaça le phénicien comme langue principale et au 4e siècle le christianisme était solidement établi.

Lorsque les Arabes envahirent en 634, les précurseurs chrétiens de l'église maronite s'établirent dans les montagnes libanaises du nord afin d'éviter la conversion à l'Islam. Ils furent rejoints par des réfugiés chiites pendant le 9e siècle et par les Druzes au 11e. Les croisés furent actifs sur la côte des 11e au 13e siècles alors qu'ils furent vaincus par les Mamelouks. Le Grand Crac des Chevaliers fut construit durant cette période.

En 1516 les Turcs ottomans conquirent toute la côte est de la Méditerranée. Ils accordèrent une autonomie relative aux dirigeants locaux, jouant les Druzes contre les Maronites qui développèrent tous deux des liens avec la France, la Russie et la Grande-Bretagne alors en compétition. En 1860, à la fin d'une guerre civile sanglante qui s'acheva par un massacre des Maronites par les Druzes, la Grande-Bretagne et la France intervinrent et firent pression sur les Turcs pour qu'ils établissent une nouvelle administration à dominance chrétienne qui se prolongea jusqu'à la première guerre mondiale. Après la guerre, un mandat sur le Liban fut confié à la France combinant la plaine côtière habitée surtout par des Musulmans avec les montagnes dominées par des Chrétiens, ce qui devint la République du Liban en 1943,

Le Liban indépendant se joignit à la Ligue Arabe reflétant l'importance prédominante de la composante arabe de ses origines ethniques. Les Arabes libanais sont toutefois divisés entre trois religions musulmanes, les Sunnis, les Chias et les Druzes et entre trois religions chrétiennes, les Maronites, les Catholiques grecs et les Grecs orthodoxes. Au moment de l'indépendance, les Chrétiens étaient en majorité et les Maronites détenaient la main haute sur un délicat équilibre politique.

L'implantation forcée d'Israël et l'affluence de réfugiés palestiniens bouleversa cet équilibre délicat et divisa le pays. En 1958, un soulèvement musulman de forces druzes et chiites alliées aux réfugiés palestiniens contre les Maronites fut écrasé par des "marines" américains mais la guerre civile éclata à nouveau en 1975 entre la coalition musulmane et la milice chrétienne jusqu'à ce que la Syrie n'intervienne pour forcer un cessez-le-feu en 1976. Le pays fut dévasté et plus de 50 000 personnes furent tuées. Le combat reprit en 1977 et Israël envahit le sud du Liban pour y détruire des bases palestiniennes en 1978.

Israël envahit à nouveau le Liban en 1982. Il bombarda la partie musulmane de Beyrouth pendant sept semaines par air, par mer et par terre et força le PLO et 7 000 Palestiniens à quitter le pays. Une force armée multinationale fut déployée à Beyrouth pour protéger les civils musulmans mais l'armée d'Israël sous Ariel Sharon permit à des extrémistes de la phalange chrétienne d'entrer dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila pour y massacrer plus de 1 000 civils non armés. L'année suivante, 50 personnes trouvèrent la mort lors d'une attaque terroriste sur l'ambassade des États-Unis et 260 "marines" américains furent tués en même temps que 60 soldats français par une bombe dissimulée dans un camion. Les forces occidentales se retirèrent et la lutte continua avec Israël appuyant les Chrétiens et quelques pays arabes supportant la coalition musulmane.

Finalement une forte pression internationale aboutit à un accord de réconciliation nationale en 1989 avec la vallée de Bekaa sous l'influence de la Syrie et le sud du Liban sous celle d'Israël. Depuis lors, tous les efforts cherchent à guérir les blessures de la guerre civile, à reconstruire et améliorer ce qui a été détruit et à rétablir la position d'éminent centre financier dont jouissait Beyrouth auparavant.

Atlapedia    CIA    Country Reports    Lonely Planet    Traveldocs    Wikipedia

 

alt

Beyrouth

J'étais venu ici en 1966 avant la guerre civile. Naturellement, je n'ai pas reconnu grand-chose car près de 900 édifices du centre ville avaient été complètement détruits ou sévèrement endommagés durant la guerre civile. Le Holiday Inn est une des 270 structures endommagées mais récupérables qui restaient. Sa tour principale n'avait pas encore été réparée lorsque j'ai pris cette photo.

La responsabilité de reconstruire le centre-ville de Beyrouth a été confiée à la "Société Libanaise pour le Développement et la Reconstruction" (Solidere) dont les parts sont réparties entre les détenteurs des droits sur les terrains et propriétés immobilières endommagées du centre-ville et les nouveaux investisseurs qui ont souscrit les fonds requis pour la reconstruction. L'avoir des 100 000 actionnaires de cette entreprise novatrice excède présentement 1,6 milliards de dollars américains.


 

alt

 

alt

Beyrouth

Ce qu'on appelait"la ligne verte" séparant les parties ouest musulmane et est chrétienne de Beyrouth suivait l'axe nord-sud de la rue de Damas sur laquelle se trouve cet édifice ravagé. J'ai entendu dire qu'il serait maintenu dans son état actuel comme rappel des horreurs de la guerre civile.


 

alt

 

alt

Beyrouth

Plus près de la mer, le "Phoenicia Intercontinental" reconstruit a récupéré son ancien statut d'hôtel le plus à la mode en ville.


 

alt

 

alt

Beyrouth

La rue Maarad est une des six qui rayonnent de la Place de l'Étoile, le coeur du centre-ville reconstruit.


 

alt

 

alt

Beyrouth

Solidere est en train de reconstruire la mosquée al-Omani sur le coin des rues Weygland et Allenby à courte distance au nord de la Place de l'Étoile.

Il est amusant de noter que le général français Maxime Weygland était haut-commissaire de Syrie dans les années 20 pendant que le maréchal britannique Edmund Allenby était commissaire en Égypte.


 

alt

 

alt

Beirut

Tout près se trouve la mosquée de l'Emir Mansouri Assaf dont on aperçoit le minaret dans la photo précédente.


 

alt

 

alt

Beyrouth

Cette relique religieuse sauvée de la destruction est encore entourée de lots vacants mais j'ai confiance qu'elle sera intégrée avec goût dans le quartier à faible densité prévu au plan directeur de Solidere.


 

alt

 

alt

Beyrouth

Ces nouveaux édifices sur la Place des Martyrs marquent la frontière est du territoire de Solidere. Vous pouvez entrevoir la superbe église arménienne St-Élie à l'arrière-plan.

 

alt

 

alt

Beyrouth

Voici la nouvelle route entre la Place des Martyrs et le port.


 

alt

 

alt

Beyrouth

La rue Gouraud dans le quartier Gemmayzed où j'ai trouvé à me loger.


 

alt

 

alt

Beyrouth

Mon hôtel, la pension Al-Nazih où j'avais une chambre à trois lits avec salle de bain pour 10$ américains.


 

alt

 

alt

Beyrouth

À l'extrémité sud de la rue Damas se trouve le Musée national sur la route vers Broumana et Damas. Il mérite vraiment une visite.


 

alt

 

alt

Beyrouth

L'Université Américaine de Beyrouth est dans le quartier Hamra à l'ouest du centre-ville. En voici l'entrée sur la rue Bliss.


 

alt

 

alt

Beyrouth

L'édifice principal nommé "College Hall", d'abord érigé en 1873, fut détruit pendant la guerre civile et reconstruit en 1999.


 

alt

 

alt

Beyrouth

Le "Ada Dodge Hall", érigé en 1873 et agrandi en 1885, loge la cafétéria depuis 1963.


 

alt

 

alt

Beyrouth

Finalement, encore plus à l'ouest, nous arrivons ici où la fameuse Corniche est bordée par une plage sur la mer bleue de la Méditerranée.

J'ai eu la chance d'avoir fait la connaissance de la famille Mogab par Internet dont les membres sont vite devenus des amis.


 

Google  
Web berclo.net
alt   Récits   alt   Début   alt   Haut   alt   Suite: Byblos   alt