Le traversier haute-vitesse ne marchait pas à cause d'ennuis de moteur et j'ai dû prendre ce gros traversier régulier qui quittait à 8H00 du soir pour arriver à minuit à Santorini (aussi connue sous le nom de Thira).
Les traversiers s'arrêtent au port d'Athinios au pied de cette pente escarpée que grimpent d'interminables lacets.
L'arrivée de minuit était spectaculaire avec la longue file de phares serpentant vers le haut de la falaise.
Partout où je vais, j'essaie normalement d'arriver au début de l'après-midi pour avoir assez de temps pour trouver une place qui me convient pour dormir. Cette fois, je n'avais pas le choix. Comme d'habitude je n'avais pas de réservation mais je savais que l'auberge de jeunesse était ouverte 24 heures par jour et 7 jours par semaine. Je ne me suis donc pas inquiété et j'ai pris un autobus jusqu'au centre de Fira, à dix minutes à pied de l'auberge.
Les lacets émergent ici à ce carrefour où la route que l'on voit dans le coin gauche en bas se dirige au sud vers Pyrgos, d'où a été prise cette photo, et l'autre conduit au nord vers Fira située sur le sommet de la colline et vers la blanche Oia au loin à gauche.
Il n'y avait personne à la réception de l'auberge mais un des dortoirs avait été laissé ouvert pour les arrivées tardives. Après une bonne nuit de sommeil je me suis mis en route pour explorer le joyau de Santorini, l'étincelante ville de Fira dramatiquement perchée au bord de la caldeira à droite.
C'est moi bien entendu.
Il était maintenant à la fin de mai et il y avait des touristes partout.
L'auberge de jeunesse de Fira était un endroit magnifique. Elle était bien située, il n'en coûtait que 8,20$ américains par jour en haute saison et l'atmosphère sympathique facilitait les rencontres avec les autres bourlingueurs devant une bière froide.
Les plages sont situées sur la côte est de l'île, à l'opposé de la caldeira et de ses falaises spectaculaires. La petite ville de Perissa et sa plage se trouvent au sud-ouest de Pyrgos.
Voici la plage de sable volcanique de Perissa avec le dôme blanc de l'église du village à l'arrière-plan.
De retour au bord de la caldeira, le village de Oia au nord prétend être le meilleur endroit pour observer le coucher du soleil. Les touristes peuvent monter à dos d'âne pour visiter sans effort ce charmant village. On aperçoit Fira à l'arrière-plan.
Une autre vue de Fira à partir d'Oia.
Les touristes sont très obéissants. Si on leur dit qu'Oia est "l'endroit" où observer le coucher du soleil ils vont s'y regrouper et se bousculer pour avoir la meilleure place d'où prendre cette photo inoubliable. Je le sais, je l'ai fait moi-même!
Les couchers de soleil sur la mer se ressemblent partout au monde mais il n'y a qu'à Oia que vous pouvez avoir ce dôme d'église grecque et ce moulin à vent au premier plan.
Après quelques jours, j'ai continué vers Naxos où j'ai pris une excursion d'un jour pour Délos et Mykonos avant de retourner à Athènes.
Voici le village de Naxos se regroupant autour de sa forteresse.
Naxos est un point de convergence pour le tourisme dans les Cyclades.
L'arche du temple inachevé d'Apollon et la petite église à droite sont des points de repère célèbres de Naxos. À droite ci-dessous, une des petites rues typiques de Naxos.
J'ai pris une chambre dans une pension de famille du nom impressionnant de "Hôtel Parthénon", dans la ruelle ci-dessous à gauche. J'ai été impressionné par le prix demandé de 25 € mais je n'y ai finalement payé que 11€ la nuit.
La pratique normale dans les pays développés de fixer des prix qui sont les mêmes pour tout le monde n'est pas universellement reconnue. Dans plusieurs pays, la consigne commerciale de faire payer tout ce que le marché peut supporter, appliquée de façon flexibleà chaque transaction, produit de grandes variations des prix pour des différents clients à des périodes différentes. La plupart du temps, le marchandage se fait de façon sympathique avec humour et fait partie des relations sociales normales. Parfois cependant, comme avec cette famille à Naxos, la négociation peut être agressive et le visiteur a l'impression d'être pris pour un ennemi au lieu d'un ami. Je dois dire que cela a gâché mon plaisir dans cet endroit par ailleurs charmant.
L'entrée sud-ouest de la forteresse.
Ci-dessous, une cathédrale catholique et une des maisons à l'intérieur de la forteresse. Encore plus bas, des vues intérieure et extérieure de l'entrée nord-ouest.
J'ai remarqué que lorsque les habitants d'un pays ou d'un endroit sont exposés à un trop grand nombre de touristes, ces derniers ne sont plus perçus comme des êtres humains mais plutôt comme des articles devant être traités hâtivement sur une chaîne de montage rapide. Les îles étaient magnifiques mais c'est l'impression que j'en ai retiré. J'ai vérifié avec d'autres visiteurs et la plupart convenaient que la pression touristique rendaient leurs contacts avec les Grecs impersonnels et malheureusement souvent impolis. J'ai trouvé les chauffeurs d'autobus de la Crête incroyablement grossiers. Ce phénomène n'est pas spécifique à la Grèce, il se produit n'importe où quand la saturation touristique devient excessive. J'aimerais bien calculer l'Indice de Saturation Touristique (IST) des îles si je pouvais obtenir les quatre données requises pour chacune d'elles. L'indice de la Grèce la situe globalement entre Hong Kong et l'Espagne mais je parie que les indices des îles individuelles seraient parmi les plus élevés au monde.
Voici un panorama du port de Naxos assemblé à partir de 3 photos distinctes.