Capitale: Zagreb
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La Croatie fut d'abord colonisée par les Celtes qui furent suivis par les Illyriens. L'Illyrie était un état souverain jusqu'à sa conquête par les Romains en 168 av.J.-C. Les Croates sont des descendants des Slaves qui s'y établirent durant les 6e et 7e siècles. Ils furent convertis au Christianisme au 9e siècle sous la gouverne du duc Porin. Le premier registre écrit de la Croatie était un statut émis par le duc Trpimir en 952. Le pays fut reconnu comme duché indépendant par le pape Jean VIII pendant le règne de Branimir en 879. Le premier roi de la Croatie, Tomislav de la dynastie Trpimir, fut couronné en 925, après avoir réuni les duchés de la Pannonie et de la Dalmatie et créé un état assez important qui comprenait la majeure partie de la Croatie centrale d'aujourd'hui, la Slavonie, la Dalmatie et presque toute la Bosnie. Les nobles de la Croatie luttèrent pour son indépendance mais ils furent finalement obligés de reconnaître Ladislav I comme roi à la fois de la Croatie et de la Hongrie par un traité nommé "Pacta Conventa" (1102) servant à les protéger contre les Serbes orthodoxes qui avaient l'appui de l'empire byzantin. En 1242, les Tatars envahirent et dévastèrent la Hongrie et la Croatie. Vers le milieu des années 1400, la crainte devant l'expansion des Ottomans incita l'Assemblée croate à demander aux Habsbourg, sous l'archiduc Ferdinand, de prendre officiellement le contrôle de la Croatie. Les Habsbourg réussirent à arrêter les Ottomans et une grande partie de la Croatie était libre du contrôle des Turcs au début du 18e siècle. Alors que les Autrichiens favorisaient la culture allemande et les Hongrois la culture hongroise, le nationalisme croate vit le jour. La renaissance nationale croate débuta dans les années 1830 avec le mouvement illyrien. Aux environs de 1840, ce mouvement, dont les buts avaient tout d'abord été culturels, se tourna vers la résistance aux demandes politiques hongroises. En 1868, la Croatie obtint l'autonomie interne mais le gouverneur était désigné par la Hongrie. La lutte pour l'obtention d'une plus grande indépendance à l'intérieur de la monarchie hongro-autrichienne fut interrompue par la première guerre mondiale à la fin de laquelle, le Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes fut créé. En dépit de la promesse d'égalité envers tous ses citoyens, le nouveau pays s'avéra oppressif envers toutes les populations non-serbes. Le royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes devint la Serbie et le Monténégro en 1929 et, peu après, le roi Aleksandar de la Serbie et du Monténégro déclara la dictature. Après la seconde guerre mondiale, la Serbie et le Monténégro devinrent la République socialiste fédérale de la Serbie et du Monténégro et réunirent la Croatie et plusieurs autres états sous le leadership du maréchal communiste Tito. Après la mort de Tito et avec l'effondrement du communisme à travers toute l'Europe de l'est, la fédération yougoslave commença à s'écrouler. La Croatie tint ses premières élections multi-partis depuis la seconde guerre mondiale en 1990. Le nationaliste croate de longue date Franjo Tudjman fut élu président et, un an plus tard, les Croates déclarèrent leur indépendance de la Serbie et du Monténégro. Les conflits entre Serbes et Croates en Croatie s'aggravèrent et la guerre civile éclata un mois après la déclaration d'indépendance de la Croatie. Pour le prochain épisode de l'histoire de la Croatie, consultez mes pages et liens de 1999 sur ce pays.
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Voici la gare de Zagreb. J'ai décidé de venir ici sous l'impulsion du moment, en évoquant des souvenirs, lorsque j'étais à Budapest, des instants agréables vécus pendant mes voyages d'affaires avant mon mariage.
Le souvenir d'un événement personnel extraordinaire survenu en 1965 m'incita à revenir.
Le pavillon d'exposition de 1897, situé dans le parc du roi Tomislav face à la gare, offre un café extérieur à ses clients réguliers qui viennent visiter les expositions d'art contemporain présentées à l'intérieur.
Le parc se poursuit au nord où il s'appelle Strossmeyer autour de la Galerie d'art de ce nom et place Zrinskog ici, où des concerts sont présentés régulièrement dans le pavillon de musique de 1891
Un coin de rue plus au nord, se trouve le coeur de la ville, la place Jelacica située au pied d'une colline où des religieux fondèrent le village de Kaptol en 1094.
C'était la place du marché avant de devenir la place principale de la ville et elle fut nommée en l'honneur de Josip Jelacic qui dirigea une révolution libérale démocrate contre l'Autriche-Hongrie en 1848 et dont la statue s'élève au centre de la place.
Durant la même période, des artisans fondèrent la ville de Gradec située sur une colline voisine. On atteint maintenant celle-ci grâce au funiculaire que l'on aperçoit ici à l'extrémité de la rue Tomica, à quelques coins de rue à l'ouest de la place Jelacica.
L'église baroque de Ste-Catherine, un peu à l'écart à l'est de la rue Cirilometodska, fut construite par les Jésuites aux environs de 1630.
La rue Cirilometodska mène à l'église St-Marc, au toit de tuiles colorées, située sur la place du même nom au centre de Gradec.
La rue fut nommée en l'honneur des moines Cyrille et Méthode qui inventèrent l'alphabet cyrillique pour aider à la conversion des Slaves au christianisme au 9e siècle.
En sortant de la ville fortifiée de Gradec pour visiter Kaptol à proximité, nous passons par la "Porte de pierre" reconstruite pour la dernière fois en 1760 et à l'intérieur de laquelle se trouve une petite chapelle très vénérée par les dévots Croates (en majorité catholiques).
Le marché Dolac à Kaptol est entouré de terrasses et de restaurants dont un m'a servi une spécialité croate, un ragoût de tripes agrémenté de fromage râpé (c'était délicieux).
Sur le flanc est de Kaptol s'élève l'impressionnante cathédrale St-Stéphane reconstruite en 1899 après avoir été détruite par un tremblement de terre en 1880.
La tour ronde faisait partie des fortifications érigées au 16e siècle comme protection contre la progression des Ottomans dans les Balkans.
En se dirigeant vers l'ouest par une des rues piétonnières partant de la place Jelacica, on arrive à la petite place Petra Peradovica (nommée d'après un poète), avec son marché de fleurs, ses cafés extérieurs, ses deux cinémas et son église orthodoxe de la Transfiguration.
Plus à l'ouest on arrive au grand Théâtre National construit en 1895. L'édifice au toit rouge à l'arrière-plan est le Musée des Arts et de l'Artisanat.