Capitale: Castries
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Les premiers colons étaient Britanniques mais après trois ans ils furent tués par les Caribes et un an plus tard l'île fut à nouveau colonisée par les Français en 1642. Les britanniques revinrent et l'île changea de mains 14 fois avant de devenir une colonie de la couronne britannique en 1814. La plupart des colons étaient des Français et leur influence est restée car 85 % de la population est catholique. La langue officielle est l'anglais mais les gens parlent créole entre eux. St Lucia est un état indépendant, membre du Commonwealth Britannique. L'agriculture et le tourisme contribuent chacun pour un tiers du PIB mais le tourisme a une croissance plus rapide... |
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Il était plus de huit heures du soir quand je suis débarqué ici du traversier haute-vitesse Jade Express qui m'avait amené depuis la Martinique. J'essaie toujours d'arriver tôt dans un endroit étranger pour avoir amplement le temps pour choisir une chambre sans me presser, mais cette fois je n'avais pas eu le choix.
Il faisait nuit lorsque je suis sorti de l'édifice des douanes, trop noir pour aller chercher une chambre à pied alors j'ai pris un taxi. Le hasard étant ce qu'il est, le chauffeur était un immense bonhomme très noir et pas rasé qui sentait l'alcool entre autres choses. Je me sentais un peu craintif mais j'ai négocié un prix et je lui ai demandé de me conduire au Damascus Guest House recommandé par Lonely Planet pour les voyageurs à budget modeste. Il m'a dit que cet endroit était fermé et m'a offert de me conduire ailleurs. Ayant déjà entendu cela auparavant, j'ai insisté pour le constater par moi-même au risque d'insulter quelqu'un de beaucoup plus costaud que moi. En tout cas, il m'a conduit à l'endroit où aurait dû se situer le Damascus et j'ai dû admettre qu'il avait raison. La recommandation suivante du Lonely Planet était pour le Chesterfield Inn à 35 $US ce qui voulait probablement dire 50 $US car mon Lonely Planet datait de trois ans. Il faisait maintenant vraiment noir et j'avais été un peu troublé par la fermeture du Damascus. Il m'a offert à nouveau de me conduire à un endroit qu'il connaissait. Il ne savait pas le prix mais était certain que c'était pas cher. J'ai été tenté de me rendre au Chesterfield mais je ne voulais pas payer 50 $US juste pour dormir alors j'ai finalement accepté son offre. Il m'a donc conduit en haut d'une étroite route en lacets avec des cabanes de chaque côté et je commençais à penser que j'avais fait une erreur en prenant des risques pour quelques stupides dollars lorsqu'il arrêta devant une maison de touristes qui était également fermée. J'étais soulagé qu'il ne m'ait pas amené à quelque endroit isolé pour me détrousser et enchanté lorsque ses coups répétés sur la porte firent sortir la propriétaire qui me dit qu'elle avait une chambre pour moi pour seulement 17 $US. Tout était bien qui finissait bien. J'avais été chanceux encore une fois. J'ai payé mon gros chauffeur en rajoutant un généreux pourboire et je me suis retiré dans ma chambre pour savourer les émotions dont je venais de me sortir sain et sauf. Je dois avouer que j'aime bien les décharges d'adrénaline provoquées par de petites appréhensions (après que c'est terminé). C'est un des aspects de la bourlingue qui me plaît et comme je suis facilement craintif, je récolte beaucoup d'adrénaline, ma drogue préférée...
Je fus encore chanceux le lendemain. J'ai rencontré un homme dans le parc, Joseph Reece Mangal, qui, après avoir conversé un peu, m'a offert de me faire faire un tour en voiture pour que je puisse avoir une meilleure idée de Castries que si je la visitais à pied. J'ai accepté et c'est de cette façon que je suis arrivé au point d'observation d'où j'ai pris cette vue panoramique qui est un assemblage de deux photos.
J'étais reconnaissant à Joseph parce que le seul autre moyen par lequel j'aurais pu atteindre ce point d'observation sur Morne Fortune aurait été de prendre un tour guidé ce que je fais rarement parce que je suis allergique à me laisser conduire en groupe.
Il y a avait un défilé continuel de bateaux de croisière à Castries pendant que j'y étais. J'avais vu ce gros-là, le Mistral, environ deux semaines plus tôt en Guadeloupe
Celui-ci se nomme le Costa Romantica.
Deux autres, un gros et un petit.
Castries a un port bien protégé mais très peu de terrain plat pour y construire. Pour agrandir, on a dû grimper sur les collines qui l'entourent.
Voici l'entrée du grand marché couvert de Castries.
Le Château Blanc Guesthouse où j'ai habité était situé dans un quartier négligé en haut du "Morne Doudeau Road" mais il était tout à fait adéquat et au quart du prix que j'aurais du payer dans le centre-ville.
Ce n'est pas facile de trouver la maison de touristes J'S Hideaway cachée derrière ces cabanes sur Morne Doudeau Road en route vers le Château Blanc . Le guide Footprint prévient que ce quartier n'est pas sécuritaire mais je n'y ai eu aucun problème, même la nuit.
Un jour, j'ai pris une minivan pour visiter Gros Islet sur Rodney Bay à environ 10 kms au nord de Castries. La partie touristique moderne de Gros Islet possède une grande marina bien protégée, plusieurs hôtels et restaurants et la superbe Réduit Beach.
Voici une vue d'une autre partie de la marina.
Immédiatement au nord de l'entrée de la marina il y a le vieux village de Gros Islet où habitent les gens de la place. Après le village il y a la plage Causeway menant à Pigeon Island avec le Fort Rodney sur la colline à gauche.
J'ai trouvé le simple et paisible vieux village plus sympathique et intéressant que l'environnement luxueux de la marina.
Cet exemple intéressant de l'architecture des Caraïbes combine un sympathique bar de quartier au niveau de la rue et les pièces de l'habitation au-dessus.
Tel que déjà mentionné, je prends rarement des tours organisés mais cette fois je n'ai pas pu résister à une offre spéciale d'un voyage en autobus jusqu'à Soufrière au sud avec le retour en catamaran.
Voici Marigot Bay, une marina bien protégée entourée de splendides complexes hôteliers.
Voici une plantation de bananes dans la vallée de Roseau, près de Marigot Bay. Les exportations de bananes sont à la baisse à cause de la compétition de l'Amérique Centrale sur le marché européen. Le tourisme remplace peu à peu l'agriculture en tant que principale activité économique de l'île.
Un arrêt à Anse La Raye est un plaisir. Ce petit village reçoit des touristes mais la pêche est encore la principale activité de ses habitants.
C'est dommage de penser que si la tendance se maintient ces tranquilles pêcheurs réparant leurs filets pourraient devenir des chauffeurs de taxi hélant les touristes ou des serveurs leur présentant des repas de poisson congelé importé d'Asie.
Ne vous moquez pas de ma nostalgie... ce tranquille mode de vie est en train de disparaître des Caraïbes, et c'est déjà fait dans les îles "plus développées" comme Tortola, St-Thomas, St-Barts...
Canaries est un autre petit village de pêcheurs qui a encore le charme d'être un véritable village de pêcheurs.
Pour être juste, je dois admettre que ma nostalgie est très égocentrique. Ce qui compte vraiment c'est le libre choix de ces gens de devenir "serviteurs de touristes" si c'est ce qu'ils désirent.
Qui suis-je pour prétendre que le tourisme corrompt? Qu'est-ce que je connais de la réalité de ces gens? À quel point suis-je prétentieux en disant que l'enfant qui se prostitue dans les rues de Bangkok se trouverait mieux à l'école?
Finalement notre autobus arriva à la scénique petite ville de Soufrière avec ses étonnants Petit Piton et Grand Piton ( le Petit Piton est à l'avant).
Le tourisme a remplacé la pêche à Soufrière et c'est maintenant devenu une ville.
Mon groupe guidé avait droit à un "lunch de groupe guidé" dans le restaurant bondé "The Still" (à gauche), et a visité Diamond Falls avant de monter à bord du catamaran "Bongo Too" pour le voyage de retour à Castries.
Voici une dernière vue du Petit Piton, prise alors que le "Bongo Too" quittait Soufrière.
Un bar ouvert et de la musique rythmée résument mes souvenirs du voyage de retour sur le "Bongo Too".
Le Bongo Too s'est rapproché pour nous donner une meilleure vue de Marigot Bay et de ses hôtels luxueux.
Ce fut un tour plutôt agréable mais pas assez extraordinaire pour surmonter mes préjugés contre les tours organisés.
De retour à Castries, j'ai perdu une journée complète à visiter Liat, Biwia, Amex et les autres agences pour négocier un vol vers la Barbade en passant par St-Vincent. Il y a peu, sinon pas, de concurrence entre les compagnies d'aviation desservant les Caraïbes, ce qui fait que les prix sont dans les nuages! (excusez le jeu de mots)