Capitale: Tegucigalpa
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Le site Maya de Copán près de la frontière du Guatemala fut occupé à partir d'au moins 1200 BC jusqu'à 900 AD et ensuite abandonné à la forêt. La ville de Trujillo, fondée en 1525 près de l'endroit où Colomb accosta en 1502, fut la première capitale du Honduras. La capitale fut par la suite déménagée en 1537 à Comayagua dans les montagnes plus saines et plus fraîches et à Tegucigalpa en 1880. Pendant que les Espagnols développaient les mines d'argent et d'or à l'intérieur du pays, des pirates britanniques utilisaient la côte et les îles de la baie comme bases pour leurs opérations contre les galions, et des colons britanniques exploitaient les forêts de bois dur de la côte avec de la main d'oeuvre d'esclaves. Plus tard, les esclaves furent remplacés par des Caribes noirs Garifuna de Roatán jusqu'en 1859 alors qu'ils abandonnèrent la côte à l'état du Honduras. Après l'indépendance de l'Espagne en 1821, le Honduras fit partie du bref Empire Mexicain, ensuite de la Fédération de l'Amérique Centrale gouvernée par le libéral hondurien Francisco Morazán jusqu'à ce que le pays se déclare indépendant en 1838. Le Honduras indépendant ne fut pas épargné les violents conflits communs aux anciennes colonies espagnoles, entre des ultra-conservateurs qui défendaient la tradition espagnole absolutiste catholique et des libéraux aussi virulents qui luttaient pour des réformes inspirées par les révolutions française et américaine. Le pouvoir alterna entre les deux factions et la constitution fut réécrite 17 fois entre 1821 et 1982. Au début du siècle dernier, des bateaux réfrigérés pour le transport des bananes permirent l'expansion d'un large marché pour ce fruit aux États-Unis et en Europe et des compagnies américaines obtinrent de considérables concessions de terres du gouvernement du Honduras. Dès 1918, 75 % des terres cultivées pour des bananes étaient détenus par des compagnies américaines dont l'influence démesurée sur le gouvernement mérita au pays le nom de "république de bananes". On ne peut pas fermer les yeux sur le rôle joué par les "Marines" américains, qui furent envoyés en 1911 et 1912 pour "protéger les investissements de leur pays" dans l'établissement de cette situation. En 1957 une nouvelle constitution libéra les militaires du contrôle du gouvernement civil. Après quoi, un coup d'état en suivit un autre jusqu'au retour d'un gouvernement civil en 1982. On ne peut pas minimiser le rôle des États-Unis dans la direction des affaires du Honduras pendant la guerre opposant les "Contras" au gouvernement Sandinista du Nicaragua. Finalement, ce n'est qu'en 1999 qu'un ministère de la défense fut institué pour rétablir l'autorité civile sur les forces armées. |
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Je me suis rendu directement à l'hôtel Iberia où j'avais logé en 1993. C'était seulement à un bloc de la "Iglesia de Los Dolores" de 1732 au centre-ville qui est plus sécuritaire que celui des terminus d'autobus dans la basse ville de Comayagüela.
Ensuite je suis allé voir la Plaza Morazan tout près et la cathédrale construite entre 1765 et 1782. Je suis arrivé un samedi et la plaza était bondée de gens faisant une promenade.
Plusieurs étaient entrés à la cathédrale pour prier, pour admirer le complexe autel d'or et d'argent ou peut-être seulement pour se reposer les pieds comme moi.
Plusieurs jeunes hommes ne faisaient que flâner et regarder passer le temps. Le taux de chômage est élevé au Honduras comme partout ailleurs en Amérique centrale. C'est pourquoi il faut être prudent, spécialement dans les endroits isolés et après la tombée du jour.
Je suis resté quelques jours à visiter des musées, à lire et à m'occuper aux habituelles tâches de voyageur comme faire développer mes photos, écrire des dates et des détails au verso et les poster à la maison. Je prends plus de mille photos par voyage. Je ne pourrais jamais me souvenir de toutes les dates, des endroits et des noms si j'attendais d'être revenu à la maison pour les faire développer. Aussi, toutes ces photos pèsent plusieurs kilos; les envoyer à la maison en paquets de 200 à la fois avec les livres et la documentation que je recueille, m'aide à maintenir le poids de mon sac en dessous de 10 kgs.
L'autobus pour le trajet de 4 heures de Tegucigalpa n'était pas aussi confortable qu'un Tica mais c'était mieux qu'un ancien autobus scolaire. Les paysages sur la route dans les montagnes étaient grandioses.
J'ai marché jusqu'au Parque Central et pris une chambre à l'hôtel Nilo tout près pour 10 $US
On était maintenant au milieu de la semaine et ici aussi il y avait plusieurs jeunes hommes sans travail qui flânaient oisivement autour du parque Central. Pas étonnant que la plupart des boutiques engagent des gardes privés armés pour les protéger du vol.
Voici l'Hôtel de ville, de l'autre côté du parc, face à la cathédrale.
J'ai trouvé le musée archéologique intéressant. Visiter des musées était important pour moi parce que la principale raison d'inclure l'Amérique Centrale dans ce voyage était d'apprendre quelque chose sur la fabuleuse culture maya.
C'est malheureux que ce qu'il en restait quand les Espagnols sont arrivés ait été systématiquement supprimé par le clergé catholique fanatique. Ce fut un crime contre l'humanité et je me sens personnellement victime de ce génocide culturel parce que je suis maintenant privé des informations que contenaient les livres qui ont été brûlés il y a cinq siècles.
Cette fois j'ai dû prendre un minable autobus scolaire usagé pour le trajet de quatre heures jusqu'au village de Copán ruinas près de l'important site maya de Copán.
Copán ruinas est un petit village prospère et bien entretenu qui attire les touristes intéressés par les ruines de Copán toutes proches. On le nomme Copán ruinas pour le distinguer de Santa Rita de Copán à proximité et de Santa Rosa de Copán à 100 kms d'ici.
Je suis descendu à l'agréable hôtel "Los Gemelos" pour seulement 5,30 $US.
La population indigène locale descend directement des Mayas Chorti qui ont construit le grand centre religieux de Copán il y a plus de 1200 ans. Ceci explique pourquoi les traits du visage du jeune homme en bas à gauche (front fuyant, grand nez courbé et lèvres épaisses) sont tellement semblables à ceux des figures représentées dans la pierre ou sur les murales dans les sites mayas.
Je n'ai pas pu résisté aux couleurs vives de ce beau perroquet accueillant les visiteurs à l'entrée du site.
Cette maquette idéalisée donne une bonne idée de l'aspect probable du complexe cérémonial de Copán lorsqu'il était encore couvert de stuc rouge à son apogée, durant la période classique, avant son abandon au milieu du 9e siècle.
La première occupation de la vallée de Copán remonte à 1200 BC et des tombes montrant une influence olmèque ont été répertoriées comme datant de 900 à 600 BC. Le premier roi de Copán qu'on a pu identifier, Mah K'ina Yak K'uk Mo, était un grand chaman qui gouverna de 426 à 435 et auquel un statut quasi divin fut attribué par ses successeurs dynastiques. Le dernier roi, U Cit Tok, monta sur le trône en 822 mais son sort est inconnu car l'organisation de la communauté de Copán se désintégra pour des raisons encore inconnues. Les terres avoisinantes furent néanmoins encore cultivées pendant plus trois siècles avant que la jungle n'envahisse complètement la région.
Les pyramides et temples de Copán furent construits sur des structures plus anciennes comme tous les temples en Amérique centrale.
La pièce maîtresse du musée de Copán est cette reproduction du temple nommé Rosalita, sur lequel fut construite l'actuelle "structure 16". Rosalita, découvert en creusant des passages souterrains en 1989, fut érigé en 571 AD au-dessus d'un précédent temple nommé Margarita construit aux alentours de 420. Il y a encore deux structures plus anciennes sous Margarita, dont une pourrait être la tombe du premier roi de Copán.
La structure 16 est la grande pyramide surmontée d'un temple rectangulaire, que l'on voit dans le coin supérieur droit de la maquette sur la photo précédente.
Ces sculptures complexes étaient fixés sur les murs qu'elles décoraient par le grand tenon qui dépasse de leur dos.
On doit se rappeler, en visitant les sites mayas, que l'utilisation de couleurs vives intensifiait l'effet dramatique des figures décoratives.
J'ai utilisé le terme "décoratives" mais je pense que l'intention était beaucoup plus d'impressionner et terroriser les sujets de la théocratie que de décorer les temples.
Voici l'autel sacrificiel "Q" original qui s'élevait devant la structure 16 dans la plaza ouest (il a été remplacée par une réplique). Créé pour Yax Pac, le pénultième roi qui régna de 763 à 820, il montre les 16 grands rois de Copán.
Plus bas les deux stèles de la grande plaza de Copán (à gauche B, à droite 3) représentent le 13e souverain, nommé "Roi 18 Lapin", qui régna de 695 à 735. Les dates du long calendrier, sculptées sur les stèles, ont eu une valeur inestimable dans la reconstitution de l'histoire des Mayas.
Cette pyramide dans la grande plaza est nommée Temple 4 mais le temple qui devrait la surmonter est absent.
Le grand jeu de balle dans la plaza centrale de Copán est le deuxième en importance après celui de Chichén Itzá qui est immense.
L'auvent à gauche à l'arrière-plan protège le fameux Escalier des Hiéroglyphes, construit par le 15e souverain, qui raconte l'histoire de Copán inscrite sur la face des 63 marches de pierre. Malheureusement certaines pierres furent mélangées et des parties de l'histoire furent perdues.
La colline de maçonnerie en ruines dans l'arrière-plan constitue la base du Temple des Inscriptions.
En bas, à gauche, le grand Escalier des Hiéroglyphes et à droite, un exemple d'arche en saillie utilisée par les Mayas qui n'avaient pas encore découvert le secret de l'arche véritable à clef de voûte.
Cette photo, prise de la crête à côté du Temple des Inscriptions, montre le grand jeu de balle et une partie de l'auvent au-dessus de l'Escalier des Hiéroglyphes.
Quelques pas plus loin sur la crête se trouve le "Popol Nah" ou maison du conseil où, croit-on, se tenaient les réunions de l'élite dirigeante.
Cette photo, prise de la crête est de la plaza est, montre le "Popol Nah" au centre et les ruines du temple 11 à droite.
En regardant vers l'ouest de la même crête on peut apercevoir la face arrière de la structure 16 et un groupe de touristes à l'entrée du tunnel menant au temple Rosalita à l'intérieur de l'immense monticule.
Voici l'autre face de la structure 16 avec une autre entrée vers le tunnel et la réplique du fameux autel "Q" à l'avant.
Cette photo de la plaza ouest montre l'autel "Q" de nouveau et le Temple des Inscriptions à l'arrière-plan.
Finalement, cette affreuse "décoration" du Temple des Inscriptions confirme ma théorie selon laquelle les sculptures étaient faites plus pour inculquer la peur et le respect dans l'esprit des croyants que pour embellir leurs lieux de culte.
De Copán, j'ai pris un camion jusqu'à la frontière du Guatemala, un ancien autobus scolaire jusqu'à Chiquimula et finalement un autre autobus jusqu'à la ville de Guatemala. Je n'ai pas visité le El Salvador cette année mais je montre des photos de mon voyage de 1993 dans ce pays de façon à inclure d'autres images de ruines mayas dans cette série.