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Guatemala  (2) alt

 

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San Juan de Chamelco

La semaine suivante, Emilio devait se rendre à Cobán par affaires au sujet d'une petite ferme qu'il possède non loin de San Juan de Chamelco dans le district de Alta Verapaz. J'ai accepté avec plaisir l'invitation à l'accompagner.

À partir de la capitale, la route traverse une région semi-aride avant de grimper dans des collines densément boisées. Les paysages sont magnifiques.

 


 

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San Juan de Chamelco

San Juan de Chamelco est un paisible village de montagne envahi peu à peu par les touristes attirés par les paysages, les cavernes locales et la descente en canot sur la Rio Sotzil.


 

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Ferme Landaverde

Voici le refuge d'Emilio dans la montagne, loin du bruit et de l'agitation de la ville. Un investissement judicieux fait il y a plusieurs années avant que la région ne devienne populaire.

Emilio est un autodidacte, artisan de sa réussite, il a l'esprit inventif et l'énergie d'un entrepreneur. Par le passé il a fondé et exploité divers ateliers (talleres) pour produire ses propres inventions. Présentement ses deux ateliers fabriquent des petites chaudières à vapeur à un prix compétitionnant les chaudières importées de capacité équivalente.


 

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Ferme Landaverde

Emilio et son ami Jesus sont représentatifs de la petite classe moyenne ladino qui lutte pour se tailler une place entre les élites propriétaires terriens et le peuple indigène maya défavorisé.

Le Guatemala est un pays pauvre parce que cette classe moyenne progressive est encore trop petite. L'élite privilégiée et les intérêts étrangers qui possèdent les terres et contrôlent le commerce créent peu d'emplois et sont consommateurs d'objets de luxe importés plutôt que de produits locaux. De leur côté, les indigènes défavorisés n'ont pas les moyens ni la compétence pour engendrer la richesse.


 

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Cobán

Cobán est le siège du gouvernement régional. Ici, la lutte est engagée entre les conservateurs et les libéraux avec le même dangereux extrémisme hérité de l'Espagne par l'Amérique centrale.

À gauche, des saucisses que l'on fume au-dessus d'un feu de bois dans la cuisine d'un restaurant qu' Emilio connaissait. À droite, la cathédrale de Cobán.


 

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Tecpan

Je m'entendais très bien avec Emilio. Connaissant mon intérêt pour la civilisation maya, le lendemain il m'a conduit à Ichimché, capitale des Cakchiquels et à la forteresse Mixco Viejo, que je n'aurais pas pu visiter par moi-même, étant respectivement à 75 kms à l'ouest et 25 kms au nord de la ville de Guatemala..

Le gouvernement municipal de Tecpan, la ville la plus près de Ichimché (6 kms).

 


 

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Tecpan

À Tecpan les gens ne sont pas obligés de marcher sur le trottoir.


 

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Tecpan

Des indigènes cakchiquels.


 

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Tecpan

Des Cakchiquels vendant des légumes. Ici j'ai goûté à du "atole", un nourrissant breuvage à base de maïs, encore populaire dans les marché mayas et dont l'origine remonte dans la nuit des temps.

En bas, une femme cakchiquel et l'église locale.


 

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Ichimché

Durant le siècle qui suivit l'effondrement de la civilisation maya vers 900 AD, les dynasties indigènes mayas furent remplacées par une élite de guerriers étrangers venus des hautes terres du Mexique central. Les gens ordinaires ajoutèrent des dieux toltèques à leur panthéon et les styles architecturaux du nord remplacèrent ceux des Mayas.

La société maya était totalement décadente lorsque Ichimché fut fondée sur le mont Ratzamut vers 1470 pour devenir la capitale du peuple Cakchiquel. Les peuples Cakchiquel, Quiché, Tzutuhil et Pokomam étaient des nations mayas apparentées mais indépendantes gouvernées par des dynasties rivales d'origine mexicaine.

Cette photo d'une maquette de Ichimché montre deux des quatre grandes plazas cérémonielles telles qu'elles apparaissaient probablement lorsque les Cakchiquels se rallièrent aux envahisseurs espagnols pour combattre leurs traditionnels ennemis Quiché et Tzutuhil en 1524. Les Espagnols fondèrent Tecpan pour y établir une base d'opérations militaires et vainquirent leurs alliés Cakchiquels lorsqu'ils refusèrent de payer de lourds tributs en or.


 

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Ichimché

voici Emilio devant ce qui reste d'un grand temple.


 

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Ichimché

Et me voici devant un autre.


 

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Ichimché

Un des jeux de balle les mieux restaurés.


 

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Ichimché

Emilio devant les temples précédemment montrés et le jeu de balle à l'extrême gauche.


 

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Ichimché

Ceci était spécial! Emilio, qui connaissait cet endroit, m'a conduit le long d'un sentier dans la forêt qui aboutissait à cet amoncellement de décombres encore considéré sacré par les Cakchiquels de l'endroit. Nous nous sommes approchés avec respect. La femme a allumé quelques chandelles près du sommet du monticule et l'homme a brûlé une offrande d'encens tout en communiquant avec les esprits.

À mon avis, les mystères de la religion ne concernent pas tellement la nature des dieux, des divinités et des différents esprits auxquels les gens aiment croire, que la structure du cerveau humain qui permet à la crédulité d'outrepasser la raison au dépens des véritables intérêts de l'individu et souvent, de sa survie!


 

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Campagne

Une partie des hautes-terres du Guatemala est semi-aride comme ceci mais la plupart des vallées profitent de plus d'humidité.


 

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Mixco Viejo

N'eut été d'Emilio, je n'aurais pas pu visiter ces sites qui représentent les derniers soubresauts d'une grande civilisation.

Cette maquette en plein air de Mixco Viejo, (à environ 25 kms au nord de la ville de Guatemala), montre comment elle avait été construite sur le sommet d'une montagne comme une forteresse défensive pour protéger l'élite (étrangère) qui gouvernait le peuple maya de langue Pocomam contre les ambitions territoriales des élite concurrentes (étrangères) qui gouvernaient les voisins mayas de langues Quiché et Cakchiquel


 

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Mixco Viejo

Quelques bases de temples et un petit jeu de balle en contrebas à Mixco Viejo.


 

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Mixco Viejo

Voici une meilleure vue du jeu de balle.


 

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Mixco Viejo

Plus loin à l'ouest, une autre base de temple..


 

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Mixco Viejo

Cette photo recomposée montre l'escarpement des collines entourant la forteresse.


 

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Mixco Viejo

Finalement, une autre photo recomposée montrant les fortifications de Mixco Viejo situées les plus à l'ouest.


 

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Petén

C'était à nouveau le temps de partir. J'étais heureux de mon passage ici qui m'avait permis de connaître Mariana et son père Emilio et d'apprendre des choses au sujet des Mayas. Plus important encore j'avais commencé à lever le voile sur les différents niveaux d'inégalités en Amérique centrale. Inégalité par exemple entre cette modeste mais confortable demeure et le style de vie apparaissant sur la photo suivante.


 

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Petén

Cette maison bien ordonnée avec le linge à sécher au soleil représente une image idéale des conditions de vie actuelles de la majorité sinon de toute la population indigène maya. Pas d'électricité, pas d'eau courante, pas de toilettes, pas d'égouts et pas d'écoles.


 

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