Capitale: Bridgetown
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La Barbade est la plus britannique des Antilles Britanniques Occidentales (BWI), ayant été sous le régime britannique depuis le tout début de sa colonisation en 1627. L'île basse et pratiquement sans relief était idéale pour la culture de la canne et toute la terre arable fut bientôt mise à profit laissant boisés, que des ravins et des collines escarpées. Les riches propriétaires de plantations envoyaient leurs enfants à l'école en Angleterre et plus tard s'y installèrent eux-mêmes. L'absence de ces propriétaires est largement responsable pour l'échec des BWI à moderniser leur production sucrière pour demeurer compétitives avec Cuba, le Brésil, l'Inde, l' Île Maurice et la Louisiane. Lorsque l'esclavage fut aboli, il était bien plus rentable de produire du sucre dans des usines géantes avec de la main uvre salariée que dans de petites plantations traditionnelles. Le sucre n'était désormais plus roi dans les Caraïbes. La Barbade fut dotée d'un gouvernement interne autonome en 1961 et est devenue un membre indépendant du Commonwealth Britannique en 1966. |
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J'étais content de reconnaître les édifices du parlement que j'avais vus lors de mon dernier voyage ici en 1978. Comme le temps passe, ça fait déjà 23 ans de cela!
J'étais venu ici pour une semaine de repos pour me détendre du stress de diriger la "Société Québecoise d'Initiatives Pétrolières" que j'avais fondée huit ans auparavant. J'avais besoin d'une pause et j'ai passé presque tout le temps, perdu dans des livres de science-fiction à côté de la piscine de mon hôtel. J'ai oublié le nom de l'hôtel mais je me souviens bien du Jolly Roger derrière moi sur cette vieille photo.
En fait, il y avait deux schooners deux mâts "Jolly Roger" qui naviguaient quotidiennement bondés de joyeux pirates pour quelques heures de fête et de danse au soleil.
C'était une époque insouciante avant qu'on se mette à craindre les radiations UV ou le HIV! On s'amusait ferme dans "ce bon vieux temps"!
Des croisières de fête partent encore du Careenage mais maintenant on utilise des catamarans modernes comme celui-ci.
En regardant ce joyeux groupe je constate que le bar ouvert est aussi populaire que jamais mais je me souviens avec nostalgie du temps où le sexe était un sport comme le tennis.
Quelques points de repère sont toujours là mais Bridgetown a considérablement grossi depuis ma dernière visite. Voici Broad street avec le "Dacosta's Mall" de style colonial et le bâtiment moderne de la Banque Imperiale de Commerce du Canada (CIBC).
On trouve des banques canadiennes partout dans les Caraïbes. La Banque de la Nouvelle Écosse vient en tête avec 143 succursales, suivie de la Banque Royale du Canada avec 109 succursales et la CIBC avec 58 pour un total de 310 des 482 succursales de banques étrangères.
Et voici une autre belle relique coloniale marquée "Barbados Mutual Life Assurance Society" sur le coin des rues Broad et Prince Alfred.
Elle est en cours de restoration mais elle était récemment occupée par une succursale de la Barclays Bank dont les fondateurs David et Alexandre Barclay avaient fait fortune dans le commerce des esclaves avant d'étendre leurs activitées financières de Londres à la Jamaique en 1836.
La grouillante rue piétonnière Swan Street est bordée de boutiques et bondée de vendeurs ambulants mêlés à la foule (attention à votre porte-monnaie).
La Barbade est dotée de plusieurs belles plages bien développées pour le tourisme, particulièrement sur les côtes ouest et sud qui sont protégées des forts vents de l'Atlantique. Les complexes les plus huppés sont surtout sur la côte ouest au nord de Bridgetown tandis qu'on peut trouver de l'hébergement à prix modique le long de la succession pratiquement ininterrompue de plages au sud de la capitale aussi loin que Oistins.
La Barbade n'est pas bon marché. Je me suis installé dans une chambre modeste à "Angle House" sur la rue Upper Bay à quelque distance de la ville, pour 25 $US ce qui était le moins cher que j'aie pu trouver.
Entre Angle House et le "Barbados Museum" non loin, il y a un quartier nommé Bayville où j'ai pris plusieurs photos de "chattel houses" si caractéristiques des Caraïbes. Voici la première.
J'en ai pris plusieurs pour mon propre plaisir mais je ne vous en montre que deux pour ne pas vous ennuyer.
La grande majorité des Barbadiens, aussi appelés Bajans, vivent sur la côte ouest entre Oistins au sud et Speightstown au nord. J'ai commencé mon exploration à Oistins. Voici la plage de Oistins en regardant au sud vers l'hôpital.
Et voici la jetée de Oistins vue de l'hôpital.
Oistins est le principal centre de pêche de l'île. Il y a une usine de transformation de poissons juste à côté de ce grand marché de poissons.
Le poisson-volant est une délicieuse spécialité mais nettoyer ces petits poissons exige beaucoup de travail.
Après Oistins, j'ai passé une très intéressante soirée à la maison d'un ami de l'internet, Ed Brandon qui enseigne la philosophie à l'Université des Antilles Occidentales (UBWI). Nous avons discuté du pour et du contre du tourisme et nous avons résolu tous les problèmes du monde mais j'ai oublié de prendre des photos.
Le lendemain, j'ai fait le tour de l'île en autobus, en arrêtant à Holetown, Speightstown et Bathsheba. Voici une vue de l'église de Speightstown prise de la jetée municipale.
Le "Fisherman's Pub" est un endroit joyeux bien situé entre la plage et la rue principale de Speightstown, Queen Street.
En traversant vers la côte est je suis passé près de ce champ de canne en cours d'être moissonné par une moissonneuse motorisée comme celles que j'avais vues à Cuba.
Je suis aussi passé près de ce vieux moulin à vent qui actionnait jadis un petit broyeur de canne avant de devenir désuet à cause du développement de grosses usines mues à la vapeur au 19e siècle.
Ici comme partout aux Antilles, la côte est est beaucoup plus venteuse et exposée aux vagues de l'océan que celle de l'ouest. C'est excellent pour le surf mais c'est dangereux pour tous, sauf les nageurs les plus expérimentés. De toute façon, c'est beau à admirer et propice à la méditation.
Et la terrasse du "Bajan Surf Bungalows" sur la plage Bathsheba est un endroit idéal pour savourer une bière en regardant les grosses vagues se briser sur la plage.
La plage était déserte à l'exception d'une jeune femme de Toronto, Debbie, déménagée ici en permanence pour fuir le froid, et de son amie Joanna, écrivain Barbadienne.
La Barbade fut la dernière île sur ma route cette année et cette image de plage convient pour clore ce chapitre avant de poursuivre en Amérique Centrale.