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Les trains de nuit m'avaient bien servi jusqu'à présent en Inde, mais il n'y avait pas de chemin de fer pour Khajuraho. Je me suis donc arrêté à Satna et prendre un autobus à ce terminal, pour les 80 derniers kilomètres.
Voici une ferme isolée dans les champs de blé, sur le chemin de Satna à Khajuraho. C'est une exception car les maisons d'habitation sont généralement regroupées dans les villages, et non isolées comme celle-ci.
La façade blanchie à la chaux de cette maison de village, vue de l'autobus de Satna à Khajuraho, est signe de richesse et de privilège.
Comme signalé plus tôt, le système des castes s'applique pleinement dans les villages et campagnes. Les membres d'une caste ne peuvent pas se marier en dehors leur caste. Il leur est aussi défendui de manger à la même table que des membres d'une caste inférieure, sous peine de subir une souillure qui requiererait de complexes rituels de purification. Chacune des centaines de castes a ses propres règles, édictées par le conseil de la caste, qui aussi a l'autorité d'imposer des sanctions, qui vont de l'amende à l'exclusion pour les contrevenants.
Il n'est pas rare, même aujourd'hui en 2000, de lire dans les journaux des articles sur le meurtre d'un jeune couple par des villageois scandalisés par une liaison inter-caste.
Voici un autre village entre Satna et Khajuraho.
La gestion du village est assurée par un "panchayat" de cinq personnes âgées, généralement choisies parmi les castes plus hautes de chaque village, pendant que les conseils de caste gèrent les affaires internes de chaque caste. Soixante-dix pour cent de villageois sont encore illettrés et la plupart travaillent les terres des autres. Leur ignorance, leur croyance dans les lois implacables du karmas et leur dépendance économique permet de maintenir le pouvoir politique au niveau du village entre les mains des résidents des plus haute castes qui, en outre, possèdent la plus grande partie de la terre et contrôlent l'essentiel du commerce autour du village.
Au niveau des Etats et au niveau Central, les votants illettrés sont sujets à des pressions intenses du panchayat du village et du conseil de leur caste, qui est à son tour assujetti à la pression des divers partis pour leur "vote en bloc". Dans tous les cas, peu de villageois illettrés ont accès aux informations dont ils pourraient avoir besoin pour émettre un vote éclairé, s'ils comprenaient les enjeux. Ces pratiques expliquent en partie pourquoi la démocratie est devenue une farce en Inde.
J'ai fait un détour pour venir à Khajuraho voir les sculptures érotiques qui ornent les temples construits entre 959 et 1050 avant JC par les Rois Chandela qui suivaient les cultes tantriques encourageant la satisfaction des désirs terrestres. Ces anciens cultes tracent leurs origines jusqu'aux cultes féminins de fertilité qui ont existé dans la vallée de l'Indus au temps pré-aryens. Plus tard, des éléments Tantriques furent indroduits dans le bouddhisme Lamaïste du Tibet par la religion primitive Tibétaine Bôn.
Monument commémoratif près du marché, ci-dessous, vu à travers la porte. A droite, un petit temple près du marché.
La plupart des temples sont dédiés, soit à Vishnou qui est le dieu suprême de la secte Vaishnaviste, soit à Shiva, le dieu suprême de la secte Shaivite. Ce petit temple est dédié à Parvati, la femme de Shiva.
Vue générale du Temple Lakshmana, dédié à Vishnou, le Dieu aux 10 incarnations, et des deux sanctuaires en face, l'un à gauche, dédié à Varah, l'incarnation de Vishnou comme sanglier, et l'autre à droite, dédié à sa femme Lakshmi, pourvoyeuse de la richesse.
Ci-dessous à gauche, l'image de Vishnou dans le temple principal, et à droite, une autre vue du sanctuaire Lakshmi.
Le Temple Lakshmana est décoré par une double rangée de bas reliefs sur tous les côtés. Ci-dessous, quelques gros plans des scènes indécentes qu'on trouve sur Temple Lakshmana.
De telles exhibitions impudiques ne sont pas typiques de la société moderne Hindoue qui tend à être plutôt conservatrice, malgré la réputation découlant du fameux traité en la matière, le Kamasutra, dont on dit qu'il a été écrit par Vatsyayana quelque temps entre le premier et le 6ième siècle. Le rôle des femmes varie selon la caste, les femmes Brahmanes étant les femmes le plus sévèrement limitées à procréation et aux travaux domestiques, alors que les femmes Dalitbahujan jouissant d'une grande autonomie.
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Vous pouvez voir ici 25 photos de quatre autres temples de Khajuraho et leurs sculpturesou, si vous préférez, suivre le lien en dessous des scènes suivantes pour visiter Gwalior.
