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TURKMÉNISTAN alt



Capitale: Achkhabad
Superficie: 488 100 kmē
Population: 4 155 000
Devise: 1 US$ = 5 230 Manat
PIB: 3 469 US$

La plus grande partie du Turkménistan est couverte par le désert de Karakoum, une terre stérile, roussie par le soleil, limitée par le fleuve Amou Daria et l'Ouzbékistan au nord et bordée au sud par quelques oasis alimentées par le ruissellement des montagnes qui marquent la frontière avec l'Iran et l'Afghanistan.

C'était une partie des territoires occupées par les Scythes nomades indo-européens qui avaient envahi les Cimmériens dans l'Ukraine actuelle au 8ième siècle avant Jésus Christ et qui, au 2ième siècle avant Jésus Christ, étaient connus sous les noms de Saka dans le Fergana et de Yue-Tsi dans le Xinjiang et le Gansu.

Sa plus importante ville historique, actuel Mary, fut fondée sous le nom de Erk-Kala au 6ième siècle avant Jésus Christ par des Zoroastriens persans et prise par Alexandre le Grand qui lui donna le nom de Margiana au 3ième siècle avant Jésus Christ. Les Turcs Seldjoukides en firent leur capitale sous le nom de Merv aux 11ième et 12ième siècles après Jésus Christ. Elle fut pillée par Tolui le fils de Genghis Khan et resta endormie jusqu'à son annexion par les Russes en 1884. Finalement, les soviétiques lui ont donné le nom de Mary en 1937.

A part Merv et Nisa, fondés par les Romains près de l'actuel Achkhabad, cette région était en grande partie un no-man's land occupé par des nomades d'origine turque qui vivaient de l'élevage de chevaux, qui pillaient leurs voisins et qui s'attaquaient aux caravanes à partir de leurs oasis fortifiées du désert.

L'Empire Russe dans son expansion n'appréciait pas du tout ces petits jeux et décida d'y mettre fin, ce qui fut fait violemment en 1881. En l'espace de quelques années les Russes construisirent un chemin de fer depuis Krasnovodsk sur la mer Caspienne jusqu'à Tchardjoou sur l'Amou-Daria en passant par les oasis sur la bordure sud du désert de Karakoum et par Achkhabad et Merv. Ils prirent alors le contrôle de ce qu'ils appelèrent "Trans-Caspia" avec le reste de l'Asie Centrale.

Les Bolcheviques prirent Achghabad en 1919. Ils fondèrent la République Socialiste de Turkménie en 1924 et entreprirent de collectiviser les nomades non civilisés avec d'énormes pertes de vies humaines (celles des nomades bien sûr). Les survivants furent utilisés à la construction du canal du Karakoum long de 1100 km et à la culture du coton sur la bordure sud du désert grâce à l'eau de l'Amou-Daria . En 1990 le Parti Communiste de Turkménistan a tenu des élections sans opposition et a installé comme président Saparmurad Niyazov, élu à 98% des voix.

Niazov fut réélu en 1992 avec 99.5% des votes et on lui décerna la palme de l'"Ordre du Héros du Peuple Turkmène". En 1993, le Parlement lui a prolongé son mandat jusqu'en 2002 et lui a donné le titre de Turkmenbashi qui veut dire "Chef de tout les Turkmènes". Un personnage vraiment remarquable!

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Dashkovutz train station

Dashkovutz

Je n'avais pas de visa pour le Turkménistan mais mon amie Raisa à Boukhara avait fait des arrangements pour qu'une agence de tourisme autorisée de Dashkovutz me fournisse une invitation officielle et m'accueille à la frontière pour effectuer toutes les formalités. Il n'y avait personne pour m'accueillir quand je suis arrivé car il me fut impossible de rejoindre l'agence par téléphone depuis Khiva. Je pût quand même entrer grâce à la bienveillance d'un garde frontière qui m'escorta au bureau de l'agence et au service de l'immigration où j'ai acheté un visa pour 27$ US.

L'agent, Annagueldi était quand même une véritable plaie, il insistait pour que je loue son taxi et un guide pour une visite d'un jour de Konye-Urgench et pour que j'achète un billet d'avion pour Achkhabad. Le bâtard avait même fabriqué une addition de plusieurs centaines de dollars! Ce fut un véritable combat. A la fin, il me factura 60$ US pour son "invitation officielle" que je dus payer pour me débarrasser de lui. Partout ailleurs cela aurait été appelé une extorsion. J'étais si dégoûté que j'ai décidé sur-le-champ de partir pour Achkhabad. Annagueldi était un "enfant de chienne" mais son employé Sirmamet Garamamedov, qu'on peut voir ici devant la station, était fort sympathique. Il m'a reconduit ici juste à temps pour attraper le train de 3 heures 30. Il devrait quitter son patron pour monter sa propre affaire, je suis sûr qu'il réussirait...


 

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Cotton in the Karakum desert

Karakoum

Comme le Nil, l'Amou-Daria fournit une eau nourricière pour la culture du coton dans le désert.

On y cultive aussi des légumes. Deux heures après la sortie de Dashkhovuz, deux dames agressives envahirent mon compartiment et le remplirent avec dix énormes sacs d'aubergines de 30 kg.


 

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Karakoum desert

Karakoum

Le désert du Karakoum est vraiment no-man's land et il s'étend à l'infini...

Il faisait terriblement chaud, plus de 40 degrés Celsius, mes deux désagréables compagnes ne sentaient pas les roses et je ne pouvais pas changer de compartiment car le train était plein. Je fus soulagé quand elles descendirent à Tchardjoou au milieu de la nuit après avoir vendu leurs aubergines à Zahar, un jeune marchand qui les emporterait jusqu'à Turkmenbashi sur la mer Caspienne.


 

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Mary train station

Mary

Zahar Abduraziko et son associé Djorik Hodjakuliev, ici devant la gare de Mary, étaient OK. Ils ne parlaient pas l'Anglais mais ils étaient d'humeur agréable; je me mis dans leur compartiment et nous réussîmes à communiquer en utilisant le langage des mains et le peu de Russe dont je me souvenais.

Je ne pouvais pas comprendre pourquoi il était raisonnable de transporter 300 kg d'aubergines de la région de Urgench à Turkmenbashi en les escortant dans un train de voyageurs alors qu'un camion pouvait en porter 20 fois plus sur la piste qui traverse le désert directement d'une distance trois fois moindre. L'explication était brutalement simple, il n'y avait pas de camions!


 

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Achkhabad train station

Achkhabad

Il faisait déjà nuit quand je suis arrivé à Achkhabad. Je me suis mis au téléphone pour trouver une piaule et j'ai pris un taxi pour y aller.

J'ai pris cette photo de la gare des trains quelques jours plus tard.


 

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Courtyard of the Dhoranov home

Achkhabad

Voici la cour de la maison des Dhoranov où j'ai loué une chambre pour 5$ US par jour pendant mon séjour à Achkhabad.


 

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Sapar Dhoranov wife and child

Achkhabad

Dîner et vodka avec Sapar Dhoranov, sa femme et un de ses nombreux enfants. Seul Sapar parlait un peu l'Anglais mais ils étaient tous très amicaux et serviables. Sapar prit la peine de me conduire au consulat Ukrainien.


 

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Park like avenue

Achkhabad

Une avenue près de la maison des Dhoranov.

Je n'ai rien à dire à propos de cette foutue image donc j'utiliserai cet espace pour mentionner que la plus grande partie du temps que j'ai passé à Achkhabad a été perdu à me renseigner sur des visas et à effectuer les tractations interminables pour en obtenir, comme dans la plupart des autres pays de l'ex Union Soviétique.

Il me semble que les bureaucrates de ces pays éprouvent des sentiments contradictoires vis à vis des touristes. Ils aiment leurs dollars quand ils peuvent les extorquer mais ils détestent ces étrangers indisciplinés qui ne les craignent pas comme la population locale. Ici comme partout ailleurs dans l'ex empire soviétique, j'ai trouvé un vif contraste entre les gens qui sont généralement très sympathiques et les bureaucrates que j'ai trouvés être de vrais salauds.


 

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Turkish style mosque

Achkhabad

Cette énorme mosquée de style Turc est en train d'être construite par la Turquie dans son effort pour étendre sa zone d'influence en Asie Centrale. Elle ressemble un peu à la Mosquée Bleue d'Istanbul!

J'avais l'intention de prendre le train jusqu'à Turkmenbashi et un ferry pour Bakou mais je n'ai trouvé personne à Achkhabad qui puisse me dire où je pouvais faire ma réservation pour le ferry. J'ai perdu deux jours à courir d'une soi-disante agence à une autre, certaines officielles, d'autres privées, mais sans résultat. J'avais la bonne fortune d'avoir un ami de l'Internet à Achkhabad mais il n'a pas pu faire mieux.

Les bureaucrates qui auraient du savoir n'ont rien trouvé de mieux que de me dire qu'il n'y avait pas ferry pour Bakou, certains se sont même aventurés à affirmer gratuitement que c'était à cause du désaccord entre le Turkménistan et l'Azerbaïdjan sur les champs de pétrole. Il s'est avéré par la suite ils avaient tort, le service n'avait pas été interrompu et j'aurais pu prendre le ferry au lieu de l'avion.


 

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Vadim Maslov, his mother and cousin Marina.

Achkhabad

Mon ami de l'Internet Vadim Maslov, ici avec sa mère et son attrayante cousine Marina, est l'administrateur du réseau du Centre Consultatif d'Information d'Achkhabad, une organisation non gouvernementale (ONG) internationale, dont l'objectif est de faciliter la circulation de l'information en provenance et en vers le Turkménistan. J'étais ici depuis seulement une semaine mais c'était assez pour voir à quel point ce pays a besoin d'ONGs comme celle-ci pour l'aider à mieux s'organiser. Les gens ordinaires que j'ai rencontrés étaient super mais la bureaucratie du pays a vraiment besoin d'une grande réforme. Bonne chance Vadim!


 

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