Capitale: Apia
|
À l'origine, les îles Samoa formaient un seul pays mais, conséquemment aux guerres coloniales entre les puissances britannique, allemande et américaine, elles en forment maintenant deux: les Samoa occidentales et les Samoa américaines. J'ai choisi de visiter les Samoa occidentales qui ont beaucoup mieux réussi à garder leur culture et leurs valeurs traditionnelles que les Samoas américaines. |
|
Lonely Planet CIA |
La capitale du pays, sur l'île Upolu, est petite, propre et moderne. Des autobus quittent le centre-ville près de la Banque des Samoas Occidentales vers tous les coins de l'île. Environ 35 000 des 115 000 habitants d'Upolu vivent à Apia (50 000 autres habitent l'île Savaii).
Apia offre un hôtel de première classe, l'Aggie Grey's, mais le tourisme de luxe n'y a pas eu le même impact abominable qu'à Tahiti.
Les rapports et les affaires communautaires font parties intégrantes de ces insulaires, et tout converge vers des salles communautaires semblables à cette structure ouverte dans le centre d'Apia. Chaque village et la plupart des familles ont ce genre de lieu communautaire où la vie sociale revêt une dimension quasi rituelle.
Mon "fale" à Tanu Beach sur la côte nord de Savaii. C'est la maison samoane traditionnelle, ouverte à la brise fraîche et munie de stores en palmes que l'on peut abaisser la nuit. La plupart des familles gardent un "fale" près de leur maison "moderne" où se trouvent leurs meubles et appareils.
Mes hôtes, Taito Tanu et sa femme Rachel, avec quelques-uns de leurs enfants et petits-enfants lors d'une fête dans leur salle ouverte. Près de 50 parents, amis et voisins s'étaient rassemblés pour célébrer le 7e anniversaire de la petite-fille Rachel, qu'on ne voit pas sur cette photo. J'ai eu l'honneur d'être invité à me joindre à cette famille merveilleusement chaleureuse.
Me voici me prélassant dans le farniente, avec rien de plus exigeant à faire que manger, dormir, et soupeser les différences entre Tahiti et Samoa, me baigner dans le chaud Pacifique et attraper un coup de soleil sur la plage de Taito Tanu. Incidemment, le prix ici était de 14$US par jour, y compris deux repas.
Au bout de quelques jours, j'ai quitté la côte nord pour aller passer quelques temps chez la famille Shuster, sur la côte sud de Savaii. Ils avaient un restaurant et un bar, le fale ne coûtait que 6$US par jour mais les repas n'étaient pas compris. Sur la photo, on me voit en train de me bourrer la gueule en compagnie d'enseignants de l'école secondaire locale qui (in vino veritas), m'ont expliqué le pour et le contre des traditions samoanes qui survivent encore dans les Samoa occidentales.
Le lendemain, je me suis réveillé avec la gueule de bois réglementaire dans mon fale sur la plage de Satuiatua. Me rappelant la conversation de la veille, j'ai réalisé une fois de plus que tout a un prix et que la chaleur, la gentillesse et l'ouverture impressionnantes des Samoains relevaient davantage de l'irrésistible besoin social de se conformer aux us et coutumes que d'une disposition naturelle. J'étais donc confronté une fois de plus à l'éternel dilemme opposant l'harmonie et l'efficacité sociales d'une part et la liberté de choisir son comportement individuel d'autre part.
Je ne sais pas pourquoi je continue à vouloir comprendre et évaluer les énormes différences entre les divers canons de comportement humain, cela ne change en rien mon propre comportement envers les autres non plus que celui des autres envers moi. Quoi qu'il en soit, ça rend sûrement le voyage intéressant et cela donne de la substance au coucher de soleil sur le Pacifique devant mon fale. Quel merveilleux spectacle à admirer avant de s'endormir, bercé par le son des vagues!