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INDONESIE alt



Capitale: Jakarta
Superficie: 1 913 000 kmē
Population: 198 000 000
Échange: 1 US$ = 2 200 Rupiah
PIB: 719 US$


Ayant déjà goûté à l'Indonésie lors d'un séjour à Java et Bali (j'ai travaillé à Jakarta en 1994), je tenais évidemment à voir les îles du sud sur le chemin du retour. J'étais heureux d'avoir satisfait ma curiosité pour l'Australie mais, au bout de 7 semaines, j'ai eu envie de lieux plus exotiques où le choc culturel ajouterait à mon plaisir. J'y ai passé trois semaines et parcouru 2 100 km avant de prendre l'avion de Bali à Brunei.

Lonely Planet    CIA   

 

Bord de mer à Kupang

TIMOR

Kupang: enfin un brin d'aventure! J'ai mis beaucoup de temps à passer les douanes et quand le chauffeur du dernier taxi de l'aéroport a voulu me charger quatre fois le prix courant du trajet, j'ai décidé de gagner la ville par auto-stop, ce qui m'a valu d'être cueilli par une famille chinoise dont j'ai appris que le gros du commerce local est entre les mains des Chinois parce que les autochtones ne travaillent pas aussi fort qu'eux. Je leur ai demandé de me déposer dans le centre-ville où je me suis mis en quête d'un hôtel car les endroits recommandés dans mon guide Lonely Planet étaient beaucoup trop loin à mon goût.


 

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Hôtel Sea Breeze

TIMOR

J'aime bien me débrouiller seul comme ça. Le centre de Kupang était grouillant, fébrile, coloré et plein de bruits et d'odeurs. Après avoir marché un bout de temps, j'ai finalement trouvé un endroit répondant à mes besoins. Le grand avantage de voyager avec peu de bagage est que je peux porter mon sac longtemps sans effort (le petit sac que vous voyez ici pèse de 5 à 10 kilos, selon les livres et la nourriture que j'y mets). L'hôtel Sea Breeze était bien situé, bon marché (2,30$US), mais fort rudimentaire. Le lit était propre ce qui m'a fait oublier les murs crasseux, et Abdul, le propriétaire, était un jeune type sympathique qui, avec deux de ses amis de Jakarta, m'a raconté son histoire d'ancien drogué et vendeur de stupéfiants quand il vivait dans la capitale (aujourd'hui il est évidemment réformé).


 

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Coucher de soleil à Kupang

TIMOR

J'ai passé quelques jours à l'hôtel Sea Breeze où se trouvaient aussi Alistair (GB), Matt (Aus.) et le très coloré Jurgen (Denmark) qui transportait un énorme sac sur une poussette à deux roues au lieu de voyager sac au dos. Nous avions décidé tous les quatre d'aller à Florès en prenant un pot ensemble au bar Teddy à coté, sous ce superbe coucher de soleil.


 

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Le traversier Kelimutu

TIMOR

Réussir à monter à bord du traversier Kelimutu fut une aventure en soi. Nous avons quitté l'hôtel à 5 heures du matin et avons gagné le port en bemo (mini van) à toute vitesse pour arriver avant que le bateau ne parte à 6 heures... Mais il n'y était même pas et nous avons attendu son arrivée jusqu'à 10 heures, puis nous avons dû lutter dans la cohue de plusieurs centaines de passagers tentant de tous passer en même temps pour avoir les meilleures places à bord et, finalement, le traversier a quitté le port à 11 heures à destination de Ende sur l'île de Florès. Nous avons rencontré deux autres voyageurs sac au dos parmi les passagers du pont. Comme il n'y avait rien à faire à bord, nous nous sommes relayés tous les six à tour de rôle pour surveiller nos bagages tandis que les autres tentaient de dormir du mieux qu'ils pouvaient sous le soleil brûlant. Nous nous sommes séparés à Ende, où je suis resté, d'autres sont partis escalader le volcan Keli Mutu et d'autres encore ont continué jusqu'à Bali.


 

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FLORES

Ces jeunes vendeurs de thon au marché de Ende étaient si emballés à l'idée de se faire photographier que je suis sûr qu'ils voulaient être vus... alors les voilà maintenant sur le réseau mondial d'Internet!


 

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FLORES

Cette maison de bambou et de palmes quelque part entre Ende et Bajawa est un exemple typique des maisons des Nusa Tenggara (nom indonésien des petites îles de la Sonde orientale). Les maisons de Sulawesi (la grande île au nord d'ici que j'espère visiter un jour) sont d'un style différent avec des toits pointus.


 

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FLORES

Si l'Islam est aujourd'hui la religion dominante en Indonésie, il reste que les croyances Animistes ancestrales ont déteint sur toutes les expressions religieuses, y compris celles des minorités hindouistes, bouddhistes et chrétiennes. Cette mosquée à Bajawa dessert une minorité, car les occupations portugaise et hollandaise ont fait qu'à Florès la majorité de la population est nominalement chrétienne. Cette petite ville de Bajawa, par exemple, est entourée par des villages des Ngada, un peuple très traditionnel qui a enrichi sa religion Animiste de quelques concepts chrétiens.


 

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FLORES

Bena, à environ 20km de Bajawa, est l'un de ces villages. Les deux structures carrées à l'avant-plan, appelées Bhaga, et les structures rondes plus loin, appelées Ngadhu, symbolisent la présence des ancêtres de la communauté et sont au cœur des rituels Animistes ayant trait aux récoltes, à la fertilité, aux naissances et aux morts.


 

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FLORES

On voit, sur cette terrasse, deux Ngadhu masculins à l'avant-plan et les Bhaga féminins correspondant à l'arrière. Entre les deux, un ensemble de blocs et plaques de pierre qui ont aussi rapport au culte des ancêtres.


 

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FLORES

La prédominance de la religion dans la vie du peuple Ngada se manifeste dans l'importance et la position d'honneur accordés aux lieux saints devant chaque maison de Bena. Ici, c'est l'élément mégalithe qui semble plus important, mais dans d'autres, l'élément Bhaga-Ngada prédomine.


 

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FLORES

Le peuple Ngada a conservé ses valeurs et coutumes traditionnelles mais on ne se gêne pas pour charger des frais d'entrée et de photographie aux étrangers curieux qui viennent à Bena. Après avoir payé ces dames mâcheuses de noix de bétel, j'ai tenté de les faire sourire mais elles ont refusé obstinément de montrer leurs dents noircies.


 

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FLORES

Heureusement qu'il est assez difficile d'atteindre Bena et que peu de touristes y viennent. J'espère qu'il en sera toujours ainsi et que cette belle communauté homogène gardera ses valeurs et ne sera pas dégradée au rang d'animaux de zoo. Imaginez ce que serait le cauchemar de voir, là où je suis, une demi-douzaine d'autobus de 40 passagers, deux rangées de vendeurs de souvenirs et deux ou trois affiches de Coca-Cola mettre leurs couleurs dans les bruns de ce village!


 

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FLORES

La topographie accidentée de Florès a contribué à isoler les communautés les unes des autres et explique l'étonnante diversité linguistique et culturelle que l'on retrouve sur cette île relativement petite (Manggarai autour de Ruteng, Ngada autour de Bajawa, Ende Lio autour de Ende et Lamaholot autour de Larantuka).


 

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FLORES

Les prairies fertiles qui s'étendent aux pieds des montagnes jusqu'à la mer sur la côte nord de l'île assurent heureusement une culture du riz fort productive.


 

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FLORES

Labuhan Bajo, sur la côte ouest, a une atmosphère de lieu balnéaire que l'on ne retrouve pas ailleurs sur l'île. Alistair et Jurgen m'y ont retrouvé après avoir escaladé le Keli Mutu, et nous avons décidé d'aller voir les monstres de Komodo le lendemain.


 

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KOMODO

Pour aller à Komodo, nous avons d'abord pris ce traversier et ensuite un plus petit bateau capable d'accoster le long du petit quai de Loh Liang, le camp touristique gouvernemental de l'île.


 

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KOMODO

Nous avons eu un bref coup d'œil d'un petit village de pêcheurs nommé Kampung Komodo, mais nous avons poursuivi directement jusqu'à Loh Liang. Cet établissement gouvernemental était confortable, les services étaient bien organisés et les dragons, horribles à souhait.


 

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KOMODO

Nous avons marché une heure dans la jungle pour voir les fameux dragons mais je n'ai pas pu y prendre une bonne photo, alors en voici un qui se promenait en liberté autour du camp. Cette bête de dix pieds de longueur communément appelée monstre Komodo est en fait un lézard de la famille des varans qui n'atteint cette grosseur exceptionnelle qu'ici et sur les autres îles de la région. (J'ai vu des varans plus petits dans le parc Yala, dans le sud-ouest du Sri Lanka).


 

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KOMODO

Pour quitter Komodo, il a fallu refaire le processus à l'inverse, soit un court trajet à bord d'un petit bateau menant au traversier qui met cinq heures à rejoindre le port de Sape sur l'île Sumbava.


 

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SUMBAWA

A Sape, nous nous sommes séparés de nouveau, mes compagnons ont pris un autobus pour Mataram sur l'île Lombok, et moi, celui à destination de Bima, à une heure de route. Petite, trépidante et commerciale, Bima est différente des villes de Florès et nettement musulmane. Elle a même son Palais du Sultan. J'y avais une grande chambre climatisée avec toilette et mandi pour 4,50$US. (Le mandi est un grand réservoir en tuiles céramique où l'on prend l'eau avec une louche pour se laver ainsi que pour chasser l'eau de la toilette et que l'on retrouve partout en Indonésie.)


 

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SUMBAWA

Les autobus ordinaires sont généralement bondés en Indonésie, mais ce mode de transport est fort économique (4,50$ pour le voyage de 5 heures (180km) de Bima à Sumbava Besar). L'autobus était plein à craquer, mais le merveilleux paysage des montagnes et du littoral a été un régal de tous les instants.


 

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SUMBAWA

Le toit de tuiles en terre cuite de cette maison de campagne typique de Sumbava atteste d'un degré de développement supérieur à celui de Florès où les toits sont plus souvent de palmes, de bambou ou de tôle rouillée.


 

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SUMBAWA

A Sumbava Besar, j'avais une belle chambre au Losmen Taqdeer pour 2,70$US. Il a plu sans arrêt. J'ai donc passé beaucoup de temps sur la véranda à regarder une ribambelle d'enfants s'en donner à cœur joie sous la pluie dans l'étroite ruelle devant ma chambre. Quand j'ai sorti ma caméra, ils l'ont remarquée et se sont tout de suite attroupés devant moi tout heureux d'être immortalisés. Ils étaient tout à fait ravissants! Quelle différence avec les enfants bien nourris, bien vêtus mais si réservés de Nouvelle-Zélande et d'Australie!


 

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SUMBAWA

La télévision s'est répandue partout: en certains endroits, 50 chaînes par câble, en d'autres, une demi-douzaine par satellite! Pour juger de la valeur prioritaire qu'on accorde aux communications, il suffit de savoir que le coût pour une famille d'une antenne pArabolique avec équipement électronique d'appoint peut-être égal sinon supérieur à celui de leur maison.


 

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SUMBAWA

De Sumbava Besar j'ai pris l'autobus de Mataram via Poto Tano, à gauche à l'arrière plan, où nous avons pris le traversier vers Lombok, un trajet d'une heure. Par toutes sortes de petits détails, j'ai perçu une certaine évolution dans le degré de développement et de raffinement chez les gens à mesure que j'ai progressé vers l'ouest depuis Timor, Florès, Sumbava jusqu'à Lombok.


 

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LOMBOK

La valeur accordée à la nourriture est l'un des signes de civilisation et non le moindre: c'est souvent toute la différence entre la nouriture en tant qu'élément essentiel à la survie et la nourriture en tant que source de plaisir délectable. Après avoir survécu à travers Nusa Tenggara, j'ai eu droit à mon premier repas vraiment bon, ici, à Mataram. Ce Palais Mayura reflète manifestement un degré d'organisation sociale beaucoup plus raffinée que celle de l'intéressante société Ngada de Florès.


 

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LOMBOK

La principale agglomération urbaine de Lombok comprend, de la côte ouest jusqu'à l'intérieur à l'est, les quatre villes de Ampenan, Mataram, Cakranegara et Sveta, qui forment une mini mégapolis, où je n'ai pu discerner où se terminait l'une et commençait l'autre. Je pense que cette photo de ce pittoresque individu jouant d'un bizarre instrument indonésien au coin d'une rue fut prise à Ampenan, mais ça pourrait être tout aussi bien à Mataram pour ce que j'en sais. Quoi qu'il en soit, j'ai aimé sa musique et lui ai fait des signes d'appréciation...


 

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LOMBOK

En quittant Lombok, j'ai pris mon dernier traversier indonésien à Lembar à destination du port de Padangbai, sur la côte est de Bali. La flotte de bateaux de pêche avec leur gréement typique arrive dans la baie de Lembar au moment où je quitte pour Bali.


 

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BALI

Il y avait très peu de touristes à Padangbai quand je suis arrivé en mars, de sorte que la beauté et le charme naturel de ce petit village de pêcheurs n'étaient pas gâchés par les foules bruyantes qui s'y engouffrent en pleine saison. Les Balinais sont très religieux et leur hindouisme est imprégné de nombreuses croyances Animistes comme en témoignent ces yeux sur la proue de ces bateaux de pêche traditionnels et qui sont censés chasser les mauvais esprits.


 

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BALI

Candidasa, à une dizaine de kilomètres à l'est de Padangbai, qui était jadis un petit village de pêcheurs est aujourd'hui devenu un centre touristique doté de plus de 70 auberges et hôtels. On y trouve aussi plusieurs excellents restaurants, dont quelques-uns offrent des spectacles de danse balinaise traditionnelle. C'est ici que j'ai trouvé la boutique de plongée Baruna Water Sports, qui m'a permis de faire de la plongée sur une épave au large de Tulamben, sur la côte nord.


 

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BALI

Candidasa est un endroit charmant en période hors saison lorsqu'elle n'est pas trop envahie. L'endroit n'est jamais aussi trépidant que Kuta ce qui en fait un lieu agréable à visiter en tout temps. J'ai logé au Lilaberata où j'avais une belle cabine devant la mer pour 4,50$US. Deux dames se sont amenées et je les ai laissées me donner un formidable massage d'une heure, là, sur la véranda de ma cabine (également pour 4,50$US).


 

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BALI

Non loin à l'intérieur de Candidasa se trouve une communauté du peuple Bali Aga, dont la culture est la plus ancienne de l'île, car les ancêtres de ces gens y étaient avant l'arrivée des Hindous au XIe siècle. Cette culture demeure vivace dans le village traditionnel de Tenganan que l'on voit ici.


 

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BALI

Cette structure est réservée aux assemblées communautaires rituelles et aux festivals traditionnels. Les Bali Aga ont préservé leurs coutumes, mais maintenant ils vivent surtout de leur artisanat qu'ils vendent aux touristes. Ils se spécialisent dans le tissage ikat de grande qualité, où les fils de la chaîne et de la trame sont noués, liés et teints avant d'être tissés.


 

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Temple Besakih

BALI

L'île de Bali est une enclave hindoue située entre l'île majoritairement musulmane de Java, à l'est, et Lombok, à l'ouest. Le temple Besakih sur le mont Gunung Agung (à l'arrière-plan) est le temple mère ou le centre spirituel de la religion balinaise qui intègre à l'hindouisme l'Animisme ancien et le culte des ancêtres.


 

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Entrée du temple Besakih

BALI

Le jour où j'ai visité Besakih était un jour saint de sorte que des milliers de Balinais endimanchés y sont venus prier leurs dieux. Cet escalier mène à l'entrée principale laquelle, suivant la tradition balinaise, est construite en forme de tour divisée en deux moitiés.


 

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Un des temples

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En fait, le temple Besakih est un immense complexe d'innombrables temples honorant tous les dieux du panthéon balinais et représentant chaque région et ville principale de l'île. C'est le temple de tous les Balinais. Lors d'un jour saint comme celui-ci (je n'ai hélas pas noté la nature de l'occasion), les gens viennent des quatre coins de l'île pour prier les divinités et leur offrir des présents de fleurs et de quelques grains de riz.


 

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BALI

Ces deux dames quittent le temple. Ayant exécuté les rituels d'usage, elles se sentent probablement intégrées en toute sécurité à leur communauté humaine et spirituelle. Bref, elles ont l'air heureuses, non?


 

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Procession à Ubud

BALI

Il est évident que les Balinais adorent les rituels, les cérémonies et les processions. Le moindre prétexte leur sert à organiser des parades comme celle-ci, à Ubud.


 

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BALI

Voici la plage de sable blanc de Kuta, de réputation mondiale. Elle est belle et paisible maintenant, mais il faut la voir en pleine saison lorsqu'elle est grouillante de touristes aux corps blancs et rouges brûlés par le soleil!


 

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