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Capitale: Suva
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J'ai trouvé Fidji nettement différent des trois autres pays insulaires du Pacifique Sud que j'avais visités. Les premiers habitants étaient un mélange de Mélanésiens venus de l'ouest et de Polynésiens de l'est. Ces deux ethnies se sont relativement bien entendues car leurs cultures respectives étaient toutes deux fondées sur des valeurs communales plutôt qu'individuelles. L'arrivée des Européens, au début du siècle dernier, et leur recours massif à la main-d'œuvre indienne bon marché a complètement modifié la structure ethnique et politique du pays. La situation actuelle est extrêmement complexe. Les Fidjiens, d'un naturel bon vivant, demeurent propriétaires communaux de la plupart des terres qu'ils louent pour trois fois rien aux pauvres cultivateurs indiens. Industrieux et prolifiques, les Indiens sont maintenant 45% de la population et leur élite prospère contrôle l'ensemble de l'économie. D'après ce que j'ai constaté, les deux communautés gardent leurs distances et se vouent mutuellement un secret mépris derrière une apparence de trêve. |
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| Lonely Planet CIA | ||
De Tonga, j'ai pris l'avion pour Suva, sur l'île principale Viti Levu, et j'ai poursuivi par autobus le long de la très belle côte sud, appelée la Côte de Corail, jusqu'à Nandi sur la côte nord. La Côte de Corail est parsemée de nombreux et très beaux lieux de villégiature qui font concurrence aux luxurieux complexes touristiques au large de Nandi. À quelques exceptions près, toute l'industrie touristique est entre les mains de l'élite indienne.
Le tourisme de Fidji s'adresse à toutes les classes de touristes, depuis les randonneurs à petit budget comme moi jusqu'aux millionnaires les plus exigeants. On trouve des hôtels bon marché et de petites boutiques de plongée, tel le "Inner Space" à côté des plus grands hôtels.
Ce voyage fut pour moi une véritable révélation, car j'ai découvert les joies de la plongée sous-marine, grâce a la boutique Inner Space. Je ne suis pas un sportif mais j'ai tout de suite adoré faire de la plongée à cause de la petite peur que j'en avais et de la grande beauté des bancs de corail de Fidji. Cette photo fut prise alors que nous voguions vers les bancs au large de l'île Magic, à 20km au nord-ouest de Nandi.
L'atmosphère amicale d'une petite entreprise de plongée laissent les grandes compagnies en rade. Des moments comme ceux-là font les meilleurs souvenirs.
Avec le propriétaire de Inner Space, Frank Wright, sa jeune et charmante épouse Anna, leur deux enfants et Billy, mon instructeur de plongée (debout derrière, coiffé d'une casquette). En quittant Nandi, j'ai piqué plus à l'ouest sur la côte nord au-delà de Lautoka et les champs de canne cultivés surtout par des Indiens, jusqu'au centre de villégiature de Nananu-i-ra, où j'ai passé Noël avant de compléter le tour de l'île et de revenir à Suva.
De retour à Suva, j'ai fait de la voile avec des amis que j'avais rencontrés à Tonga, et j'ai passé quelques temps avec eux à essayer de comprendre le fragile équilibre des forces de Fidji. J'ai lu dans un journal que les taux de location de champs de culture subiront probablement une hausse considérable en 1997 et que les prix privilégiés du sucre dont jouit Fidji pour ses exportations aux USA seront peut-être éliminés au cours de la même année.
Le cas échéant, les pauvres cultivateurs indiens devront se serrer la ceinture et la minorité Fidjienne aura beaucoup à faire pour garder le contrôle de la politique que la majorité indienne leur a accordé jusqu'à maintenant. Nubukalu Creek, ce ravissant petit coin au cœur de Suva que l'on voit sur la photo précédente, et Renwick Road ne seront peut-être pas toujours aussi paisibles qu'ils l'étaient, en ce dimanche matin.
Vous l'avez deviné, cette photo de Rodwell Road fut également prise ce même dimanche matin, juste avant mon départ de Fidji pour la Nouvelle-Zélande. En semaine, le centre de Suva bourdonne de monde, de voitures, autobus et camions!
