Capitale: Dhaka
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Après avoir visité le Sri Lanka
et les Maldives, je suis revenu à Bangkok où j'ai découvert
que je pouvais aller à Katmandu et Paris via Dhaka pour seulement
470$US avec la ligne aérienne bangladaise Biman Air. Une telle aubaine
doublée de ma curiosité naturelle a suffi à me décider
d'arrêter faire un tour et voir ce qu'il en est.
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Lonely Planet CIA |
Voici Topkhana Road, dans le quartier commercial Motijeel, où se trouvent les banques et les bureaux d'affaires. La Thaïlande, d'où j'arrivais, et le Népal où je m'en allais, sont sans doute touristiques et peut-être même un peu trop, mais ici il y a peu de touristes, et à juste titre, car il n'y a aucun plaisir à observer le sort des cinq millions d'humains extrêmement pauvres qui vivent à l'extérieur des meilleurs secteurs de Dhaka.
Cette grande structure est la Mosquée nationale nommée Baital Mukarram, la plus grande et la plus moderne des très nombreuses mosquées de cette ville sunnite.
Il y a quelques hôtels de première classe pour ceux qui y viennent par affaires et de nombreux gîtes modestes pour les habitants du pays, tel que l'Hôtel Asia que l'on voit ici (l'immeuble bleu pâle à gauche), où j'ai logé pour 2$US la nuit.
L'Hôtel Asia était modeste mais offrait tout ce dont j'avais besoin: une chambre privée avec toilette et moustiquaire. C'est ici que j'ai rencontré mon guide Mohamed Hassan, grâce à un jeune Danois voyageant sac au dos qui y logeait également.
Dhaka est située sur la rive nord de la rivière Buriganga, qui est l'un des tributaires du Brahmaputra. Étant donné que ce cours d'eau sert au transport de la majeur partie de l'approvisionnement de la ville, la circulation sur la rivière est très intense près du quartier Sadargat, et les routes qui y mènent sont tellement encombrées de piétons et de véhicules de toutes les espèces imaginables qu'elles en sont quasi impassables.
La petite mais très belle mosquée Ishtara est un oasis de paix perdu dans le labyrinthe de rues étroites, à l'est du bazar Chowk dans la Vieille Ville.
Également perdu dans le fouillis de ruelles, certaines non pavées, se trouve le fort Lalbagh construit au XVIIe siècle par Mohamed Azam, fils d'Aurangzeb, le dernier des grands empereurs moghuls de l'Inde. A la mort de sa fille Pari Bibi, Azam construisit à sa mémoire le mausolée que l'on voit ici derrière moi, et mit ainsi fin à la vocation militaire du fort.
Voici mon ami Hassan avec moi devant le Musée national. Pendant deux jours, Hassan m'a promené partout dans Dhaka sur son rickshaw, y compris dans les endroits où je n'aurais pas osé aller seul. Nous n'avons pas eu à parler beaucoup, il nous a été donné d'échanger un flot de bonnes vibrations qui n'avaient nul besoin d'être expliquées.
La veille de mon départ, Hassan m'a amené chez lui rencontrer sa famille et a tenu à ce que je partage leur repas. Jamais il ne s'est plaint de l'extrême pauvreté à laquelle ils sont soumis. Au contraire, il a souvent loué Allah de lui avoir donné une épouse dévouée, des enfants en santé et la capacité de les nourrir.
La grande hospitalité de cette famille musulmane sans le sou m'a profondément ému. Je me suis rendu compte de tout ce que j'ai à apprendre de gens comme ceux-là.
Je n'oublierai jamais l'expression sur le visage de Hassan quand il m'a fait ses adieux. Ce fut l'une des expériences les plus profondes de tout mon voyage...