Capitale: Dodoma
Langues: Anglais et Swahili (officielles), plusieurs autres langues Bantoues |
Zanzibar a été d'abord contrôlée par les Arabes qui ont implanté de comptoirs de commerce sur toute la côte est de l'Afrique dès le 8ième siècle. Les Portugais l'ont occupée épisodiquement à compter du 15ième siècle, jusqu'à leur remplacement définitif, au 17ième, par les Sultans d'Oman qui ont gouverné jusqu'à ce que Zanzibar soit déclaré protectorat Britannique en 1890. Quand les pouvoirs européens se sont partagé le gâteau Africain, à la fin du 19ième siècle, l'Angleterre a obtenu l'Ouganda et le Kenya et on a laissé à Allemagne le Tanganyika. Après la première guerre mondiale, l'autorité est passée aux Anglais qui l'ont tenue jusqu'à l'indépendance du pays en 1961. En 1964, le Tanganyika et Zanzibar se sont fédérés pour former la Tanzanie sous le leadership de Julius Nyerere, un remarquable homme d'état dont la bonne gouvernance de 1961 à 1985 a posé les bases d'un état démocratique uni, alors que les pays voisins étaient ravagés par des guerres tribales et des dictatures. Les successeurs de Nyerere, Mwinyi jusqu'en '95 et Benjamin Mkapa depuis lors ont continué sa politique de l'unité nationale mais des problèmes surgissent maintenant à Zanzibar ou la corruption et l'intolérance islamique menacent la stabilité du pays. |
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CIA |
J'ai fait un long voyage pour venir ici. J'avais quitté Bukalagi au centre de l'Ouganda à 7:00 du matin, pris l'autobus à 9:00 à Kampala pour Tororo, accompli les formalités de sortie, puis j'ai pris un taxi à Malaba pour effectuer les formalités d'entrée au Kenya. J'ai alors pris un autobus qui m'a amené à Nairobi à 3 heures du matin. Comme je n'avais pas envie de rester à Nairobi, j'ai dormi dans l'autobus jusqu'au petit matin et suis parti pour Arusha dans un autre bus à 7 heures.
Les formalités frontalières à Namanga se sont passées sans problème mais le temps était devenu mauvais et voici tout ce que j'ai pu voir du Mont Meru qui était resté caché dans les nuages.
Je suis arrivé à Arusha dans l'après-midi où j'ai rencontré James Nethercott, un jeune Anglais visitant l'Afrique comme moi. Nous nous entendions bien et avons passé quelques jours à voyager ensemble. Nous avons pris une chambre à l'Hôtel Amazon, avons exploré Arusha, pris un excellent dîner de viande de chèvre avant de nous perdre dans les rues mal éclairées.
Quand finalement nous avons retrouvé l'hôtel, nous y avons rencontré Isaac Mgaya, directeur d'une école secondaire qui m'a impressionné par son éveil politique et sa large vision Africaine. Nous avons pris quelques bières avec lui et il nous a expliqué combien il était frustrant de voir les forces du tribalisme empêcher le développement économique et social dans la plupart des pays Africains sans rien pouvoir faire contre.
D'Arusha nous sommes allés à Moshi, au pied du Kilimanjaro. Voici tout ce que nous avons pu en voir car il est resté caché dans les nuages.
L'Hôtel de la Liberté de Moshi était bon marché, mais il n'y avait pas d'électricité ni d'eau courante, et le poulet de notre souper était sûrement mort de vieillesse dans le désert.
Il paraît que la vue du Kilimanjaro du restaurant "Coffee Tree House" est superbe quand il fait beau mais le grand volcan est resté caché dans les nuages pendant que nous y étions. Naturellement nous étions très déçus mais je n'allais pas attendre une semaine pour que le ciel se dégage. Le lendemain nous avons pris un autobus pour Dar es Salaam.
Nous avons partagé une chambre du "Jambo Inn" qu'on voit ici. Il y avait une bonne cuisine Indienne mais pas de bière à cause du Ramadan. Nous avons toutefois réussi à survivre car nous avons trouvé un débit illégal au double du prix normal dans une ruelle voisine.
Nous nous sommes séparés pour explorer la ville individuellement, mais nous sommes allés au village de Mwenge ensemble. Nous y avons tous deux acheté de belles sculptures makondé. J'ai envoyé les miennes à la maison par la poste, mais elles ne sont jamais arrivées!
Après quelques jours à Dar, nous avons pris le ferry pour visiter l'historique et romanesque Zanzibar, escale favorite des luxueux bateaux de croisière comme ce celui-ci dans le port.
La vieille ville de Zanzibar, appelée la Ville de Pierre, est un labyrinthe de ruelles exotiques et étroites où l'on se perd facilement. Fidèles à notre habitude, nous l'avons exploré séparément et nous nous sommes égarés chacun de son côté. La vieille ville n'est pas grande et on finit toujours par arriver sur le front de mer où se trouve cette forteresse, où alors sur Creek Road séparant la Ville de Pierre de la partie moderne de Zanzibar, à l'est.
Originellement bâtie par les Portugais en 1700, la forteresse a été ensuite occupée par les Sultans Arabes d'Oman qui ont construit leur palais, Beit el Ajaib (Maison des Merveilles), juste à coté. Zanzibar est une ville tout à fait touristique, nous avons donc eu la chance trouver une chambre bon marché à l'Hôtel Bottoms Up, (6 $ US), non loin du fort par des ruelles étroites, comme celles qu'on voit ci-dessous.
Voici ce qui doit être la rue la plus large de la Ville de Pierre. Il est intéressant d'explorer la Ville de Pierre qui est assez sûre de jour mais pas recommandée la nuit.
La seconde nuit, James et moi avons dîné au réputé restaurant Two Tables où nous avons rencontré des touristes américains qui étaient venus en taxi depuis leur bateau de croisière. La nourriture valait bien le long trajet qu'il nous a fallu faire à pied pour arriver ici, mais le lendemain nous avons appris que deux touristes avaient été agressés et volés à coté de l'hôtel Africa House, à peu près au moment où nous y sommes passés en retournant à notre hôtel. J'avais eu de la chance une fois de plus...
Le lendemain, j'ai pris un hydroglisseur russe pour aller à Dar et j'ai acheté un billet pour le train de nuit pour Mbeya, la ville la plus proche du Malawi sur la ligne du chemin de fer. J'avais encore du temps à perdre et me suis promené dans le marché voisin jusqu'au départ du train à 5 heures de l'après-midi. J'ai partagé un compartiment avec un sympathique couple danois (Steen et Pia) et un homme d'affaires zambien.
Le train est arrivé à Mbeya autour de 1 heure, le lendemain après-midi. Steen et Pia allaient jusqu'à Livingstone près des Chutes Victoria. Nous avons pris congé. J'ai pris un médiocre pilaf de poulet comme déjeuner dans la ville et je me suis mis à chercher un endroit pour la nuit. J'ai fini au Moravian Youth Center avec un couple anglais assez réservé et trois bruyants Allemands de Hambourg.
Le lendemain j'ai constaté qu'il n'y avait pas de transport public pour le Malawi. J'ai pris un autobus pour Kyela, puis un autre qui allait à Tukuyu et je suis descendu en route à un carrefour situé à 7 kilomètres de la frontière du Malawi. Je m'attendais à devoir marcher cette distance avec mon sac au dos mais j'ai eu de la chance encore une fois. Quelques jeunes du coin sont apparus de nul part sur leurs bicyclettes pour m'offrir leurs services. Après l'inévitable marchandage, j'ai choisi un type vigoureux et nous sommes partis avec moi sur le siège arrière. C'était une descente sur presque tout le trajet sauf vers la fin où il a vraiment gagné son dû avant de me déposer au poste de la frontière du Malawi.