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KENYA alt



Capitale: Nairobi
Superficie: 582 650 km˛
Population: 28.8 million
Devise: 1 US$ = 44.5 Sh.
PIB: 1 170 US$

Langues: Anglais, Bantou occidental (Swahili, Kikuyu, Gusii, Akamba, Meru), Nilotique nordique (Masai, Luo, Samburu, Turkana)

Le nom Kenya qui appelle à l'esprit l'image de Safaris dans des réserves fauniques vierges, évoquait il n'y a pas si longtemps les atrocités des Mau Mau contre les colons blancs et plus tôt, l'espoir d'un nouveau départ pour les fils de familles britanniques appauvries ayant assez d'influence politique pour obtenir des terres de valeur dans cette colonie.

Le Kenya a été un carrefour pendant des siècles car diverses tribus sont venues du nord et de l'ouest s'installer dans ce fertile plateau tempéré alors que les Arabes occupaient la côte. Les Anglais sont venus en masse pendant la grande conquête coloniale du 19ième siècle et ont pris les meilleures terres pour y installer les plantations des colons blancs que les Mau Mau essaieront d'éliminer au 20ième siècle.

Le héros Mau Mau, "Burning Spear" Jomo Kenyatta a dirigé avec succès son pays, de l'indépendance en 1964 à sa mort en 1978. Le pouvoir est alors passé aux mains du dictateur Daniel Arap Moi qui dirige toujours le pays dans l'intérêt de ses amis et de sa tribu, les Tugen.

Lonely Planet    CIA   

 

Ethiopian border at Moyale

Kenya

Vue en arrière à Moyale, en haut de la côte, sur la frontière Éthiopienne. Le panneau annonce: "Vous quittez maintenant le Kenya".

Un peu plus loin à l’intérieur du Kenya, se trouve un hôtel et un arrêt de camions où les voyageurs attendent la formation des convois escortés allant au sud à Marsabit dans le Parc National de Marsabit.


 

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Track between Moyale and Marsabit

Kenya

Les véhicules isolés ne passent pas sur la piste poussiéreuse entre Moyale et Marsabit car elle traverse un territoire de la guérilla et les rebelles, bien informés, ne manquent jamais d’apparaître s'il n'y a pas d'escorte armée. Nous avons commencé notre voyage avec trois soldats dans notre camion, deux avaient de vieux Lee Enfields et l'autre avait une mitraillette lourde Browning. Nous avons laissé deux soldats à un avant-poste militaire et nous avons continué avec un seul.


 

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Truck transport with armed escort

Kenya

Il y avait deux douzaines de passagers dans notre camion, six routards et des gens du pays sans compter l'escorte. Le rouquin, Charles Sill était un Australien qui s'était fait voler tout ce qu'il avait à Addis Abeba.


 

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Native huts

Kenya

Les huttes traditionnelles sont rares et dispersées le désert du nord.


 

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Roadside eatery

Kenya

Notre convoi de trois camions s'est arrêté dans l'un de ces rares restaurants sur la route pour casser la croûte et nous désaltérer sous le soleil brûlant. Les deux autres camions avaient aussi besoin de protection car l'un transportait du bétail et l'autre des chèvres qui auraient été un butin extrêmement prisé pour les rebelles cachés dans ce désert.


 

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Desert near Marsabit

Kenya

Il est difficile d'imaginer que des gens puissent survivre dans le désert sec, brûlant et vide près de Marsabit, mais les rebelles y vivent.


 

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Adventurous bunch of backpackers

Kenya

Un groupe d’aventuriers: Daniel Delamarre, un journaliste Breton qui s'est fait voler ses 2 appareils photographiques Nikon, toutes ses objectifs et son ordinateur portatif à Addis, vôtre dévoué, Chris Sill, un Australien qui s'est aussi fait dépouiller à Addis, Matt Hardy, Australien également et Scott Gordes de la Nouvelle Zélande. La photo a été prise par Daniel Lisk de Vancouver.


 

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Meteor crater near Marsabit

Kenya

Nous étions tous surpris de voir ce remarquable cratère, impact d'une météorite près de Marsabit, qu'aucun de nos guides de voyage n'avait mentionné. C'était une belle vue, une bonus inattendu.


 

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Hotel in Marsabit

Marsabit

Nous avons passé une nuit à Marsabit dans une auberge primitive où nous nous sommes lavés avec des seaux car l’adduction d'eau ne marchait pas.


 

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Mat and Scott

Marsabit

Le menu était quelque peu limité dans ce restaurant rudimentaire où Matt, Scott et moi avons dîné.


 

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Massai initiate in Marsabit

Marsabit

Le lendemain matin, nous sommes allés au carrefour, en dehors de Marsabit pour attendre un camion allant au sud et nous avons rencontré ce jeune homme Masai qui venait juste de passer les rites d'initiation dans la communauté des guerriers de sa tribu. Il devait apparemment passer devant nous par cette route et s'est approché avec une prudente méfiance. Sa curiosité était aussi grande que la nôtre et nous sommes restés plantés là à nous examiner les uns les autres en silence, puisqu'il ne parlait pas Anglais. J'ai dû prendre cette photo subrepticement et à distance car il avait eu des gestes menaçants quand j'avais essayé de le faire ouvertement. Après un moment il a continué son chemin.

Quelques kenyans sont montés dans des camions déjà pleins de bétail, mais comme il aurait fallu rester debout pendant des heures, nous avons choisi d'attendre. Six d'entre nous et quatre kenyans ont finalement pu embarquer sur un camion chargé de peaux séchées destinées à une tannerie de Nairobi. C'était un rude voyage car nous devions nous agripper pour ne pas être éjectés par le rebondissement des peaux qui agissaient comme des ressorts en dessous nous. Lorsque nous sommes arrivés à Isiolo 8 heures plus tard (265 kms), le chauffeur, qui avait accepté de nous amener à Nairobi pour 300 shillings, a exigé et finalement obtenu 200 shillings de plus de chacun de nous pour les 285 kilomètres restant. Cinq cents shillings ne valent que 11 dollars US, ce qui n'est pas beaucoup pour 550 kms, mais nous n'avons pas apprécié ce chantage sous la menace d'être laissé à un arrêt de camion en banlieue de Isiolo à minuit.


 

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Nairobi Hilton

Nairobi

Le Nairobi Hilton.

Nous sommes entrés dans un faubourg de Nairobi à 7 heures du matin, quinze heures après être partis de Marsabit, fatigués et crasseux. Nous nous sommes entassés, tous les six, avec nos sacs, dans le seul taxi disponible qui nous emmenés à l’Hôtel Iqbal, refuge favori des routards au centre de la ville.

Nairobi est un endroit assez rude. Après une douche et un petit déjeuner, j'ai changé un chèque de voyage dans une banque sur l'Avenue Moi et j'ai été témoin de l’agression violente d'un grand homme noir par 3 ou 4 jeunes qui se sont enfuis sans que personne ne réagisse, sur cette rue animée à 11 du matin. Les boutiques sur l'Avenue Moi ont toutes des gardes armées de fusils pour les protéger contre les voleurs. Au moins deux d'entre eux ont vu ce se passait et auraient pu intervenir ou au moins tirer en l'air pour effrayer les agresseurs, mais ils n'ont que regardé!

Ce soir là j’ai pris quelques bières dans un pub voisin, le "Friend's Corner", qui étais plein à craquer de voyageurs et de filles de joie cherchant des clients. Le sujet de discussion sur ma table était que le Kenya avait été gâté pour les routards par le trop grand développement du tourisme des safaris à prix élevés. Il y avait un consensus sur l'impression que les Kenyans aiment bien l'argent qu'apporte le tourisme mais qu'ils détestent la présence de tous ces étrangers blancs qui viennent regarder leur faune. Surtout ceux qui voyagent à petit budget!


 

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Western Kenya

Kenya

Matt, Scott et moi, ne nous sommes pas sentis en sécurité ni bienvenus à Nairobi donc nous avons pris l'autobus pour Kampala. C'était dommage de partir si tôt mais nous n'avions pas rencontré de gens accueillants qui auraient pu nous faire rester.

Les hautes terres Kenyanes sont belles splendides comme le montre cette photo de l'ouest du Kenya entre Nairobi et Kisumu, mais il y a beaucoup d'autres beaux endroits en Afrique où les gens sont amicaux, hospitaliers et pas seulement intéressés par votre argent.


 

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Tea plantation

Kenya

Une plantation de thé dans les hautes terres de l'ouest.

Le Kenya est probablement OK pour le tourisme de groupe où les individus sont soigneusement convoyés de leurs hôtels cinq étoiles à leurs campements de safari tout aussi chers, et reconduits en toute sécurité à leurs vols nolisés après le nombre prévu de jours. Le Kenya n'est pas le seul endroit au monde où une concentration excessive de touristes a engendré du mépris et même de l’agressivité vis-à-vis des étrangers. Vu la conduite de certains touristes, je ne peux pas blâmer les gens qui les détestent quand ils deviennent trop nombreux.


 

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Kisumu

Kenya

Des villes plus petites comme Kisumu sur le lac Victoria sont probablement plus accueillantes que Nairobi. Je pourrais en visiter quelques unes si je reviens un jour dans cette partie du monde mais je sais que j'éviterai Nairobi.


 

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