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Précédent: Uruguay
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Capitale: Asunción
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Après avoir tenté plusieurs fois en vain d'établir une colonie permanente sur le site de Buenos Aires, les Espagnols se sont installés à Asunción en 1537 où les agriculteurs indiens Huarpe et Guarani étaient plus pacifiques que les hostiles Puelche de la côte. Malgré ce début précoce, Buenos Aires a repris le dessus grâce à sa position stratégique dès que la menace Indienne ait été réduite par la maladie et la guerre. Asunción n'était qu'un village quand les commerçants de Buenos Aires ont déclaré leur indépendance en 1810, mais lorsqu'ils ont essayé d'étendre leur pouvoir, ils ont été combattus par le caudillo Gaspar Rodriguez de Francia qui, se faisant appeler "El Supremo", a déclaré l'indépendance du Paraguay et l'a entraîné dans un isolement complet jusqu'en 1840. Les épreuves du Paraguay entre les mains de chefs mégalomanes n'étaient pas finies car deux décennies plus tard, Francisco Solano López a entraîné le pays dans une guerre catastrophique contre l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay, qui a causé la mort des trois quarts de sa population et la perte de la moitié de son territoire en 1870. Le sort du Paraguay s'est un peu amélioré lors de la Guerre du Chaco qui lui a permis d'enlever une vaste étendue de terres semi-désertiques à la Bolivie en 1935, mais cela a été suivi de désordres politiques et de dictatures jusqu'à ce que le Général Alfredo Stroesser prenne le pouvoir en 1954. Il l'a gardé jusqu'en 1989. |
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De Montevideo, un autobus de nuit a mis neuf heures pour m'amener à Buenos Aires. J'y ai passé la journée puis j'ai pris un autre autobus de nuit qui m'a déposé ici à midi, après 18 heures de route.
Asunción a une population de plus d'un million d'habitants mais son vieux centre ville n'est pas très grand. J'ai donc eu le temps d'en voir une grande partie avant de me coucher de bonne heure. Voici la Cathédrale devant la Plaza de Independencia.
Le palais présidentiel est bien gardé et j'ai dû demander la permission pour prendre cette photo. Les jardins qui sont derrière font face au Rio Paraguay qui se jette dans le Paraná. J'aurais aimé prendre en des photos mais on ne m'a pas laissé entrer.
J'ai trouvé une rue voisine qui atteignait le bord du fleuve et j'ai pris cette vue partielle du port d'Asunción. Les fleuves Paraguay et Paraná sont navigables et ils constituent un vecteur important pour le commerce du Paraguay avec le Brésil et l'Argentine.
Au lieu d'aller directement à Ciudad del Este, j'ai fait un détour vers le sud à Encarnación pour voir les ruines des célèbres missions que les Jésuites y ont bâties au 17ième siècle.
Dans cette région, les Jésuites se sont distingués du reste du clergé catholique qui soutenait les pouvoirs établis (d'abord les Espagnols et ensuite les Criollo), et cautionnait le rude traitement que les grands propriétaires terriens faisaient subir aux indigènes (l'église devenant en fin de compte le plus grand d'entre eux).
Tôt dans le 17ième siècle les missionnaires jésuites ont commencé à éduquer et à civiliser des amérindiens primitifs qu'ils avaient persuadés de quitter la forêt pour s'installer dans les communes théocratiques (appelées "reductiones"), initialement établies plus au nord. Leur expérience sociale a bien réussi et leurs protégés se sont montrés aptes à s'adapter à la vie civilisée et à apprendre les techniques et les art nécessaires pour construire de magnifiques églises et de confortables villages comme Trinidad, dont on peut voir quelques vestiges ci-dessous.
Malheureusement, le traitement décent des Indiens était contraire à la tendance du moment qui était de les exterminer en Argentine et en Uruguay, ou de les capturer pour le travail forcé au Brésil. Les Jésuites ont déplacé leurs missions vers l'intérieur dans le sud, pour échapper à la chasse aux esclaves des "Bandeirantes" de Sao Paulo. Ils ont même armé et entraîné les Indiens à se défendre eux-mêmes mais les Bandeirantes ne pouvaient pas être arrêtés car ils avaient l'appui des autorités civiles qui ont finalement causé l'expulsion des Jésuites en 1759.
Après Encarnación, j'ai visité Ciudad del Este et j'ai traversé le "Pont de l'Amitié" sur le Paraná à pied, en me rendant à Foz do Iguaçu au Brésil.
