Le Wat Angkor et les autres ruines de temples importantes étaient trop éloignés de Siem Riep pour qu'on puisse les visiter à pied alors j'ai dû embaucher cet homme pour me guider dans les environs. Long Dim était le chauffeur du colonel en charge de l'aéroport. Il avait l'usage de la voiture du colonel que l'on voit ici devant le Sunrise Guest House où j'avais une magnifique chambre aux murs lambrissé d'acajou pour seulement 5 $US.
Lorsque j'a exprimé ma surprise à la vue d'un grand bol de feuilles de marijuana séchées sur la table à café de cette pension de famille, on m'a dit de me servir librement, le ganja étant légal et partie intégrale de la culture Khmer! Naturellement, je me suis servi et je l'ai trouvé d'excellente qualité.
J'avais hâte de voir le Wat Angkor alors nous avons pris la voiture pour y jeter un rapide coup d'oeil même s'il était tard et qu'il y avait menace d'orage. Cela valut la peine pour avoir droit à ce coup d'oeil dramatique de la chaussée menant au complexe du temple central au delà du large fossé qui l'entoure.
Le Wat Angkor est seulement un des plusieurs douzaines de monuments construits par les Khmers dans la région de Siem Riep entre 800 et 1300 AD.
Le Wat Angkor fut construit par Suryavarman II dans la première moitié du 12e siècle. À cette époque, la secte Hindouiste Vaishnavite avait remplacée la Shaivite, le culte des dieux-rois, le Devarajaisme, était largement répandu et le Bouddhisme n'avait pas encore atteint la position prédominante qu'il eut à la fin du siècle.
J'ai trouvé les Cambodgiens merveilleusement chaleureux et sympathiques. Je veux dire tous, pas seulement les enfants! C'était très difficile de m'imaginer comment ces gens doux avaient pu être poussés, par la folie collective engendrée par une idéologie extrémiste, à commettre les terribles atrocités attribuées aux Khmer Rouges.
J'y suis retourné le lendemain, le complexe de temples était grandiose mais la température n'était pas belle.
Le complexe central devait former une île bien impressionnante lorsque l'immense fossé peu profond qui l'entoure était inondé. Cette colonnade couverte renferme le temple intérieur. Mesurant environ 160 par 200 mètres, elle protège près de 1 200 mètres carrés d'exquis bas-relief.
En bas à gauche, l'entrée du complexe central avec la chaussée venant du périmètre externe.
En bas à droite, une des tours de coin du temple intérieur.
L'enceinte extérieure du complexe central est entièrement recouverte de magnifiques représentations en bas-relief d'événements tirés des épopées hindoues Mahabarata et Ramanaya ainsi que d'histoires mythiques de la dynastie Khmer.
En bas à gauche, me voici avec l'effigie sacrée de Vishnu dans le saint des saints de la tour centrale du temple.
Visnhu était assez accueillant mais j'aurais préféré la compagnie de cette "aspara" bien moulée si elle n'avait pas été de marbre froid!
Ces rusés rois Khmers savaient bien jouir de la vie si on en juge par leur exquise compagnie.
A Même si elles sont nettement Khmer, l'influence de l'Inde est évidente dans ces sculptures.
Ta Prohm fut construit par Jayavarman II aux environs de 1200 AD alors que le Bouddhisme était devenu prédominant.
Il était complètement envahi par la jungle et fut laissé tel que trouvé après avoir dégagé le minimum d'espace requis pour permettre les visites. Cette ouverture est un vestige du mur externe de 600 par 1 000 mètres qui a entourait le temple jadis.
Voici la tour centrale.
ces arbres immenses qui poussent à travers, par-dessus et autour des ruines sont à la fois impressionnants et magnifiques.
Les Khmers utilisaient l'arche en saillie tout comme les Mayas à la même époque car ni un ni l'autre n'avait découvert l'arche véritable.
De petites images de Bouddha préfigurent les immenses têtes qui caractérisent le style Bayon qui suivit.