Capital: São Tomé
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L'île fut découverte par le Portugal à la fin du15e siècle. La base de son économie qui était le sucre fut remplacée par le café et le cacao au 19e siècle. Après l'abolition de l'esclavage, l'emploi d'une main-d'oeuvre forcée mal rémunérée sur les plantations a conduit à plusieurs révoltes brutalement réprimées par les Portugais. Le massacre de Batepá en 1953 a coûté la vie à 1000 de ces travailleurs forcés. L'indépendance a été accordée en 1975 après le renversement de la dictature au Portugal. Le départ des maîtres portugais a laissé une population désorganisée et illettrée à 90%. Le nouveau gouvernement était à l'origine socialiste et supporté par Cuba et l'Angola mais des réformes ont été introduites après la dissolution de l'Empire soviétique et les premières élections libres et multi-partis ont eu lieu en 1991. Depuis lors cependant, plusieurs changements de leadership et tentatives de renversement ont nui au développement économique. Classé comme un des "pays pauvres les plus fortement endettés", São Tomé et Principe dépend largement de l'aide étrangère mais la découverte récente de pétrole dans le golfe de Guinée pourrait possiblement améliorer le niveau de vie général si la corruption est tenue en échec. |
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La capitale, également nommée São Tomé, est une petite ville délabrée derrière cette belle plage située sur la côte nord-est de l'île.
Les rares édifices bien maintenus attirent l'attention. Celui-ci, en face de la place de l'Indépendance près de la plage, abrite le ministère des Finances.
À proximité, la Banque Internationale de São Tomé est aussi un des rares édifices bien entretenus.
La population étant catholique à 85%, la cathédrale est naturellement aussi en bon état.
Ainsi que l'est le fort São Sebastião maintenant transformé en musée témoignant de la brutalité du pire des colonialismes.
Même dans cet état de délabrement, de grandes maisons de ville comme celle-ci confirment les rapports d'inégalités extrêmes entre les propriétaires de plantations et leur main-d'oeuvre forcée durant le 19e et la majorité du 20e siècles.
Voici un autre exemple d'architecture coloniale près du centre de la ville.
Le Marché central attire des vendeurs et acheteurs venant de partout sur l'île dans une multitude de taxis dont les faibles tarifs sont multipliés par 10 pour les touristes blancs.
Les habitants de São Tomé sont des personnes amicales qui aiment se la couler douce et profiter de leur sieste de l'après-midi.
Les petits enfants sont nombreux, enjoués et curieux.
Ce petit jeune homme sérieux rêvait sans doute de joindre les minuscules forces armées du pays.
L'affiche sur l'édifice à droite prévient contre les méfaits de l'alcool tandis que l'église en arrière-plan prêche l'espoir d'un meilleur au-delà.
J'ai dû négocier sérieusement pour avoir une chambre bien ordinaire dans cet hôtel au même prix (25 $US) que j'avais payé pour un hébergement de bien meilleure qualité et incluant le déjeuner à Lisbonne.
C'était ma chambre avec une salle de bain partagée au bout du couloir et un balcon. La chambre voisine était occupée par Erne Hartman, un bourlingueur de Berlin. J'ai eu du plaisir à lui raconter l'anecdote amusante de comment j'ai visité Berlin Est pendant la crise de Berlin en 1962.
Nous avons apprécié manger et boire ensemble mais il avait 36 ans, soit exactement la moitié de mon âge. Comme il marchait beaucoup plus vite que je ne le pouvais, nous avons visité la ville séparément. Cela m'a pris plus de temps mais j'ai visité les mêmes endroits de jour et j'ai laissé tomber la vie nocturne.
Le balcon donnait sur ce terrain vacant qui servait de terrain de jeux aux enfants de l'école en rose derrière la cabane non peinte. Ils jouaient parfois au soccer quand ils avaient un ballon mais faisaient principalement des acrobaties qui ont l'avantage de ne nécessiter aucun équipement.
La belle Bibliothèque municipale était une surprise considérant le niveau de pauvreté de la population en général. On peut se demander comment elle a été financée et qui l'utilise.
Une certaine aide internationale est toutefois disponible pour financer des infrastructures sociales comme ce nouveau marché presque achevé non loin de l'ancien.
La grande majorité de la population est très pauvre mais quelques personnes sont de toute évidence beaucoup plus à l'aise...
J'étais curieux au sujet de l'identité du propriétaire de cette grande maison neuve dans un modeste quartier résidentiel alors je l'ai photographiée. Elle est assez grande pour être un hôtel mais il n'y a aucune enseigne à cet effet. S'il vous plait envoyez-moi un courriel si vous savez de quoi il s'agit.
La plupart des gens vivent d'agriculture à la campagne.
Cette route conduit à Trinidade, 10 km à l'ouest de São Tomé.
Voici d'autres habitations modestes sur la route vers Trinidade.
Trinidade est une agréable petite ville sur la route menant à la plantation de Monte Cafe et aux chutes de São Nicolau plus loin.
Je me sentais pas assez en forme pour grimper les les 3km menant aux Cascadas da São Nicolau alors je me suis arrêté ici et j'ai laissé Erne continuer vers les chutes. Je commençais à réaliser que je ne pourrai pas bourlinguer à travers le monde indéfiniment...
On était hors saison pour le café alors la plantation était tranquille. Ce panorama, débutant à l'usine, montre des containeurs pour l'expédition du café, un grand bâtiment qui était jadis la maison au propriétaire de la plantation, le magasin de la plantation et les baraques où on logeait la main-d'oeuvre forcée anciennement.
J'ai passé quelque temps ici à attendre un transport de retour vers la capitale.
La communication avec les adultes n'était pas facile dans mon pauvre espagnol et leur portugais fortement accentué. C'était plus facile avec les enfants alors que nous satisfaisions notre curiosité mutuelle avec le langage des signes.
Il y avait beaucoup de petits enfants, comme partout à São Tomé, et dans toute l'Afrique. Ils étaient curieux et amicaux alors nous nous sommes bien examinés les uns les autres et notre contact a bien marché. Ils étaient tout excités de voir leur image sur l'écran de ma caméra digitale.
Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce que l'avenir leur réserverait dans un des pays les plus pauvres d'Afrique