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Capitale: N'Djamena
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Au 9e siècle, des royaumes locaux relativement faibles ont été renversés par le puissant empire Kanem-Bornu. À partir du Moyen-Âge, le Tchad est devenu un carrefour pour les commerçants musulmans et les tribus indigènes. L'empire a survécu bien après le début du 19e siècle et le Tchad est devenu une partie du système colonial de la France après la bataille de Kousséri en 1900. Pendant la seconde guerre mondiale, le Tchad est devenue la première colonie française à joindre les Français libres et les Alliés, sous le leadership de son gouverneur, Félix Éboué. En 1960, le Tchad est devenu un pays indépendant, avec François Tombalbaye comme premier président. L'histoire post-indépendance du Tchad a été marquée par l'instabilité et la violence engendrées principalement par les tensions entre le nord à majorité arabe musulmane et le sud à prédominance animiste et chrétienne. I En 1975, Tombalbaye a été tué dans un coup d'état et remplacé par le sudiste Félix Malloum qui a lui-même été remplacé par un nordiste appuyé par la Libye, Goukouni Oueddei en 1979. La guerre civile a éclaté avec le rebelle Hissène Habré et la Libye a envahi le Tchad en 1980 pour aider Oueddei à garder le pouvoir. Le combat entre les deux parties dans la région de l'aéroport pouvait être bruyamment entendu lorsque j'ai atterri à N'Djamena en mars 1980 pour attraper un vol vers Lagos en route vers Malabo en Guinée Équatoriale. Habré a conquis la capitale en 1982 et l'occupation libyenne de la bande d'Aouzou au nord s'est terminée lorsque les forces de Qaddafi ont été défaites en 1987 avec l'aide de la France et des États-Unis. En 1989, Idriss Déby, un des généraux dirigeants de Habré et un membre de la tribu Zaghawa, a déserté et s'est enfui au Darfour au Soudan, d'où il a organisé une série d'attaques sur Habré (de la tribu Gorane). En décembre 1990, les forces de Déby ont marché avec succès sur N'Djamena avec l'aide de la Libye et se sont emparées du pouvoir. Durant les quelques années qui ont suivi, Déby a fait face à au moins deux tentatives de coup d'état et les forces du gouvernement se sont opposées aux forces rebelles avec violence. Finalement, Déby a gagné les deux premières élections présidentielles multi-parties du pays en 1996 et 2001. L'exploitation pétrolière dans la région de Doba au sud a débuté en juin 2000, avec l'appui de la Banque Mondiale pour un pipeline de 1000 km traversant le Cameroun jusqu'au Golfe de Guinée. Le projet a établi des mécanismes uniques de collaboration entre la Banque Mondiale, le secteur privé, le gouvernement et la société civile pour garantir que les revenus futurs du pétrole profitent aux populations locales et produisent un allègement de la pauvreté. La corruption du gouvernement, le favoritisme envers les Zaghawas et les abus des forces de sécurité ont provoqué une insatisfaction généralisée. Déby s'est mérité une critique encore plus vigoureuse en 2005 en passant une loi qui démolit les garanties énoncées plus haut sur l'usage des revenus du pétrole et en amendant la constitution pour s'autoriser un troisième mandat. La dissension à l'intérieur de sa propre tribu Zaghawa a conduit à la désertion de plusieurs officiers de l'armée tchadienne qui ont établi leur base au Darfour où des Zaghawas non-arabes étaient en conflit avec des Baggaras arabes et leur cavalerie Janjaweed. En décembre 2005, une attaque rebelle sur la ville tchadienne d'Adre près de la frontière du Soudan a causé des centaines de morts et le Tchad a déclaré qu'il était en guerre contre le Soudan. N'Djamena était pleine de militaires et la tension était élevée lorsque j'y ai passé la dernière semaine de janvier 2006. En février 2006, Le Tchad et le Soudan ont signé l'accord de Tripoli, cessant le conflit tchadien-soudanais. Le 14 mars, les frères jumeaux Tim et Timam Erdimi, deux officiers de haut rang qui avaient tenté de renverser Déby en 2004 avec 100 membres de la force militaire, ont tenté de réaliser un autre coup d'état pendant que Déby était au loin en Guinée Équatoriale. Ils ont échoué et la plupart d'entre eux furent arrêtés. Le 13 avril, des colonnes rebelles provenant des bases du Darfour du Front Uni pour un changement Démocratique FUD (menées par Mahamat Nour), ont attaqué N'Djamena dans une tentative de renverser Déby mais elles ont été défaites par l'armée tchadienne (avec le support logistique français) En mai, Déby a accusé le Soudan de supporter l'opposition FUD et le Tchad a de nouveau coupé les liens diplomatiques avec le Soudan. Il est pertinent de noter que la capacité des Nations Unies de gérer la crise humanitaire du Darfour n'est pas facilitée par la position dominante de la Chine dans la production pétrolière du Soudan et par le contrôle de l'américaine Exxon-Mobil sur les gisements pétroliers de Doha au Tchad...
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Il y avait plein de policiers, de gendarmes et de troupes militaires et l'atmosphère était tendue à N'Djamena. J'ai fait bien attention de cacher mon appareil photo et je n'ai pris des photos que lorsqu'il n'y avait pas d'uniformes autour.
Cette photo mal cadrée de la banque centrale du Tchad a été prise de la hanche comme dans les westerns.
Prendre cette photo de la cathédrale était risqué parce que c'était juste de l'autre côté de la rue du Palais Présidentiel bien gardé. Il était interdit de marcher du même côté de la rue que le palais et la plupart des gens évitaient complètement tout ce bout de la rue Félix Éboué.
Félix Éboué a été le premier gouverneur noir de la Guadeloupe, ensuite du Tchad qu'il a ralié aux Français libres en 1940.
Le centre culturel français possède une vaste sélection de livres et présente une variété de films et spectacles. Le jardin ombragé est un bel endroit où déguster une bière froide.
La France a traditionnellement maintenu une présence très active dans ses anciennes colonies africaines allant jusqu'à l'intervention militaire dans le but de protéger les expatriés et riposter aux tentatives d'altérer le statu-quo par la violence. Selon ma compréhension, les forces françaises ont procuré un support logistique mais ne se sont pas impliquées directement dans les combats en avril 2006.
Les hôtels dans le nord-ouest européen de la ville étaient dispendieux alors j'ai logé à l'hôtel Aurora dans la partie sud-est de la ville.
La direction de l'hôtel jugeait prudent d'avoir un garde armé en uniforme à la porte. Ici une chambre ordinaire n'était pas bon marché à 33 $US.
Voici une photo de la rue devant mon hôtel.
Et d'une autre rue voisine.
Le rond-point du Centenaire n'est pas loin au sud de l'hôtel Aurora.
De l'autre côté du rond-point de l'Unité, au nord-est de l'Aurora, la rue Schoelcher mène au marché central et à la grande mosquée.
Victor Schoelcher était un politicien qui a lutté pour abolir l'esclavage dans les colonies françaises.
Prendre des photos dans cette partie de la ville était également problématique parce que les gens n'aimaient pas ça. Plusieurs m'ont invectivé et un monsieur âgé m'a montré le poing.
Voici le mur du sud du marché central.
Au loin, vous pouvez apercevoir les minarets de la Grande Mosquée.
Voici une autre vue de plus près.
Et finalement, voici la mosquée elle-même.
Je ne me sentais pas le bienvenu alors je ne suis resté que cinq jours à N'Djamena.
J'ai essayé d'obtenir un visa pour la Libye avec la lettre d'invitation que mon ami Abdeljalil m'avait envoyée mais ça n'a pas marché car il ne l'avait pas fait approuver au préalable par le ministère libyen des affaires étrangères.
J'étais bien déçu mais j'ai décidé de visiter quelques endroits que je n'avais pas vus au Moyen-Orient et j'ai pris l'avion pour Dubai en passant par Addis Abeda.
