Laissant Trinidad, mon luxueux autobus de touristes "Via Azul" traverse une région montagneuse avant de passer par Sancti Spiritus et Ciego de Avila en route vers Camagüey.
J'aurais aimé essayé un "ómnibus" ordinaire qui coûte le même prix en pesos que l'autobus Via Azul coûte en dollars (21 fois moins), mais les billets pour l'ómnibus doivent être achetés à l'avance et ils ne sont pas vendus aux touristes.
J'ai réussi à obtenir un billet pour le train de Camagüey à Santiago à la billetterie spéciale pour touristes mais ce fut long et compliqué. C'était pire pour les Cubains et j'ai compris que certaines administrations avaient été contaminées par le même genre de contrôles bureaucratiques que ceux que j'avais observés en Union soviétique. Quel dommage!
La province de Camagüey est la plus grande de Cuba et une des plus prospères avec ses plaines sans reliefs produisant du bétail, du sucre et du riz. Ce superbe théâtre atteste de la prospérité de la capitale provinciale en 1924.
À Camagüey, j'ai habité ici avec la famille Fernandez qui m'avait été recommandée par Madelin à Trinidad. Ce fut un bon choix, des gens sympathiques (vous pouvez apercevoir quelques-uns des membres de la famille sur le balcon), une belle chambre et une bonne localisation sur le Parque Maceo dans le centre-ville.
Voici la vue du Parque Maceo du balcon.
Ci-dessous, deux autres points de repères importants, "Iglesia de la Soledad" à gauche et "Iglesia Santa Ana" à droite.
J'ai eu la chance d'être invité par Delgis Fernandez à célébrer la veille du nouvel an avec sa famille et sa parenté. La première étape était une visite au marché.
Cet homme vendait du yucca qui est malheureusement inconnu au Canada parce qu'il pousse seulement sous les climats tropicaux (Une faible quantitée est importée et vendue dans des épiceries spécialisées mais la plupart des gens ne savent pas comment l'apprêter).
Des "bocadillos" de porc fraîchement rôti remplacent avantageusement les hamburgers Big Mac. Je dis avantageusement parce que j'ai vu comment les gros abattoirs et les usines d'emballage broyent très fin les pires déchêts de tissu animal avec du gras et des céréales pour faire de la saucisse hot dog et utilisent la qualité suivante de "viande" pour faire des boulettes hamburger bon marché pour les chaînes de restauration rapide. Yack!!!
La mode cubaine varie de la modeste jupe aux chevilles à des collants très révélateurs qui sont assez populaires, peut-être parce qu'ils ne sont pas chers.
Ça ne dérangeait pas ces bouchers vendeurs de porc de se faire prendre en photo.
Et ceux-ci m'envoyaient la main en exhibant fièrement leur produit.
Le marché de Camagüey fournit des services d'abattoir pas seulement aux cultivateurs mais aussi à tous ceux qui peuvent s'arranger pour élever un cochon à la maison.
C'était intéressant de voir les gens faire la queue pendant que leur cochonnet était abattu, vidé, ébouillanté et nettoyé, avant de le rapporter à la maison sur leur bicyclette.
Ici, Roque Fernandez et sa femme Rosa Maria ont commencé à servir le souper du nouvel an, composé, vous l'aurez deviné, de porc rôti. Je dois reconnaître que c'était absolument divin!
La bouffe était super, il y avait de la bière en masse, j'ai fourni du rhum et nous avons dansé au son de la joyeuse musique cubaine. Ici, on peut voir Norge danser avec Dolores la jolie femme de René et Ealexis la fille de Delgis danser avec René.
L'hôtesse Delgis Fernandez avec son mari Vincente dans la cuisine s'assurant que tout le monde ait suffisamment de tout.
En bas à gauche, Norge Barrera, militant du parti communiste avec sa femme dont j'ai oublié le nom et Ealexis, et à droite, moi-même dansant avec la soeur de Delgis, Maida avec Vincente et Roque à l'arriière-plan.
Ce fut la meilleure fête de veille du nouvel an que j'avais eue depuis longtemps! ( Mieux que la précédente à Dali et que l'autre avant à Conakry).
De Camagüey j'ai pris un train de nuit qui m'amena à Santiago à huit heures du matin. La gare était envahie de démarcheurs qui offraient des chambres chez l'habitant et de chauffeurs de taxi demandant 5$ américains pour le court trajet jusqu'au centre-ville. J'ai observé leurs jeux avec amusement et j'ai pris un transport local vers le centre-ville pour l'équivalent de 2 cents américains (Une camionnette avec des bancs à l'arrière qui était beaucoup plus confortable que celles que j'avais utilisées en Afrique).
J'ai débarqué ici, en face du "Gobierno Provincial", à deux coins du Parque Cespedes, le centre de la ville.
Ce bel édifice, de l'autre côté de la rue du "Gobierno Provincial", est un des plus anciens musées de Cuba. Il a été construit en 1899 par Emilio Bacardi dont la famille a donné son nom au fameux rhum.
En arrivant, j'ai marché dans les rues autour du Parque Cespedes et j'ai frappé à quelques portes où il y avait une enseigne de chambre pour touristes avant d'en choisir une sur la calle Félix Peña tout près du parc.
Voici l'hôtel de ville de Santiago, de l'autre côté du parc de la cathédrale.
Et bien sûr, de l'autre côté du parc il y a la "Catedral de la Asunción".
Cette vieille église à côté de la "Plaza de Dolores" a été transformée en salle de concert.
Un peu plus loin à l'est il y a la "Plaza de Marte", un champ de mars espagnol du 19e siècle.
Encore plus loin à l'est, près du gros hôtel Las Americas, j'ai pris cette photo d'un panneau de propagande politique et je me suis demandé à quoi ressembleraient nos parcs avec des panneaux à la gloire de nos dieux contemporains, le tout-puissant dollar et la recherche du bonheur individuel à travers une consommation effrénée.