Capitale: Yangon
Superficie: 676 552kmē Population: 45 922 Devise: 1 US$ = PIB: 154 / 1051$ IDH : 131/475 CPI : - / - données de 1998 |
Les anglais ont gouverné la Birmaniependant plus d'un siècle, mais quand ils sont partis en 1948, ils ont laissé un conglomérat artificiel d'états ethnocentriques dont le seul but commun était l'indépendance. Une fois que cela a été accompli, le nouveau gouvernement "démocratique" aux mains du Birman U Nu, a fait face à des rebellions armées de toutes parts après être revenu sur le traité de Panglong de 1948 qui avait promis l'autonomie aux divers groupes ethniques qui composaient le pays. En 1962 un conseil militaire révolutionnaire, conduit par le général Ne Win, a pris le pouvoir pour conduire le pays vers le socialisme. Depuis lors, le pays a été dans un état d'agitation "contrôlée", avec des pics périodiques tels que les mouvements estudiantins de 1974 et les manifestations massives de 1988 qui ont évincé Ne Win et ont conduit à la formation de la junte actuelle, appelée le "Conseil de Restauration de la Loi et de l'Ordre de l'Etat" (SLORC), dirigée par le Général Saw Maung. Le SLORC a changé le nom du pays de Birmanie à Myanmar et a promis des élections, mais il a maintenu un style totalitaire de pouvoir. Les élections ont été tenues et perdues en 1990. Les militaires sont immédiatement intervenus et ont emprisonné, exilé ou tué les membres élus du parti d'opposition de la Ligue Nationale pour la Démocratie. Aung San Suu Kyi, la fille du héros national Boyoke Aung San, est devenue célèbre sur le plan international comme défenseur de la démocratie et des droits de l'homme au Myanmar. En 1997 le SLORC a changé son nom en "Conseil d'Etat pour le Développement et la Paix" mais il est toujours connu sous le nom de SLORC qui est presque devenu un mot maudit. Pour des informations plus détaillées sur la situation politique vous pouvez visiter les sites suivants : Free Burma, Burma Campaign Aung San Suu Kyi. Pour voir le coté SLORC de la médaille, visitez le site du gouvernement du Myanmar. |
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J'avais déjà visité la pagode de Shwedagon quand je suis venu ici en 1973, alors cette fois j'ai gardé ma seconde visite pour la fin et j'ai passé quelques jours dans le centre-ville avant d'aller à Taunggyi dans le Nord. Je suis resté au Guest Garden House, près de la pagode de Sule qu'on voit ici, pour 6 $ US la nuit.
La pagode de Sule n'est pas aussi impressionnante que la pagode de Shwedagon, mais elle est néanmoins un important point de repère de la ville. Elle tire une importante partie de ses revenus de la location des boutiques qui l'entourent. L'anneau intérieur qu'on voit ci-dessous est un havre de paix à l'abri de la circulation bruyante de l'extérieur.
Presque 90 pour-cent de la population est Bouddhiste, mais il y a près de cinq pour-cent de Chrétiens, presque quatre pour-cent de Musulmans et un pour-cent d'Hindous.
Ci-dessous à gauche, une nouvelle tour dl'horloge pour le monastère Bouddhiste, près du marché de la ville et à droite, quelques nones Bouddhistes.
Cette belle Mosquée se trouve juste à coté de la Pagode de Sule.
Et ce Temple Hindou n'est pas loin, à coté du marché.
A en juger uniquement sur la diversité des lieux de culte, le Myanmar semble être une terre de liberté et de tolérance, mais si vous grattez la surface, vous vous apercevez bien vite qu'il y a peu de place pour la dissidence dans ce pays.
Comme toujours, le signe le plus évident d'un régime totalitaire c'est son emprise complète sur l'information. Les affiches de slogans, comme celui-ci, proclamant que les diktats du grand frère ne font que refleter les désirs du peuple, sont fréquentes. Personnellement je ne pense pas que personne ne croit en cette propagande, mais le SLORC doit en bien tirer quelqu'avantage, autrement il ne se donnerait pas la peine de l'afficher. Peut-être qu'elle ne sert qu'à rappeler au peuple que le grand frère le surveille.
Il y a peut-être une liberté de religion et une liberté d'entreprise privée, mais j'ai trouvé très peu de signes d'une liberté d'opinion politique. Partout où je vais, j'aime bien découvrir ce que les gens pensent de leurs gouvernements et de leurs dirigeants. C'est aussi un moyen facile de briser la glace, car généralement tout le monde a une opinion sur la façon que les choses devraient être menées dans leur pays.
Ici, vous pouvez parler de religion, d'argent, de sexe, mais tout ce qui s'approche de la politique est tabou. Les gens ont peur d'exprimer leurs opinions, même à un touriste étranger indépendant. Les employés du gouvernement, du sommet à la base, doivent faire le serment de ne jamais discuter de politique, ni entre eux, ni avec personne d'autre !
Je suis à un utilisateur régulier de l'Internet, pas seulement à la maison, mais aussi quand je voyage. J'utilise les cybercafés deux ou trois fois par semaine pour garder le contact avec les amis à la maison, et dans les pays que je visite. J'ai trouvé un accès facile au courrier électronique partout dans le monde, excepté ici où l'Internet est réservé aux militaires et à quelques entreprises qui ont la confiance du gouvernement. L'isolement sans communication pendant un mois a contribué à façonner mes impressions sur le Myanmar. Surtout en arrivant de la Chine où les cybercafés poussent partout et où au moins un bureau de poste dans chaque ville offre l'accès à l'Internet pour 10 yuans l'heure (1.25$ US/ h).
De toutes les façons je n'étais pas particulièrement intéressé par la politique locale, et j'ai rapidement continué mon chemin jusqu'à Taunggyi dans l'Etat Shan parce que j'étais suis venu ici principalement pour apprendre quelque chose sur les religions et les coutumes anciennes des nombreux groupes ethniquesqui vivent côte à côte dans cette partie du monde.
Le marché de Taunggyi, ai-je pensé, serait un bon endroit pour rencontrer quelques unes des tribus minoritaires qui vivent dans l'Etat Shan. J'ai identifié et rencontré quelques Shans qui forment la majorité ici. Cette dame achetant du poisson, et les deux ci dessous étaient Shans. La dame à gauche, le docteur Nang Mynt Twe, parlait anglais. Elle a reconnu qu'elle était Shan mais a soigneusement évité mes questions sur la façon dont les Shans étaient traités par le gouvernement central birman.
Voici une scène ordinaire de marché au Myanmar, un moine faisant la ronde matinale avec son bol noir de mendiant, pour rassembler sa ration quotidienne de nourriture. Ils mangent une fois par jour avant midi et plus du tout jusqu'au lendemain.
Les deux dames ci-dessous m'ont dit qu'elles étaient birmanes. Les Birmans ne sont pas faciles à identifier car la couleur de leur peau varie, du clair au sombre, alors que tous les Shans ont une peau claire, et les Karens sont généralement sombres.
Ici, deux femmes Karens de la branche Pa'o achètent du riz à une jeune fille Shan. La femme en bas à gauche porte un gilet bleu et noir, du style traditionnel Pa'o et celle à droite est aussi probablement Pa'o.
L'identité ethnique (autre que birmane), n'est pas valorisée au Myanmar comme elle l'est au Yunnan. En effet, on m'a finalement avoué à Mandalay, que la plupart des tribus de montagnards évitent de porter leurs habits traditionnels (en d'autres occasions que leurs fêtes ethniques), de façon à ne pas attirer l'attention sur leur identité non birmane. La personne qui m'a dit cela l'a fait difficilement car elle craignait que cela puisse être pris comme une critique du régime militaire birman.
J'ai découvert que ce couple était de l'ethnie Intha parce que le Docteur Nang m'a servi d'interprète. Ils étaient de mon âge et se demandaient pourquoi je me trouvais tout seul si loin de chez moi. Je ne les blâme pas, parfois je ne sais pas moi-même!