Capitale: Lima
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C'était mon second séjour au Pérou. Après plus d'un mois de traversée du Pérou du nord au sud en décembre 93 et janvier 94, j'avais terminé ma première visite avec des sentiments fortement partagés sur ce pays. De l'amour, car le Pérou offre beaucoup plus que tout autre pays d'Amérique du Sud et ce, de plusieurs façons. L'histoire de ses nombreuses anciennes cultures pré-Inca ainsi que les nombreux sites archéologiques et les musées associés, sont tout simplement fascinants. Le Pérou est sans conteste un des berceaux de l'humanité tout comme le Nil, la Mésopotamie, l'Indus et le Fleuve Jaune. Le Pérou a aussi des grandes ressources naturelles et il offre une remarquable variété de paysages depuis la côte désertique à travers les hautes Andes jusqu'à la luxuriante forêt tropicale de l'Amazonie. Le Pérou est vraiment un pays fascinant. Mais... Le Pérou d'aujourd'hui gaspille son énorme potentiel par une mauvaise gestion due en grande partie à une succession de dictatures militaires qui ont entraîné de sévères inégalités sociales, une forte criminalité, une tradition de corruption et une résistance chronique de la guérilla au gouvernement. Lima et plusieurs régions du pays ne sont pas sûres et les remarquables sites historiques du Pérou sont devenus des pièges à touristes où le système des doubles prix est la règle. C'est vraiment dommage car l'industrie du tourisme pourrait être une mine d'or si les Péruviens pouvaient apprendre à la gérer correctement. |
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Avant de quitter Montréal, j'avais prévu faire le trajet de Quito à Pucallpa en autobus pour revoir Cuenca et Loja en Équateur, et pour découvrir des parties du Pérou que je n'avais pas encore visitées. El Niño a changé mes projets en détruisant presque toutes les routes et la moitié des ponts le long du chemin!
Je n'avais pas le choix, j'ai dû prendre l'avion, et la seule possibilité était d'aller loin au sud jusqu'à Lima et ensuite de revenir au nord jusqu'ici. C'était cher et je n'ai rien vu avant d'arriver à mon hôtel, le Libertad, ici sur la rue Arica.
J'ai été agréablement surpris de trouver Iquitos tout à fait différente des villes et des sites touristiques de la côte et des montagnes. J'ai découvert ce qu'était l'Amazonie et que cela était un monde à part quel que soit le pays dans lequel on était.
Iquitos est une petite ville (à peu près 300 000 habitants) avec un passé de grandes fortunes durant les années "des baron du caoutchouc" à la fin du dernier siècle. Aux environs de 1910, les nouvelles plantations de caoutchouc en Malaisie produisirent du latex à meilleur marché et Iquitos est tombé en décadence jusqu'à la découverte du pétrole dans les années 60.
Aujourd'hui, la capitale du département de Loreto n'est plus une ville en expansion. Elle est affairée mais agréable avec un peu de cette atmosphère de frontière qui caractérise l'Amazonie. Bien entendu elle a sa Plaza de Independencia avec une grande église et un monument comme toutes les villes d'Amérique du Sud.
Il reste un peu de l'élégance des années du caoutchouc le long du Malecon appelé aussi Le Boulevard. Cette esplanade borde le large fleuve Amazone qui coule dans l'Atlantique à quelque 3 700 kilomètres à l'est d'ici.
Ce monument ressemble à un cadre de photo et c'est bien ce dont il s'agit. Les touristes sont sensés l'utiliser pour encadrer leurs photos de l'Amazone derrière moi. Naturellement, je suis passé outre! Vous verrez beaucoup de photos de l'Amazone sur la prochaine page. Derrière le cadre on voit l'hôtel gouvernemental orange "Hôtel de Turistas". Heureusement, il y avait très peu de touristes aux alentours.
Non loin de là, le long du Boulevard, ce bâtiment couvert de précieux azulejos faits à la main et importés du Portugal, est une relique des glorieuses années du caoutchouc. Remarquez le triporteur à motocyclette (rickshaw) au premier plan à gauche.
Ce bâtiment au coin des rues Arica et Lores est un peu délabré maintenant mais il est facile d'imaginer l'élégance qu'il a du avoir quand il abritait la riche famille Morey au début du siècle.
Les barons du caoutchouc se sont fait tellement d'argent en exploitant les collecteurs de latex que l'un d'eux a importé de France cette maison préfabriquée en fer, . Elle est réputée avoir être dessinée par Eiffel, celui de la Tour.
Maintenant, les gens doivent travailler pour vivre, comme ce jeune homme, Carlos Ruiz, qui a ouvert un cybercafé à Iquitos. Il y a un autre que je connais, donc il doit faire face à la concurrence sur le prix et le service.
En bas à gauche, une des trois douzaines de sculptures de bronze, glorifiant les premiers habitants de ces terres, qui se trouvent dans un musée sur le Malecon. A droite, un de leurs descendants vendait un énorme scArabée vivant dans le marché de l'artisanat, également sur le Malecon.
Le bassin de l'Amazone est extrêmement riche en espèces végétales mais le monde animal est représenté surtout par les poissons, les oiseaux, et les insectes dont il existe une grande variété. Les animaux terrestres sont rares, comparativement à l'Afrique, où les grands herbivores tel que les éléphants, les hippopotames, les rhinocéros, les girafes et une variété d'équidés prolifèrent dans les pâturages.
Vous pouvez faire une promenade dans la jungle mais la meilleure façon d'avoir l'occasion de voir un jaguar est de visiter un zoo comme je l'ai fait à Quistococha quelques kilomètres au sud de Iquitos. Cet compère n'a pas apprécié d'être photographié, il s'est approché de moi de manière agressive et a donné un coup de patte au grillage où j'avais pointé mon appareil photographique.
Le puma était plus placide, il m'a regardé du haut de son perchoir avec les yeux brillants mais avec une froide indifférence.
Je ne suis pas un dingue des oiseaux mais ce couple de perroquets était si coloré qu'il valait bien une photo.