Capitale: Brasilia
Données de 1996 |
Le Brésil ! ce grand pays, aussi vaste que tout le reste de l'Amérique du Sud, aurait sans doute été mieux connu et plus visité si le portugais n'était pas si difficile à apprendre. En fait, ce n'est pas la langue qui est difficile, mais sa prononciation ! La grammaire et le vocabulaire portugais sont très semblables à l'Espagnol. Le Portugais aurait été facile à apprendre s'il était articulé tel qu'il est écrit comme l'est l'Espagnol. Mais ce n'est pas le cas! Le portugais est un idiome latin mais les sons représentés par l'alphabet romain sont différents de ceux reconnus par les autres langues latines. Quelques exemples pour l'illustrer; "R" est prononcé comme "H" et "S" peut s'articuler comme un "S", comme un "Z", comme "SH" ou comme "J" selon son contexte. Personnellement, je trouve cela embêtant, car je lis le Portugais aisément mais je ne le comprend guère et je peux encore moins le parler. |
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C'est ici, que je suis descendu de la vedette rapide en provenance d'Iquitos en arrivant au Brésil.
La dernière fois que j'avais foulé la terre brésilienne, c'était en provenance du Paraguay en traversant le pont Amizade (Amitié) sur la rivière Parana dans l'extrême Sud du pays. Là j'avais visité la ville moderne de Foz do Iguazu ainsi que les grandes chutes Iguazu et la gigantesque centrale hydraulique Itaipu que l'on dit être la plus grande au monde (12,000 mégawatts).
Le village primitif de Tabatinga et l'Amazonie vide et sauvage sont tellement différents du Sud, qui est très peuplé et développé, que l'on pourrait penser être dans un autre pays si ce n'était de la langue portugaise. J'ai passé quelques jours au Cristina Hôtel (8.50 $US) et j'ai visité la ville voisine de Leticia en Colombie en attendant l'arrivée du bateau fluvial de Manaus.
Les commerçants du marché local parlent le Portugais mais comprennent aussi l'Espagnol.
Il est d'intérêt historique de noter que le Brésil aurait été lusophone si le Pape Alexandre VI n'avait pas décrété en 1493 que toutes les terres découvertes à l'Est d'une ligne de démarcation arbitraire devraient appartenir aux Portuguais. En fait, le Brésil fût découvert en janvier 1500 par l'explorateur espagnol, Vincente Yanez Pinzón qui toucha terre tout près de Recife et qui explora le long de la côte jusqu'à l'embouchure de Orinoco (aujourd'hui au Venezuela). Obéissant respectueusement à la volonté du Pape, l'Espagne ne revendiqua pas ce grand territoire mais laissa ce privilège au Portugal qui le fit quelques mois plus tard lorsque le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral, que la tempête avait fait dévier de sa route vers le Cap Horn et les Indes, fit un atterrissage fortuit à 500 km au Sud de la ville de Salvador d'aujourd'hui.
Je suis arrivé à Tabatinga à un quai plutôt primitif mais je l'ai quitté par ce débarcadère moderne dans le bateau fluvial "Don Manoël" qui était de la même taille mais pas aussi agréable que le "Voyager III" montré ici.
Cette péniche chargée de gravier, méritait une pose car il n'y a pas beaucoup de circulation sur la haute Amazone. Les bateaux fluviaux comme le "Don Manoël" transportent des passagers mais aussi des cargaisons et du courrier en s'arrêtant partout entre Tabatinga et Manaus.
Notre première escale se fit, à peine quelques heures après le départ, à Benjamin Constant où nous avons ramassé passagers et cargaison.
L'équipage de pont charge un grand nombre de bouteilles de gaz propane vides (?) et les fourre dans la cale. Une très redoutable cargaison qu'on aurait jamais autorisée dans la cale d'un bateau de passagers aux U.S.A. ou au Canada.
La vie des Caboclos est la même au Brésil qu'au Pérou, ils pêchent, chassent et cultivent quelques légumes. Les plantains et bananes derrière le domicile constituent l'alimentation de base.
Le potentiel agricole de la plaine amazonienne est très limité malgré l'impression donnée par la croissance vigoureuse de la forêt et l'extrême variété des plantes que l'on y trouve. En fait, la couche Arable de la jungle s'avère mince, acide et déficiente en minéraux. La luxuriante forêt amazonienne survit seulement grâce à un équilibre fragile entre un ensemble unique de vie végétale et animale, qui recycle le peu de minéraux qui n'ont pas été emportés par le lessivage du cycle hydraulique (la moitié de pluie qui tombe dans le bassin amazonien provient de l'évaporation et de la transpiration végétale du même bassin). Des tentatives à grande échelle visant à convertir la jungle en sol agricole dans la province de Pará ont conduit à une réduction de la pluviométrie et à une désertification.
Ces mini villages collent aux berges de l'Amazone. Au delà de ce que l'on voit, il n'y a que la forêt amazonienne sauvage qui s'étend sur 800 km jusqu'à la route de Manaus à Porto Velho.
La grande forêt amazonienne a été surnommée "le poumon du monde" parce qu'elle absorbe le gaz carbonique et dégage de l'oxygène en grande quantité. Selon les estimations, elle produit le cinquième (1/5) de l'oxygène de la terre. Il ne reste que quelques forêts semblables pour atténuer le problème du réchauffement global causé par la combustion de combustibles fossiles. Il a été proposé que les pays qui produisent plus de gaz carbonique que ne peut absorber leurs propres forêts soient tenus de payer une taxe sur l'environnement aux pays dont les forêts absorbent plus de gaz carbonique que ne produisent leurs industries.
L'Amazone prend le nom de Rio Solimoes entre la frontière péruvienne et Manaus où elle rejoint le Rio Negro.
Les habitants locaux s'abritent du soleil caniculaire en attendant l'accostage du bateau. Ici, on a déchargé des tôles ondulées et embarqué une cargaison de bananes et plantains.
Voici un autre domicile isolé avec l'incontournable foule d'enfants et bien sur, la pirogue façonnée d'un tronc d'arbre pour les déplacements et la pêche.
Ici, on a embarqué du bois et du plantain après avoir déchargé les caisses que l'on voit être embarquées dans une pirogue pour distribution ailleurs.
L'Eglise catholique est très puissante en Amazonie comme l'indique la présence d'églises dans chaque village. Elles sont généralement grandes et très bien entretenues, même dans les plus pauvres communautés.