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Capitale: Kiev
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L'Ukraine, la partie la plus occidentale des grands pâturages qui s'étendent à travers toute l'Asie jusqu'à la Mandchourie était habitée par des nomades qui y ont développé l'art du travail de l'or et de l'argent dès le 16ième siècle avant Jésus Christ (la tombe de Maikop dans le Kouban). Au 12ième siècle avant Jésus Christ elle était occupée par les Cimmériens indo-européens qui ont été envahis au 7ième siècle avant Jésus Christ par un autre groupe de tribus d'indo-européens, les Scythes (ou Saka) venant d'Asie Centrale. Au 3ième siècle avant Jésus Christ ces derniers ont été déplacés à leur tour par une autre vague d'indo-européens, les Sarmates venant des steppes au nord de la Mer Aral qui ont dominé jusqu'à ce qu'ils soient défaits par les Huns turcophones au 4ième siècle (descendants des Hsiung-nu de Sibérie). Cette base culturelle indo-européenne et turque a été recouverte par des tribus slavophones qui se sont disséminés à l'est, à l'ouest et au sud de leurs terres d'origine au nord-est des montagnes Carpates au 5ième et 6ième siècles. Les slaves de l'ouest sont devenus les Polonais, les Tchèques, et les Slovaques. La branche sud a donné les Bulgares, les Serbes, les Croates, les Slovènes et les Macédoniens. Enfin, la branche slave de l'est a donné les Biélorusses, les Russes et les Ukrainiens. Au 6ième siècle les tribus Avar venues des steppes de l'est, chamanistes et parlant mongole, ont envahi et assimilé les Huns turcophones, descendants des Hordes d'Attila, avant de marcher au nord sur les tribus slaves et à l'ouest sur les tribus germaniques où elles ont été vaincues par les Francs en 562. Au 7ième siècle elles se sont alliées avec les Persans contre Constantinople et ont été repoussées avec de lourdes pertes. Elles ont finalement été écrasées par Charlemagne sur le Danube à la fin du 8ième siècle. Après la décadence des Avar, ce fut le tour des Bulgares et des tribus Mayares de dominer les steppes du nord de la Mer Noire pendant un bon moment, jusqu'à ce que les tribus Khazares turques n'arrivent au 9ième siècle en provenance des régions voisines de la Chechnie d'aujourd'hui. Les Slaves qui s'étaient établis à Kiev ont vaincu les Khazars au 10ième siècle pour alors se rendre compte que cela ouvrait la porte aux sauvages Pechenegs turcs et aux tribus Qiptchak turques, encore plus féroces, les Polovtsy qui ont saccagé Kiev en 1093. Le pire était encore à venir quand Genghis Khan le petit-fils de Batu a dévasté l'Ukraine en 1240 et a pris possession de ses pâturages pour la Horde de l'Or. Les Mongols adoptèrent l'Islam, se sont ramollis et furent affaiblis par l'invasion de du nord de l'Ukraine par la Lituanie. Au 14ième siècle les Mongols n'étaient plus une grande puissance et n'ont pas pu tenir tête aux hordes turques de Tamerlan qui rasèrent leur capitale Sarai sur la Volga en 1395. Un siècle plus tard la Horde d'Or mongole s'était désagrégée en plusieurs petits Khanats luttant pour survivre contre le pouvoir croissant de la Pologne et celui des colons Cosaques qui envahissaient les plaines. L'Ukraine restait une terre frontière mais l'ère des archers montés était révolue, désormais son histoire ne sera plus qu'une question de luttes entre agriculteurs... |
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L'un des sites majeurs d'Odessa est ce grand escalier rendu célèbre par la scène du massacre dans le film "Potemkine" de Sergey Eisenstein sorti en 1925. Il monte du le port, où il a une largeur de 21 mètres, à la haute ville en se rétrécissant graduellement jusqu'à seulement 13 mètres pour donner une impression d'une plus grande hauteur.
Odessa est nettement une ville portuaire, il y règne a une atmosphère presque Méditerranéenne.
J'aurais aimé venir ici par bateau à partir d'un port Géorgien mais la situation troublée de ce pays avait rendu la route incertaine si bien que j'ai dû prendre l'avion depuis Erevan.
Des bateaux de tous les coins du monde s'amarrent ici, provoquant des rêves de voyage vers des rivages exotiques.
Ces jours-ci, il y a plus de rêves que de voyages à cause de la très sévère crise économique qui touche l'Ukraine depuis l'éclatement de l'Empire Soviétique. Ce luxueux navire de croisière n'a plus de clients. Il a donc été transformé en un hôtel, espérant que de meilleurs jours lui permettront de naviguer de nouveau.
Ces belles maisons bourgeoises en face du port, sur le boulevard Prymorsky en haut de l'escalier "Potemkine", ont été soigneusement maintenues dans leur état original du début du 19ième siècle.
C'est sur invitation personnelle de Levon et Arthur Hachikian que j'ai réussi à avoir un visa pour visiter l'Ukraine. La colonnade Grecque derrière nous décore les jardins du Palais Vorontsov de 1826 qui dominent le port.
C'est à quelques coins au sud des escaliers, sur la Derybasivskaya vuilitsya que toute l'action se passe. Il y a un parc, plusieurs cafés, des boutiques chic et des bars à la mode, ce n'est pas loin de l'Opéra, du Ballet et de six excellents musées et galeries d'art.
De minutieuses sculptures décorent une élégante porte dans cette galerie commerciale du 19ième siècle appelée Pasazh (du français "passage"), près de Derybasivska vuilitsya.
L'ancien centre de la ville est manifestement Européen dans son raffinement, même maintenant, après 70 ans de règne soviétique.
Des rues ombragées par des platanes donnent un ton distinctement Français à la ville.
L'Eglise Pantelyemonovsky, en face de la gare.
La côte de la Mer Noire offre une série de belles plages s'étendant sans fin sur des kilomètres des deux côtés de la ville. Celle-ci, appelée Arkadia, est à peu près à 6 km au sud-est.
Un peu plus loin de la ville se trouve la très longue plage "Bolchoï Fontan".
Plus loin encore se trouve cette plage déserte, dont je ne me souviens pas du nom, où nous avons rendu visite à la sœur de Lilia, la femme de Levon, dans sa petite datcha. La rencontre avec la famille Hachikian et leur ami Roman a été très chaleureuse, ce qui explique pourquoi je conserve un si bon souvenir d'Odessa.
Le lendemain, Levon et Arthur m'ont emmené à la station d'autobus très tôt le matin. La difficulté de dire adieu est le prix à payer pour une amitié chaleureuse.
