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Capitale: Macao
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La première ville asiatique que j'ai visitée pendant ce voyage est Hong Kong. Ce récit commence cependant à Macao car toutes les photos du rouleau que j'avais passé à Hong Kong avaient été abîmées par un employé incompétent d'un laboratoire de photos. Le propriétaire du laboratoire s'en est excusé avec profusion mais mes 37 poses étaient quand même perdues. Je suis déjà venu deux fois à Hong Kong par le passé et j'ai quelques anciennes photos; un de ces jours j'en mettrai quelques unes pour illustrer cette page. Macao ressemble à Hong Kong mais en diffère par un certain charme hérité de la colonisation portugaise. Les gens me semblaient plus détendus ici et on sentait une certaine joie de vivre, comme s'ils avaient le temps de profiter de la vie, ce qui n'est pas le cas à Hong Kong. |
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La plupart des visiteurs viennent à Macao via Hong Kong qui est mieux desservie par les lignes aériennes de tous les coins du monde. Plusieurs traversiers assurent la liaison de 65 km à diverses vitesses et tarifs. Ces "Turbo Cats" le font en moins d'une heure pour 50$ US. Ils bondés de passagers à chaque fin de semaine lorsque des nuées de joueurs se ruent sur Macao.
Il n'est pas étonnant que la première photo que je vous montre de Macao soit celle d'un casino. Il y en a pour toutes les bourses. J'ai visité un des casinos flottants par simple curiosité. C'était très intéressant car il y avait des jeux de hasard que je n'ai jamais vus. Ce qui m'a le plus surpris, c'est le jeune age des joueurs! Le casino que j'ai visité devait être spécialisé, car la plupart des joueurs étaient de riches adolescents de Hong Kong dilapidant l'argent de leurs parents.
Macao reviendra à la chine en 1999, 442 ans après avoir été cédée aux portugais en 1557. Ce splendide immeuble ne date pas de cette époque, mais il a été le siège du gouvernement local pendant de nombreuses années avant d'abriter la Bibliothèque de Macao et quelques services municipaux. La place "Largo do Senado" où il se trouve était le centre de Macao aux temps des Portugais. Le pavé ondulé de pierres noires et blanches était pareil à celui que j'ai vu à Rio de Janeiro et dans d'autres villes ex-portugaises.
L'héritage portugais de Macao est encore beaucoup plus évident que les origines britanniques de Hong Kong car le taux de croissance a été plus lent ici. Un changement est cependant en train de s'opérer et ces bâtisses coloniales autour de la place centrale sont menacées par la poussée des gratte-ciel, résultat de la fièvre de croissance chinoise qui déborde la frontière de Zhuhai.
Derrière ces façades européennes se trouve un dédale de ruelles sinueuses et pittoresques remplies de piétons et de cyclistes esquivant les rares voitures en passant de boutique en boutique pour marchander. Je montrerais une photo de la rue principale de cette zone chinoise après quatre autres photos des vestiges laissés par les portugais.
La plupart des vestiges d'architecture coloniale portugaise, comme cette majestueuse maison avec ces vastes chambres à hauts plafonds et son joli balcon, sont entourés par des immeubles modernes sans style ni originalité.
Sur un monticule, au centre de Macao se trouvent encore deux reliques de la domination portugaise, un fort et ces ruines d'une majestueuse cathédrale dédiée à Saint Paul, construite en 1602. Ils ont, l'un et l'autre, été construits par les Jésuites qui contrôlaient l'expansion coloniale du Portugal à cette époque.
Voici la "forteresse de la Montagne" construite sur la colline la plus élevée pour impressionner les chinois et protéger les possessions portugaises contre les impérialistes hollandais qui leur faisaient concurrence.
Les portugais étaient les maîtres ici, comme les anglais à Hong Kong, mais la population a toujours été, et reste essentiellement chinoise. Le premier temple construit sur ce site pour honorer la déesse de la mer A-Ma, date de la dynastie des Ming (1368 - 1644). Les marins viennent encore ici pour implorer sa protection contre les tempêtes en mer.
Voici la rue principale de la vieille partie chinoise de Macao, cachée derrière la façade portugaise du Largo do Senado. Elle est paisible très top le matin, mais elle se remplit très vite de clients qui affluent des ruelles avoisinantes.
Je n'ai pas pu résister à la tentation de prendre une photo de ces appétissants canards laqués suspendus à l'étalage d'une boutique sur le point d'ouvrir.
A gauche, le portail avec des piliers jaunes, s'ouvre sur le "Hospedaje Vo Peng" ou j'ai passé quelques nuits sur un lit très dur.
Ca c'est une Lorcha, sorte de cargo traditionnel utilisé sur la Rivière des Perles jusqu'à Guangzhou et même au delà. Le Musée Maritime de Macao se trouve derrière.
Cette rue animée, où s'alignent des terminaux marins et des casinos flottants, épouse le nom des Lorchas qui avaient l'habitude de s'amarrer ici.
Aujourd'hui, Macao est gagné par la fièvre des affaires tout comme Hong Kong. La charmante architecture portugaise, les pittoresques ruelles de la "Chine Ancienne" et même les impressionnants casinos font petit à petit place à des grands immeubles à usage de bureaux... Le romantique Macao appartient désormais au passé mais son futur économique est très prometteur. Le processus de changement s'accélère et dans deux ans, Macao rejoindra une Chine en pleine expansion.
