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Capitale: Jakarta
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Dispersée comme la Malaisie, l'Indonésie est un conglomérat de divers groupes ethniques de cultures différentes dont la caractéristique commune essentielle est d'avoir été colonisés par les Hollandais. Durant la deuxième guerre mondiale, les colonies hollandaises furent occupées par les Japonais qui étaient vus par plusieurs comme des libérateurs. Lorsque le Japon s'effondra, Soekarno s'empressa de former un gouvernement et de déclarer l'indépendance. Les troupes britanniques coloniales de l'Inde qui débarquèrent pour rétablir le colonialisme furent remplacées par des troupes hollandaises et les combats se poursuivirent jusqu'à ce que les Hollandais reconnaissent finalement la République indonésienne en 1959. La fragile unité contre le colonialisme dissimulait de puissantes forces centrifuges de disparités culturelles, politiques et religieuses. Plusieurs mouvements séparatistes, tels l'Islam de Darul dans l'ouest de Java, les tentatives de Ambon pour un Malaku indépendant et des rébellions à Sumatra et dans le nord du Sulawesi furent réprimés par le gouvernement de Soekarno. Ce dernier était passé maître dans l'art de balancer les forces de l'armée indonésienne à droite contre celles du parti communiste à gauche mais il y eut éventuellement une tentative de coup d'état en 1965. Celle-ci fut contrecarrée par le général Soeharto qui blâma les communistes et entreprit de les éliminer en tuant environ 250 000 personnes et en arrêtant un nombre égal qui furent emprisonnées dans des camps de concentration. Ensuite, Soeharto s'affaira à évincer Soekarno ce qu'il fit progressivement jusqu'à ce qu'il devienne président en 1966. En 1994, Soeharto dirigeait avec une main de fer depuis près de trente ans. Le pays était stable et sécuritaire à visiter mais il avait mauvaise réputation au niveau de la corruption et des droits de l'homme. |
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De Melaka, je suis retourné à Singapour pour prendre un vol pour Denpasar, l'aéroport international de Bali. Ici, vous voyez la très touristique mais néanmoins très belle plage de Kuta.
Les touristes sont aussi pittoresques que les gens du pays dans la rue Legian de Kuta et ils sont plus nombreux, alors la meilleure chose est de vous dire que vous êtes venus pour les voir et d'y prendre plaisir. Il y a plusieurs petits villages charmants autour de l'île où vous pouvez aller voir et rencontrer les Balinais.
Pas étonnant qu'il y ait tant de touristes: l'île est magnifique, les gens amicaux, les plages fantastiques et ce n'est pas cher. J'avais une chambre de coin avec balcon, dans cet étrange édifice, pour seulement 16 dollars à l'hôtel "Arena Bungalows".
Il y a aussi plusieurs hôtels de première classe fort coûteux, comme le Kartika Plaza, où j'ai pris plaisir à regarder un spectacle de danse Balinaise présenté durant le souper.
En route pour Jakarta (et mon travail), je me devais d'arrêter à Yogyokarta pour voir l'immense Kraton (Palais Royal), construit en 1755 et les deux sites, beaucoup plus anciens, de Borobudur et Prambanan. L'avenue principale de Yogyokarta, Jalan Malioboro, change son nom en Jalan Yani près du Kraton au sud, et en Jalan Mangkubuni et Jalan Sangali au nord.
Une chambre avec air climatisé et piscine m'a coûté seulement 12 dollars la nuit à l'Hôtel Asia-Afrika près de la gare.
Je suis arrivé au Kraton trop tôt et j'ai dû attendre un bout de temps avant l'ouverture de la grille. C'est dans la file d'attente que j'ai rencontré ce groupe d'étudiants du secondaire. Naturellement, nous avions beaucoup de questions à nous poser mutuellement et ils ont même tenté de m'enseigner un peu de Bahasa Indonesia que j'ai trouvé relativement simple et facile à apprendre. Cela serait probablement valable de l'apprendre un jour car il y a tant à voir dans cet archipel immense et diversifié.
La structure à murs ouverts des halls publics du Kraton était bien adaptée au climat chaud et humide de Java.
Voici la scène d'un théâtre de "wayang kulit" (marionnettes d'ombre) qui est un art Indonésien caractéristique. Le maître marionnettiste, assis derrière l'écran avec une source de lumière à l'arrière, manipule des marionnettes de cuir plat pour raconter une histoire accompagnée de musique "gamelan" traditionnelle. Vous pouvez apercevoir plusieurs de ces marionnettes de chaque côté de l'écran. Leurs silhouettes sont bien connues de l'auditoire car elles représentent des personnages spécifiques des épopées classiques hindoues Mahabarata et Ramanaya.
Un orchestre "gamelan" peut se composer de quelques ou de dizaines de musiciens jouant des instruments à percussion, comme cette dame avec un ensemble de gongs en cuivre. Cela produit une musique très spéciale que l'on entend seulement en Indonésie et dans certaines parties de la Malaisie.
L'immense complexe de temples Hindous en ruines près du village de Prambanan, à une douzaine de kilomètres de Yogyokarta, témoigne de la gloire de la dynastie Sanjaya qui l'a construit entre les 8e et 10e siècles. Les Sanjayas gouvernaient le Nord, à partir de l'antique Mataram, et coexistaient avec la dynastie Bouddhiste Sailendra qui contrôlait le Sud et qui avait construit le temple Borobudur aux environ de 9e siècle.
Je n'ai pas vu grand chose des temples car j'y suis passé seulement quelques heures pour assister à un des plus fameux spectacles du monde, celui du Ballet Ramanaya, présenté à l'extérieur au clair de lune avec un imposant temple Hindou en arrière-plan. Très impressionnant!
À quelques 40 kilomètres de l'autre côté de Yogyokarta, il y a l'aussi important temple Bouddhiste Borobudur qui est resté abandonné et envahi par la jungle pendant des siècles, tout comme Prambanan, après que les dynasties Sanjaya et Sailendra se soient unifiées et déplacées à la pointe est de l'île de Java.
Le temple est construit comme une pyramide étagée avec six galeries décorées de sculptures complexes en bas relief inspirées de doctrines Bouddhistes et de la vie de l'époque à Java il y a 1000 ans.
Les Nations Unies l'ont proclamé Monument de l'Héritage Mondial et ont investi 21 millions de dollars pour le sauver de la destruction due à un mauvais drainage qui causait un affaissement.
En haut, trois autres terrasses circulaires sont ornées de stûpas creux contenant des statues du Bouddha dans une variété de postures classiques.
A mon avis, cela vaut largement la peine de faire un long détour pour visiter le temple Borobudur, un site de réputation mondiale tout comme Machu Picchu, Teotihuacan, Angkor Wat et les Pyramides.
Je suis arrivé à Jakarta une journée plus tôt pour me transformer psychologiquement de globe-trotter à consultant. J'ai endossé mon costume d'affaires avec chemise blanche et cravate et aménagé au luxueux hôtel Mandarin Orient où on m'avait réservé une chambre à 235 $US.
Une journée de travail de consultant à Jakarta est semblable à une autre à New Delhi, Islamabad ou n'importe où ailleurs. Elle se réduit à : taxi de l'hôtel au bureau le matin, déjeuner avec des collègues et retour au bureau, et taxi pour revenir à l'hôtel pour une soirée de travail dans une chambre confortable. Je n'élaborerai pas sur ce sujet ici.
Le travail était intellectuellement stimulant et m'a tenu occupé tout le temps sauf un dimanche consacré à visiter la vieille Batavia où les Hollandais ont installé en 1620, la base à partir de laquelle ils firent la conquête de tout l'archipel indonésien.
J'étais surpris d'apprendre que ces magnifiques voiliers en bois transportent encore une importante partie de la marchandise et des passagers entre les innombrables îles de l'archipel.
Après Batavia, je suis allé voir le musée d'architecture "Mini Indonésie" qui expose les maisons traditionnelles et l'artisanat des 27 provinces du pays dans un grand parc de 100 hectares au sud de la ville.
Ce style de maison provient du sud de Sumatra.
Ainsi que cet entrepôt de riz. Les objets exposés étaient très bien présentés. Mon seul regret: est de ne pas avoir eu assez de temps pour visiter tranquillement.
Ces maisons viennent de Sulawesi. J'ai dû traverser ce site en vitesse mais je me suis consolé en pensant que je reviendrais certainement pour visiter les nombreuses parties si différentes de l'immense archipel Indonésien.
