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Capitale: New Delhi
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J'ai été fasciné par l'Inde dès ma première visite en 1973, je n'ai donc pas hésité lorsque l'occasion d'une quatrième visite s'est présentée à l'automne de 1990. Le contexte était encore le même, déterminer si les intentions de libéralisation économique du gouvernement indien pouvait conduire à des réalisations concrètes pour des Canadiens. Cette fois, j'ai voyagé pour le compte d'une firme montréalaise qui avait développé une nouvelle technologie de cogénération qui aurait pu utiliser avantageusement le gaz naturel des gisements offshore de Mumbai. |
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Les Portugais avaient nommé ce port Bom Bahia (bonne baie). Les Britanniques le prononçaient Bombay, ils lui donnèrent le titre de Porte de l'Inde et construisirent ce monument pour illustrer ce titre.
En fait, pendant des décennies, Mumbai avait partagé le rôle de porte de l'Inde avec Surat située plus au nord avant l'arrivée des Européens alors que les dhaws arabes tels que celui-ci contrôlaient les routes commerciales vers la Perse et l'Égypte où les caravanes les reliaient à la Méditerranée.
Sur cette photo, je discute avec un Hindou et un Sikh. Les Sikhs ne représentent que 2 % de la population mais ils jouent un rôle beaucoup plus important dans l'économie que leur nombre pourrait le justifier à cause de leur excellente réputation de fiabilité et de franc jeu.
Le Sikhisme fut fondé par le gourou Nanak au 15e siècle en réaction au pouvoir excessif exercé par les Brahmanes à travers le système des castes. Les Sikhs, qui refusèrent de reconnaître les castes et qui empruntèrent le monothéisme à l'Islam, durent développer une forte éthique communautaire et une tradition militaire pour survivre à la persécution.
Ici, je médite sur les subtiles difficultés de faire des affaires en Inde assis au bord de la piscine de l'hôtel à la mode Oberoi.
Toutes choses bien considérées, il n'y a pas moyen de procéder sans un "agent commercial" local dont les "relations aux bons endroits" sont nécessaires pour ouvrir les portes et obtenir les permis. Cela peut sembler choquant pour un Canadien habitué de traiter aux États-Unis et en Europe mais lorsqu'on y pense bien, le rôle de l'"agent commercial" ressemble beaucoup à celui du "lobbyiste enregistré" dont la fonction consiste à fournir des millions aux politiciens pour façonner une législation conforme aux souhaits des grandes entreprises.
En dehors de l'Oberoi et des rencontres d'affaires, la lourde réalité du fractionnement de la société indienne nous assaille. Ici, un Indien à l'air prospère mange des noix d'acajou en passant devant un vendeur de jus.
Ce n'est pas évident à première vue mais ces deux là sont aux antipodes car ils appartiennent à des castes différentes.
Ceux qui occupent les échelons inférieurs ont la propriété magique d'être tout à fait invisibles pour les privilégiés des couches supérieures.
Je vais dire ça autrement, moi, en tant qu'étranger, j'ai le pouvoir magique de voir cette mère et son enfant qui sont totalement invisibles pour les 10 % supérieurs de la population de ce pays.
