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Capitale: New Delhi
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En 1990, l'Inde commença à s'écarter de la politique économique d'autosuffisance qu'elle avait maintenue depuis son indépendance en 1947 afin éviter "l'exploitation néocolonialiste" par des intérêts étrangers. Les plus importants secteurs de l'économie étaient réservés à des monopoles de l'état et les compagnies indiennes étaient fortement protégées. La foire commerciale Elecrama tenue en 1990 à Mumbai était une invitation pour les investisseurs étrangers à pénétrer le secteur de l'énergie en s'associant à des compagnies indiennes telles que Tata Electric, Ahmedabad Electricity et Calcutta Electric Le Canada a répondu en déléguant une mission commerciale dont j'ai fait partie au nom d'intérêts montréalais attirés par l'énorme marché qui semblait s'ouvrir. |
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La foire commerciale fournissait une occasion aux hommes d'affaires du monde entier d'explorer les opportunités de commerce et d'investissements avec leurs homologues indiens. On voit ici une partie de la délégation canadienne faisant des présentations spécifiques aux parties intéressées.
Le travail impliquait plusieurs rencontres de groupe et individuelles et, bien entendu, un certain nombre de cocktails.
Comme il n'est pas raisonnable de travailler sans se divertir un peu, nous avons tous fait quelques visites touristiques. Voici quelques-uns d'entre nous sortant du musée Prince of Walesà Colaba.
Il y a une foule temples tels que celui-ci photographié d'un taxi quelque part à Mumbai.
Mumbai compte plus de 10 millions d'habitants et toutes ses rues sont normalement bondées.
La religion hindoue enseigne que les vaches sont sacrées en tant que la représentation vivante du dieu Nandi, monture traditionnelle du dieu Shiva le destructeur. Elles errent donc partout, mangent des ordures et leurs excréments séchés sont largement utilisés comme combustible pour cuisiner.
La délégation logeait dans des hôtels de luxe et rencontrait des gens prospères et puissants mais nous ne pouvions pas nous empêcher de constater que nos homologues représentaient une proportion infinitésimale de la population.
Malgré tous les démentis officiels, le système de castes domine encore la réalité socio-économique de l'Inde. Ce système fut inventé par les prêtres (brahmanes) pour établir leur domination sur les guerriers (kshatrias), les artisans et les marchands (vaisias), et les fermiers et paysans (sudras). Il y a plus de 700 castes de ce genre, chacune occupant sa propre niche immuable dans la hiérarchie sociale.
Les gens nés dans une caste ne peuvent pas en changer pour une autre et ils doivent se marier à l'intérieur de leur propre caste (souvent sous peine de mort dans les villages). Les "wallahs" (serviteurs de basse caste), de la lessive qui utilisent les installations que l'on voit ici (et leurs enfants), sont condamnées à laver les vêtements des castes supérieures jusqu'à leur mort.
L'hindouisme est la religion de l'injustice, de la stagnation et du désespoir.
Elle enseigne aux pauvres qu'ils sont venus au monde dans une caste inférieure à cause de leurs "mauvais" comportements dans des vies antérieures et leur fait croire que toute tentative pour améliorer leur situation irait à l'encontre de la volonté des dieux.
Inversement, elle enseigne aux brahmanes qu'ils méritent entièrement leurs incroyables privilèges pour leurs "bonnes" vies antérieures. Naturellement, le "bien" est d'obéir à chaque caprice et fantaisie des brahmanes et la moindre hésitation à le faire est "mauvaise".
Le résultat est une rigide hiérarchie sociale étroitement laminée de la plus haute à la plus basse couche, où la religion enseigne à chacun la subordination à ses "supérieurs" et l'invite à abuser de tous ceux qui "valent moins" que lui. Des concepts tels que "chances égales", "équilibre" ou "franc jeu" sont totalement étrangers à cette religion sans mentionner l'idéal "d'aimer ton prochain comme toi-même" qui paraît absurde dans ce contexte..
Également étrangère est l'éthique sociale basée sur le précepte "d'agir envers les autres comme nous aimerions qu'ils agissent envers nous" et sur le concept du "bien commun". Conséquemment, les niveaux de corruption sont élevés. Selon mon expérience, s'attendre à faire des affaires en Inde sans payer des pots-de-vin est définitivement naïf. En 2004, l'Inde a obtenu une note de 2,8 sur l'indice des perceptions de corruption de Transparency International, la situant au 90ie rang sur 145 pays.
Après une semaine à Mumbai notre groupe poursuivit sa route pour promouvoir ses affaires au Pakistan.
