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Espagne    alt



Capitale: Madrid
Superficie: 505 990kmē
Population: 40 977 000
Devise: 1 US$ = 0.9 Euro
PIB: 29 / 20 996 $
IDH:   19 / 0.918
CPI  :  - / -

données de 2002

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Les Ibères qui donnèrent leur nom à la péninsule étaient à l'origine un peuple nord-africain qui devint l'élément ethnologique le plus important du pays aux environs de 1000 av.J.-C. S'ajoutèrent les Celtes émigrés de France pour former les Celtibériens qui vivaient principalement dans la région centrale, à l'ouest et le long de la côte nord.

Les Phéniciens établirent très tôt une colonie sur le site actuel de Cadix et une grande partie de la péninsule fut conquise par le général carthaginois Hamilcar Barca aux environs de 230 av.J.-C. La région devint un champ de bataille durant les guerres puniques pendant lesquelles Rome expulsa Carthage de la péninsule en 206 av.J.-C. L'Hispanie fut une des régions les plus profitables de l'Empire romain, ses fermes procurant des céréales, et ses mines, du fer, du cuivre, du plomb, de l'or et de l'argent.

En 409 AD, des envahisseurs teutoniques traversèrent les Pyrénées. Les Alains, Vandales et Suevi emportèrent la péninsule mais le royaume catholique des Wisigoths de Toulouse, un vassal nominal de Rome, prit le dessus et contrôla le territoire depuis le détroit de Gibraltar jusqu'au nord de la Loire.

Trois siècles plus tard, des Berbères musulmans fanatiques venant de l'Afrique du Nord envahirent la péninsule en 711 et continuèrent au nord jusqu'à ce qu'ils soient arrêtés par Charles Martel à Poitiers en 732. La dynastie théocratique Umayyade gouverna l'Espagne musulmane jusqu'à sa défaite en 1086 par des réformistes musulmans sahariens Almoravides qui s'effondrèrent à leur tour 60 ans plus tard aux mains d'une autre secte fanatique de Berbères, les Almohades venus des monts Atlas.

Pendant ce temps quelques royaumes chrétiens de Wisigoths survécurent et prospérèrent au nord (Asturies, Leon, Navarre, Castille, Aragon, Catalogne) et occupèrent près du quart de la péninsule. Après de amples conflits entre-eux, ils s'unirent finalement sous la direction de Castille et, appuyés par une croisade internationale convoquée par le pape, entreprirent de reconquérir les territoires perdus. En 1250, les Musulmans avaient été expulsés de toute la péninsule sauf de l'émirat de Grenade qui s'effondra deux siècles plus tard en 1492 devant l'alliance des monarques catholiques, Isabelle de Castille et Fernand d'Aragon.

Christophe-Colomb se mit en route pour son fameux voyage en août de cette année-là. Cela marqua le début de l'expansion de l'Espagne, d'abord au Maroc, ensuite outremer en Amérique et dans le Pacifique. Comme leur pouvoir grandissait, Isabelle et Fernand reprirent l'inquisition (sous l'infâme Torquemada) et persécutèrent des Juifs et des Musulmans, s'emparant commodément de leurs biens. En 1519, la couronne passa à Charles d'Hapsbourg qui deviendrait plus tard le saint empereur romain Charles V régnant sur l'Espagne et ses colonies, sur l'Autriche et les Pays-Bas ainsi que sur certaines régions de la France, de l'Allemagne et de l'Italie.

Ce vaste pouvoir établit une tradition d'absolutisme bénie par l'église en Espagne. De toute évidence, le pouvoir venait d'en haut, de Dieu, à travers le pape, les évêques et les rois. Des armées espagnoles d'aventuriers se mirent en branle avec l'épée et la croix pour conquérir et convertir le monde au nom de Dieu. Ils décimèrent les peuples indigènes de l'Amérique Centrale et de l'Amérique du Sud et éradiquèrent tout ce qu'ils purent des cultures païennes aztèque et inca. Ils ne pouvaient faire de mal car ils possédaient la Vérité Absolue.

Selon moi, les attitudes culturelles inflexibles établies par les monarchies catholiques absolutistes expliquent la violence de la lutte entre les libéraux et les conservateurs espagnols. De plus, la croyance selon laquelle le pouvoir est un don de Dieu s'est répandue dans les colonies espagnoles et explique la difficulté d'établir de véritables démocraties dans la plupart des pays hispanophones de nos jours.

Au 18e siècle, Fernand VI et Carlos III abolirent l'inquisition, expulsèrent les Jésuites rétrogrades et tentèrent de moderniser et industrialiser le pays mais il était trop tard. La guerre avec la France à la suite de la Révolution française, l'occupation par Napoléon et la guerre espagnole pour l'indépendance, affaiblirent et divisèrent le conflit civil entre les extrémistes conservateurs qui réinstallèrent l'inquisition et les libéraux anticléricaux dont la confiscation des biens de l'église se poursuivit violemment tout au long du 19e siècle. En 1873, les Cortes réussirent à proclamer une République fédérale d'Espagne mais onze mois plus tard, l'armée et les propriétaires fonciers réinstallèrent la monarchie et la lutte continua avec autant de force.

Pendant ce temps, les colonies espagnoles d'Amérique prirent rapidement avantage de la situation pour obtenir leur indépendance et la guerre espagnole américaine de 1898 coûta à l'Espagne ses dernières possessions, Cuba, Puerto Rico, Guam et les Philippines.

L'Espagne avait manqué le bateau et elle entra au 20e siècle en tant que monarchie constitutionnelle condamnée à l'instabilité par des partisans passionnés de l'anarchisme, du marxisme et du socialisme et par des séparatistes Basques et Catalans. Il y eut 33 différents gouvernements sous le règne d'Alfonso XIII de 1902 à 1930 incluant celui du général Primo de Riviera qui établit une dictature militaire en 1923.

Lorsque le régime de Riviera échoua dans sa tentative de progrès économique, Alfonso prit le pouvoir à nouveau mais abdiqua bientôt en faveur d'une seconde république promulguée en 1931. En 1936, les partis de gauche formèrent un front populaire et obtinrent le pouvoir par des élections nationales libres. Les conservateurs et l'armée se rebellèrent et la guerre civile s'ensuivit. Les rebelles, nommés nationalistes étaient menés par le général Franco et appuyés par l'Allemagne nazi et l'Italie faciste. Les défenseurs de la république (loyalistes), reçurent de l'aide de l'Union soviétique et de volontaires internationaux. La guerre fut incroyablement féroce et dura trois ans, laissant l'Espagne en ruines, divisée et sous l'emprise du dictateur Franco.

En 1973, Franco commença à relâcher son contrôle absolu et la dissidence politique s'intensifia. À la mort de Franco en 1975, Juan Carlos I, le premier roi en 44 ans, devint le chef de l'état d'une monarchie constitutionnelle entretenant une délicate démocratie menacée par des ultra conservateurs et des communistes et par les aspirations séparatistes des Basques et des Catalans. Une bonne administration et l'octroi de l'autonomie aux provinces basque et catalane renforça la démocratie et rendit possible pour l'Espagne son alliance avec la Communauté européenne en 1986.

L'Espagne d'aujourd'hui a parcouru un long chemin depuis le pays sous-développé que j'ai connu dans les années 1960. Elle possède maintenant des infrastructures modernes (routes, chemins de fer, hôpitaux, écoles) et son économie se comporte bien.

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Madrid

La bordure noire indique que ce n'est pas une de mes photos, elle fut prise
par un photographe commercial alors que j'atterrissais à Madrid avec
une amie de Lisbonne.

Malheureusement, je n'avais pas pris de photos dans les Açores et à Lisbonne.

Il y a longtemps et j'ai oublié le nom de ce monument au centre de Madrid.

 

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Madrid

Ceci devrait être la Puerta del Sol mais je n'en suis pas certain.

C'est une photo intéressante de toute façon à cause de la voiture ancienne que l'on voit au centre. À cette époque l'Espagne était privée de devises fortes et l'importation de voitures était sévèrement restreinte. Les mécaniciens espagnols faisaient des miracles pour faire marcher ces pièces de musée!


 

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Madrid

Naturellement, lors de mon premier voyage en Espagne, je me devais d'assister à une corrida.

À gauche, nous voyons la cérémonie d'entrée des participants humains, les peones qui distraient le taureau avec leurs grandes capes rose et jaune, les banderilleros qui excitent le taureau jusqu'à une rage aveugle en lui enfonçant des banderillas dans le dos, les picadors à cheval qui enfoncent des lances dans les muscles du cou du taureau pour affaiblir sa capacité de donner des coups de cornes et finalement, le héros de tout le spectacle, le matador (le tueur).

À droite, un banderillero excite un taureau pendant que deux peones agiles se préparent à le distraire au cas où le banderillero serait en difficulté.


alt altLorsque le taureau est suffisamment enragé et affaibli, le matador entre en scène avec sa petite cape rouge. Il a observé attentivement les réactions du taureau face à ses tortionnaires et il a maintenant une bonne idée de ce qu'il peut s'attendre de sa victime.

C'est la partie que les aficionados nomment artistique. Ils ont un terme spécifique pour chacun d'une grande variété de mouvements (faenas) que le torero peut exécuter avec la participation involontaire du taureau (en voici un à gauche). En fait, c'est un genre de ballet où le danseur étoile écrit la chorégraphie au fur et à mesure et manipule son partenaire de danse dans les pas qu'il a choisis.

Lorsque le taureau est tellement épuisé qu'il ne reste plus beaucoup de pas de danse à en tirer, le matador (tueur), plonge son épée de toute sa longueur à travers l'épaule jusqu'au coeur de la bête pour la sortir de sa misère. Lorsque c'est fait correctement, le résultat est instantané, le taureau tombe à genoux et la foule hurle son admiration. C'est ce que montre la photo à droite.

Malheureusement ça ne se passe pas toujours de cette façon et le tueur doit souvent charcuter la bête à plusieurs reprises avant la fin ensanglantée. Lorsque cela se produit, même les aficionados les plus fervents admettent que ce "jeu" peut être dégoûtant...


 

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Ibiza

En allant vers l'est, je suis arrêté à Ibiza pour visiter des amis qui étaient déménagés ici de Montréal à l'apogée des beaux jours hippies de l'île. Ibiza fut une formidable expérience hédoniste que j'ai pleinement appréciée. Après tout, j'allais être très sérieux après mon arrivée à Paris!

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Majorque

Je suis aussi arrêté à Majorque pour visiter ma soeur Claire et ses deux fils Michel et Marc qui vivaient à Puerto d'Alcúdia à cette époque-là.


 

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