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Capitale: Koweit
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Au 16e siècle plusieurs clans de bédouins de la tribu Al Aniza ont migré vers le nord de la côte du Golfe à partir du Najd en Arabie centrale. Ils se sont d'abord établis au Qatar pendant plus de soixante ans avant d'émigrer par voie maritime au Koweit où la communauté a choisi Sabah I comme souverain. Le commerce terrestre d'épices et la pêche aux perles étaient les activités principales jusqu'à ce que l'élevage de perles se développe au Japon durant les années 1930. L'influence britannique croissante dans le Golfe a amené le Koweit à devenir un protectorat britannique. Ensuite, le pétrole a transformé le Koweit en un des pays les plus riches de la péninsule arabe. Ayant amassé une grande fortune, le Koweit a été le premier état arabe du golfe persiqueà déclarer l'indépendance en 1961. L'Irak a contesté cette déclaration, revendiquant le Koweit comme une partie de son territoire et a menacé de l'envahir mais en fut dissuadé par les Britanniques qui envoyerent des troupes. Après s'être allié à l'Irak durant la guerre Iran-Irak jusqu'à sa fin en 1988, le Koweit a été envahi par l'Irak sous prétexte d'une dispute sur la production d'un gisement pétrolier à cheval sur la frontière. La monarchie a été destituée après l'annexion et un nouveau gouverneur du Koweit a été mis en place par Saddam Hussein. Autorisée par le conseil de sécurité des Nations-Unies, une coalition de 34 nations menée par les Américains a évincé les forces iraquiennes le 26 février 1991 après 6 semaines de batailles forcenées. Le Koweit demeure maintenant sous la direction de l'émir Sabah Al-Ahmad Al-Jabir Al-Sabah (depuis le 29 janvier 2006) en tant que pays indépendant et allié stratégique des États-Unis. |
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Je suis arrivé au Koweit dans la soirée en provenance du Qatar et j'ai pris une navette vers le terminus d'autobus central. Il faisait nuit lorsque je suis arrivé et je n'avais pas de livre-guide sur la ville de Koweit alors j'ai demandé au chauffeur d'autobus s'il connaissait un hôtel bon marché dans le voisinage. Il n'était pas familier avec le quartier mais il s'est donné la peine de s'informer auprès de plusieurs autres chauffeurs d'autobus jusqu'à ce qu'il en trouve un qui lui suggère l'hôtel Al-Bahrain dans le souk avoisinant. Ils ont même appelé un taxi et expliqué au chauffeur en arabe comment s'y rendre. Pour moi c'était là encore un autre exemple de l'hospitalité arabe. Les chauffeurs d'autobus et de taxis de Montréal auraient-ils fait preuve d'une telle gentillesse envers un bourlingueur arabe si tard le soir? Peut-être mais j'en doute.
Le Koweit est cher. Le Al-Bahrain était sympathique et c'était sans
doute l'hôtel le moins cher en ville mais il m'en a tout de même coûté
36 $US la nuit pour une chambre modeste avec salle de bain partagée.
Le lendemain, j'ai visité le souk et j'ai marché jusqu'au centre commercial Salhiya à l'ouest de Koweit où j'ai acheté un large support élastique pour limiter les mouvements de mes douloureuses côtes brisées.
Voici la place Al-Safat au centre de la ville de Koweit. Le souk de la ville et mon hôtel sont tout près à gauche et le terminus central d'autobus n'est pas loin à droite.
La tour de la Libération haute de 372 mètres s'élève juste au sud de la place Al-Safat, à côté du terminus central des autobus.
Deux des institutions les plus importantes se trouvent à l'intersection des rues Mubarak Al-Kabir et Abdullah Al-Ahmad: la grande mosquée et la place de la bourse. La banque nationale du Koweit est juste derrière l'édifice de la bourse et la banque commerciale du Koweit est cachée derrière le palmier sur le troisième coin de rue. Je suis arrêté ici pour me reposer avant de monter à pied la rue Mubarak à côté du minaret vers le palais Seif sur Al-Corniche (le bord de l'eau sur le golfe arabique).
Des bancs publics bien placés encouragent les investisseurs koweitiens et les bourlingueurs fatigués à flâner devant l'édifice de la bourse.
L'opulent palais Seif est le siège officiel de la cour de l'émir. Il n'est pas ouvert au public et la photographie y est interdite.
Le ministère des affaires étrangères, voisin à l'est, est aussi "protégé" par l'interdiction d'y prendre des photos. J'ai été tenté mais il y avait trop de soldats aux environs pour me risquer.
Ça m'amuse de constater la grande naïveté des gendarmes, policiers et militaires qui nous empêchent de prendre des photos des édifices publics alors que tout le monde peut télécharger, grâce à l'Internet, des photos à haute définition de n'importe quel endroit sur la planète.
Cette photo gratuite provenant de Google Earth montre le palais Seif à gauche et le bien gardé ministère des affaires étrangères à droite. Des photos à beaucoup plus haute résolution peuvent également être achetées en ligne à peu de frais.
Cette maison modeste un peu plus loin à l'est sur Al-Corniche est d'intérêt historique majeur. C'était la maison et le bureau du résident britannique pendant que le Koweit était un protectorat britannique. Le Koweit est devenu indépendant en 1961 mais le dernier agent politique britannique, Harold Dixon, a vécu ici jusqu'à l'invasion irakienne en août 1990.
Juste en face de la maison Dixon se trouve le port de pêche à côté du marché de poissons que vous pouvez apercevoir au loin.
Le marché de poissons de Koweit est immense, élégamment décoré et impeccablement propre. Il est tellement propre et aseptique que ça ne sent même pas le poisson!
Ce luxueux centre commercial juste après le marché de poissons se nomme le souk Shark. Le terme "souk" qui me rappelait des images d'allées étroites bondées de marchands et d'acheteurs argumentant furieusement pour quelques sous projettera maintenant un nouveau profil moderne pour moi.
Voici un coup d'oeil à l'intérieur du souk Sharq. Des marchandises de luxe à des prix astronomiques.
Il y a certainement beaucoup d'argent qui flotte autour de Koweit comme vous pouvez le voir par cette grande marina en face du souk Sharq.
Deux kilomètres plus à l'est s'élève le plus fameux point de repère de Koweit, les trois tours construites en 1979. La plus grande s'élève à 187 mètres et contient des galeries d'observation et des restaurants. Chacune des deux grandes boules contient aussi 17 millions de litres d'eau. Très gravement endommagées durant l'occupation irakienne, elles ont été complètement réhabilitées depuis et méritent certainement une visite.
Il y a une vue magnifique à partir de la plus haute galerie d'observation dont les vitres étaient malheureusement fort sales..
Je ne pouvais pas lire l'enseigne mais le monument de la porte de Teheran sur le chapiteau de ce restaurant en face de l'hôtel Al-Bahrain m'a aidé à deviner qu'il était iranien. J'adore la cuisine iranienne et j'ai dégusté un délicieux kebab de kefta d'agneau épicé servi avec le traditionnel riz basmati à la croûte dorée. Malheureusement ils n'avaient ni vin ni bière alors j'ai pris un lassi salé parfumé à la menthe, ce qui est aussi un régal.
Le lendemain j'ai pris l'avion pour Le Caire en route vers Montréal en passant par Lisbonne et Amsterdam.
