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Îles Salomon    alt



Capitale: Honiara
Superficie: 27 540 kmē
Population: 400 000
Devise: 1 US$ = 55 $S
PIB: 132 / 2 310 $
IDH:  118 / 0,623

données de 1998

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Les explorateurs et missionnaires qui visitèrent les îles Salomon à partir du 16ième siècle se heurtèrent à des populations hostiles et cannibales de telle sorte que l'archipel ne fut colonisé que vers la fin du 19ième siècle alors qu'il devint un protectorat Britanniques en 1893 (sous l'impulsion de la concurrence Allemande et Française).

Les traditions guerrières des Mélanésiens (kastam) persistèrent, un peu atténuées sous le protectorat, jusqu'à l'invasion des Japonais en 1942. Suivit une bataille meurtrière de six mois gagnée par les Américains en 1943. Soixante sept navires de guerre furent coulés, les Japonais perdirent 40 000 hommes et les Américains 7 000. La capitale Tulagi, qui avait été détruite par la guerre, fut remplacée par Honiara sur l'île de Guadalcanal où les Américains avaient implanté une base militaire.

Après la guerre, les insulaires de Malaita eurent quelques velléités d'autonomie, les Britanniques introduisirent des assemblées régionales et établirent éventuellement un Conseil de Gouvernement en 1970. Finalement, l'indépendance fut accordée en 1978. Depuis lors, le pays est géré à peu près correctement malgré de fortes rivalités entre les îles.

Présentement, Honiara est assiégée par un conflit qui oppose les communautés tribales de l'île, qui sont les propriétaires traditionnels de 90% des terres, à des squatters venus de l'île voisine Malaita qui se sont installés dans la région pour travailler dans la capitale.

Les Guadalcanalais ont chassé les Malaitais il y a quelques années mais, ne trouvant plus de terres sur Malaita, ils sont revenus en force, l'arme au poing, et il y eut quelques centaines de morts des deux côtés. Il y avait une espèce de trêve quand je suis passé mais ce n'était pas sécuritaire de sortir de la ville. Je n'ai donc pas pu visiter les villages de l'intérieur comme je le voulais alors je suis allé visiter une autre île, Gizo, dans le nord-ouest de l'archipel.

Le gouvernement semble impuissant devant ce conflit. Le corps policier est impliqué car les agents refusent de sévir contre les membres de leur propre communauté. On ne sait pas très bien comment cela va finir. Beaucoup d'armes, beaucoup de chômage et la faiblesse du corps policier font que Honiara est pour le moment un peu un "wild west" où il n'est pas sage de sortir la nuit. Même de jour, il faut surveiller ses arrières. L'adjointe au Haut commissaire de la Nouvelle Zélande a été assassinée pendant que j'étais à Gizo. A mon départ le 22 mars, il était question que la Nouvelle Zélande envoie une force armée pour rétablir l'ordre.

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Honiara

De Port Vila j'ai changé d'avion à Nadi et atterri à Honiara qu'on aperçoit ici, sur la côte nord de l'île de Guadalcanal.

On appelle le bras de mer devant Honiara "Iron Bottom Sound" (détroit au fond de fer) à cause du grand nombre de vaisseaux de guerre, majoritairement japonais, qui y furent coulés durant la seconde guerre mondiale. Un demi-siècle plus tard, ces épaves recouvertes de coraux servent d'abri à une multitude de poissons tropicaux et sont devenues une grande attraction pour les plongeurs.


 

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Honiara

Comme le vol en provenance de Nadi atterrit à 23H30 je fus obligé de payer l'équivalent de 8$ américains pour un court trajet en taxi qui m'aurait coûté 40 cents en minibus le jour..


 

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Honiara

Guadalcanal compte plusieurs hôtels de luxe aux tarifs assortis, comme le Mendana que l'on voit ici, situé en plein centre-ville. Étant d'un naturel modeste et n'ayant aucun besoin de m'impressionner moi-même, j'ai choisi de loger au United Church Resthouse plutôt qu'ici.


 

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Honiara

Je n'avais pas l'usage de la plage du Mendana mais j'ai eu le privilège de rencontrer des gens ordinaires sympa qui m'accueillirent chaleureusement et qui se sentaient libres de me parler des difficultés causées par la crise en cours.


 

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Honiara

Il n'y avait pas de plage à la United Church Resthouse mais elle était située en haut de la colline derrière Honiara où il y avait une bonne brise, ce qui était définitivement un avantage par cette température chaude et lourde. On aperçoit ici la vue de la véranda.


 

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Honiara

À mes côtés, mon hôte Jeffrey Simbe et sa famille.


 

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Honiara

Logeant aussi à l'UCRH, Alistair Melaou qui était un des policiers de la sécurité à l'aéroport.


 

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Honiara

Les restaurants de mets rapides du centre commercial Plaza, situé au centre ville, étaient construits à l'extérieur selon le style traditionnel, de façon à s'harmoniser avec le musée d'Honiara de l'autre côté de la rue.


 

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Honiara

On aperçoit ici un des édifices du musée d'Honiara.


 

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Honiara

Il y avait plusieurs exemples de l'architecture des Îles Salomon sur le site du musée.


 

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Honiara

C'eut été plus intéressant s'il y avait eu des affiches avec quelques informations à propos de ces maisons. J'ai quand même pris des photos.


 

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Honiara

Voici une autre maison traditionnelle, celle-ci de forme ovale.


 

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Honiara

Cette petite maison devait servir à une famille sans enfants!


 

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Honiara

Non loin du musée, se trouvait le Centre culturel et la Galerie d'Art d'Honiara qui exposaient aussi de l'architecture traditionnelle des îles.


 

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Honiara

cette belle structure était une exception car elle était dotée d'une petite affiche indiquant que ce style provenait de la Papouaisie Nouvelle Guinée.


 

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Honiara

Il y avait une scène au Centre culturel mais aucun spectacle n'y était présenté pendant que j'étais là.


 

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Honiara

Plusieurs habitants des îles Salomon ont pris la vilaine habitude de mâcher les noix de bétel offertes par ces vendeurs itinérants.


 

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Honiara

Une grande variété de traversiers, petits et gros, relient Honiara aux autres îles de l'archipel.


 

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Honiara

En voici deux autres.


 

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Seghe

Je ne pouvais pas voyager en dehors de la capitale à cause de la crise, alors j'ai décidé de visiter les îles de l'ouest. J'ai pris l'avion jusqu'à Gizo, avec un arrêt à Seghe pour prendre deux passagers, et j'ai réservé une place sur le traversier pour le voyage de retour à Honiara.


 

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Îles Salomon

Il y avait peu de passagers. Les événements du 11 septembre avaient fait chuter le nombre de touristes partout et la lutte à Honiara les avait tenus éloignés des îles Salomon.


 

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Munda

Munda fut la scène de combats féroces avant que les Japonais n'en soient expulsés durant la seconde guerre mondiale. Plusieurs des pistes d'atterrissage présentement utilisées dans les îles du Pacifique furent initialement découpées à même la jungle pour des fins militaires, quelques-unes par les Japonais, d'autres par les Américains.


 

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Nusa Tupe

L'accès à Gizo (le village), sur l'île de Ghizo se fait par ce petit aéroport situé sur l'île Nusa Tupe à proximité.


 

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Îles Salomon

Au premier plan sur cette photo prise du traversier vers Gizo on aperçoit l'île peu élevée de Nusa Tupe. Le volcan à l'arrière-plan est probablement le mont Mase sur l'île New Georgia


 

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Gizo

Le bateau de la Salomon Air nous conduit au quai public en face du meilleur hôtel du village nommé, comme il se doit, le Gizo Hotel.

Gizo, un endroit tranquille de 4 000 habitants, est la seconde plus grande ville après Honiara qui n'en compte que 40 000.


 

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Gizo

À proximité du quai public, le marché de poissons est plus rudimentaire que celui de fruits et légumes qui se tient sous les abris que l'on voit au fond à gauche.


 

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Gizo

L'Hôtel Gizo était correct mais j'ai trouvé un aussi bel endroit pour le dixième du prix (sans air climatisé bien entendu).


 

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Gizo

L'édifice administratif et les bureaux de la police sont également situés dans le centre de la ville non lon du quai.


 

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Gizo

J'ai choisi de loger au Rekona Resthouse où j'ai eu une chambre confortable avec vue du balcon et usage de la cuisine pour l'équivalent de 7 $US.

J'étais le seul client à mon arrivée mais un chef de tribu d'une île voisine et ses deux assistants sont venus à Gizo pour une rencontre annuelle et j'ai eu quelqu'un d'autre avec qui parler qu'Ivan le propriétaire, que l'on voit ici au bas de l'escalier.


 

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Gizo

La veille de mon départ prévu pour Honiara, j'ai appris que le traversier Tomoko sur lequel j'avais réservé une place ne partait pas.

Lorsque j'ai tenté de savoir pourquoi, j'ai reçu plusieurs réponses embarrassées de la part de divers membres d'équipage telles que: "il n'y a pas d'argent pour le diesel" ou " il n'y a pas encore assez de marchandises et de passagers pour rendre le voyage rentable" ou encore "le capitaine est malade". Finalement, après avoir fortement insisté, j'ai appris que l'équipage, qui était de Guadalcanal, avait été menacé par des Malaitais qui demandaient une somme d'argent pour les laisser accoster à Honiara. L'agitation politique est toujours une bonne occasion pour que le crime ordinaire montre sa sale tête.

Je n'ai pas eu d'autre choix que de reprendre l'avion qui par chance n'était pas complet. L'assistante du haut commissaire de Nouvelle-Zélande avait été assassinée pendant mon absence et la ville bourdonnait de rumeurs et de spéculations concernant les motifs politiques ou purement criminels de cet acte. Quelques jours plus tard, je repris un vol vers Nadi.


 

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