Si, au moment critique, vous n'êtes pas en mesure de réclamer vous-même une issue par la voie de "soins palliatifs", alors, vous risquez fort de devenir un numéro, un "cas" d'une maladie que la machine médicale va combattre jusqu'à la mort (la vôtre), quelles que soient les souffrances que ce combat vous causera.

À moins que vous n'ayez pris la sage précaution d'avoir fait un testament biologique signé par deux témoins et diffusé assez largement pour que la "machine médicale" ne puisse pas l'ignorer.

Voici donc à titre d'exemple, le très simple testament biologique que j'ai rédigé pour moi-même en 2005.

Testament biologique de Bernard Cloutier

Sain de corps et d'esprit et libre de toute contrainte, je formule par la présente dès maintenant et par avance, mon refus de tout traitement ou procédure médicale visant tout résultat autre que celui d'alléger mes souffrances ou mon inconfort, advenant que je devienne incapable de prendre des décisions de façon autonome ou de les exprimer durant la phase terminale de ma vie.

Plus spécifiquement, si je suis en phase terminale, ou inconscient de façon permanente, ou frappé de démence, je refuse tout traitement médical visant à prolonger ma vie tel que la rescucitation cardio-pulmonaire, la respiration mécanique, l'alimentation et l'hydratation artificielle, la dialyse et autres techniques de cette nature.

J'exige qu'une priorité absolue soit accordée à assurer mon confort et ma serénité à l'approche de la mort même si cela devait sévèrement abréger le temps qu'il me reste à vivre.

Pleinement conscient des conséquences fatales de cette directive, je la signe devant deux témoins ce ................... jour de .................. 2005.