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L'Histoire Précolombienne
en Amérique du Sud.

 

Ces quelques notes ont pour objet de donner un aperçu historique pour mieux comprendre les événements qui ont façonné les peuples que j'ai rencontrés dans les pays que j'ai visités en Amérique du Sud.

Il est généralement reconnu que l'Amérique du Sud a été habitée depuis près de 20 000 ans par des nomades vivant de chasse et cueillette qui ont commencé développer l'agriculture autour de 4000 avant JC, en utilisant la technique de cultures sur brûlis encore en utilisée aujourd'hui par quelques tribus isolées d'Amazonie. Les premières colonies agricoles permanentes sont apparues aux environs de 3 500 avant JC dans certains endroits comme les vallées côtières où la technique quasi-nomade des brûlis n'était pas applicable et où il était nécessaire de maîtriser les écoulements saisonniers des Andes et de construire des terrasses pour créer des terres cultivables.

Ces nouvelles techniques d'agriculture intensive impliquaient un consensus sur l'utilisation des efforts collectifs que chaque communauté devait fournir ce qui nécessitait des structures stables basées sur un ensemble de valeurs et de croyances communes. Chaque communauté s'est donc inventé des dieux dont le rôle était généralement d'assurer le calendrier des saisons ainsi que la fertilité de la terre et du peuple. On sait peu de choses des ces religions précoces qui se sont développées indépendamment pendant 1000 ans en plusieurs endroits sur la côte (Valdivia, Huaca Prieta, Salinas de Chao, Aspero, Piedra Parada, El Paraiso), et dans les montagnes (Kotosh, Shillacoto, Wairai-jirca, Huaricoto, La Galgada, Piruru).

L'histoire andine est complexe car plusieurs sociétés se sont développées dans les parties nord et sud de la côte et des montagnes. Le tableau ci-dessous tente de localiser les plus importantes dans le temps et dans l'espace.

 

Horizon Chavín (1400 - 200 BC)
Virú (300 BC),
Moche (100 - 700 AD)
Nazca (200 - 800 AD)
Cajamarca (500 AD),
Recuay (200 BC - 600 AD)
Pukara (200 BC - 200 AD),
Tiahuanaco (200 -600 AD)
Hégémonie Huari (600 - 1000 AD)
Chimú (1300 - 1460 AD)
Chancay (1100 - 1450)
Ica-Chincha (100 - 1450)
Pachacamac (600 - 1000 AD)
Empire Inca (1450 - 1532 AD)

 

C) L'horizon Chavín (1400 - 400 avant JC)

Aux environs de 1400 avant JC, un des centres andins situé à 3200 mètres sur un carrefour de montagne (aujourd'hui appelé Chavín de Huántar), contrôlait les routes commerciales vers l'ouest jusqu'au Pacifique à travers deux cols dans la Cordillera Blanca vers l'est jusqu'à l'Amazonie, en descendant le fleuve Mosna. Cette position stratégique contribuait à sa prospérité et lui permettait développer des communications avec des endroits éloignés pendant que se développait le style culturel spécifique par lequel nous pouvons maintenant identifier l'étendue de son influence.

Vers 900 avant JC, le culte du Jaguar de Chavín et son influence culturelle avaient déja été acceptés dans la plus grande partie de ce qui est le Pérou d'aujourd'hui comme l'atteste la présence répandue des temples en "U" de Chavín et du style de Chavín dans la sculpture, la poterie et les textiles.

Le temple de Chavín consiste en des plates-formes de pierre remplies de graviers avec des murs en masonnerie et criblées, à différents niveaux, de galeries parallèles aux murs, bien ventilées et drainées par des puits pavés de pierres. La plus ancienne partie du temple est une structure en U, dominant une dépression servant de cour cérémoniale orientée vers l'est. La partie centrale contient une galerie cruciforme, au carrefour de laquelle se trouve une remarquable flèche de granit blanc, haute de quelque 15 pieds, sculptée de bas-reliefs de manière à représenter un personnage humain debout avec une face féline et une paire de grands crocs dans la mâchoire supérieure. Cette figure, qui a été appelée El Lanzón, la Grande Image, et le Dieu Souriant, semble avoir été le principal objet de culte. L'aile sud du temple a été élargie pour former le nouveau temple dans lequel les premières galeries ont été prolongées, et où on a trouvé une pierre (Raimondi), montrant le Dieu du Bâton, un personnage semi-human, debout avec des griffes, une face féline avec des crocs croisés, et un bâton dans chaque main (le bâton était un symbole d'autorité). A l'extérieur du nouveau temple se trouve une cour carrée dans laquelle on a trouvé un obélisque (Tello), sculpté de bas-relief représentant un caïman et couvert de gravures symboliques, tel que des rangées de dents et des têtes d'animaux. Ce Caïman est également considéré comme ayant été un objet de culte comme le Dieu Souriant et le Dieu du Bâton.

La poterie de Chavín est mieux connue grâce aux types décorés qu'on a trouvé dans les galeries du temple à Chavín et dans les tombes, sur la côte nord où elle est appelée Cupisnique. De fortes influences de Chavín sont évidentes dans le style de la poterie et des textiles de Paracas trouvés dans la vallée Ica sur la côte sud péruvienne. (La culture de Paracas a commencé autour de 900 avant JC, et a duré jusqu'aux environs de 200 avant JC). Les plus belles sculptures de pierre dans la région centrale des Andes se trouvent à Chavín de Huántar ou sur des sites reliés à Chavín tels que Cerro Blanco dans la vallée de Nepeña et Cerro Sechin dans la vallée de Casma. Les Chavíns ont aussi développé le travail des métaux et ils ont excellé dans la fabrication d'ornements en or martelé, plaques décoratives ciselées qui étaient fixées aux vêtements et hautes couronnes cylindriques avec des reliefs mythologiques, que portait la noblesse de Chavín.

L'influence religieuse et culturelle de Chavín avait unifié le Pérou par des moyens pacifiques mais il a entraîné le développement de classes privilégiées et des inégalités de richesse qui ne pouvaient pas être maintenues seulement par l'idéologie. En l'absence d'une compétence militaire centrale, l'hégémonie culturelle de Chavín s'est désintégrée en d'innombrables groupes locaux. Des forteresses ont été construites aux sommets des collines un peu partout, chaque petit groupe luttant pour maintenir et augmenter sa part de l'héritage de Chavín. Finalement, des entités régionales se sont développées, chacune avec ses propres caractéristiques distinctives.


Moche (100 - 700)

La civilisation Mochica s'est formée, s'est développée et a prospéré sur les rives d'une douzaine de fleuves drainant les Andes au travers de la côte aride du nord pour se jeter dans le Pacifique (entre les vallées Lambayeque et Nepeña). Sa dépendance vis-à-vis d'un système extrêmement développé d'irrigation dans les zones restreintes disponibles dans les vallées, a conduit à un État hiérarchique agressif, comme en témoignent les images de guerriers, de prêtres et de seigneurs sur leur trônes, sur les poteries Mochica.

Ils n'avaient pas d'écriture, mais leur poterie, qui montre une influence durable de Chavín, a atteint un haut niveau de développement dans la représentation de leur société. Les céramiques Mochica sont parmi les plus belles réalisations du réalisme sculptural et du dessin narratif précolombien. Ils ont aussi produit d'exquises poteries érotiques qui sont maintenant interprétées comme ayant une signification rituelle plutôt que pornographique.

La métallurgie Mochica était plus décorative et technologiquement plus avancée que celle des civilisations antérieures. Les parures d'or, d'argent, de cuivre, et d'alliages étaient fréquemment sertis de turquoise et de lapis-lazuli. Des formes géométriques et des motifs mythologiques, surtout la divinité féline, étaient utilisés.

Les Mochicas utilisaient des briques de boue séchée au soleil pour bâtir des structures fortifiées perchées sur les côtés des vallées, de grands palais au sommet des terrasses, des tertres d'enterrement et des pyramides énormes comme le Huaca del Sol dans la Vallée de Moche (le Huaca de la Luna n'est pas un tertre d'enterrement mais un palais surélevé).

La richesse extraordinaire, le pouvoir et l'avance technologique de la civilisation Mochica n'ont été révélées que récemment par des découvertes à Loma Negra en 1960, à Sipán en 1987 et à La Mina en 1990. Il reste sans aucun doute encore beaucoup à découvrir...

 


Nazca (200 - 800)

Les Paracas de la côte sud du Pérou, qui coexistaient sous l'influence de Chavín depuis près de 900 avant JC, ont évolué pour créer la civilisation Nasca autour de 200 après JC. Les Nascas étaient donc grossièrement contemporains des Mochicas mais ils ont produit peu d'architecture. Ils excellaient cependant dans la fabrication des textiles et la poterie avec un style très coloré qui contrastait vivement avec le réalisme et les couleurs réduites des céramiques Mochicas.

Les Nazca sont plus connus pour les uniques lignes qui portent leur nom et qui sont les plus énigmatiques de tous les vestiges précolombiens. Ce sont des dessins sur le sol de formes géométriques, d'animaux, d'oiseaux, et de poissons qui ne peuvent être pleinement reconnus que du haut des airs. Certainement destinées à un usage cérémonial, les images ont été faites en enlevant les pierres sombres de la surface du sol pour révéler le substrat plus clair. Certains ressemblent à ceux peints sur les poteries Nazca mais les autres sont juste des lignes droites de plusieurs kms de longueur dont le sens n'est pas évident.

Plusieurs théories, certaines assez fantaisistes, ont été proposées pour expliquer leur sens et la façon dont ils ont pu être dessinés sur la terre sans l'aide de la vue aérienne, mais aucune n'est généralement acceptée. Personne ne sait...


Tiahuanaco (200 - 600)

Tiahuanaco se trouve sur la rive sud du Lac Titicaca dans l'actuelle Bolivie. Elle a été habitée dès l'an 1000 avant JC mais c'est seulement autour de 200 que ce complexe urbain est devenu le centre d'une civilisation majeure caractérisée par des bâtiments de pierre massifs, des beaux textiles, de la poterie et le travail des métaux.

Les bâtiments de cérémonie comprennent une grande plate-forme à terrasses érodée appelée Acapana avec des fondations de bâtiments au sommet, un temple sous forme de cour creusée avec des têtes en pierre du style de Chavín en tenon dans les murs et une très grande plate-forme rectangulaire appelée Calasasaya, entourée de deux murs en maçonnerie sans mortier. Les bâtiments et la sculpture sont conçus pour produire un effet monumental et une apparence monolithique. Des statues monolithiques en forme de pilier, ayant jusqu'à 24 pieds de haut, sont éparpillées un peu partout dans la région de Tiahuanaco, décorées de bas-reliefs dont les images religieuses rigidement stylisées, mettent en relief l'austérité, l'autorité, et la pérennité.

A l'intérieur de l'enceinte se trouve la Porte du Soleil, découpée dans une seule pierre et ornée de reliefs délicats. Elle n'a que 12 pieds de haut mais elle semble plus monumentale à cause de son design. L'impressionnante figure centrale sur le linteau représente le "Dieu de la Porte" qui caractérise la religion de Tiahuanaco, qui a été plus tard adoptée et répandue par l'Empire Huari.

La culture de Tiahuanaco fut la première avant les Incas à faire un usage aussi extensif de la pierre pour l'architecture, la sculpture, et les objets cérémonieux. La civilisation de Tiahuanaco s'est désagrégée autour 1100 en une multitude de petits états Aymaras qui ont résisté à l'invasion mais ont finalement dû se soumettre aux Incas de langue Quechua au 15ième siècle.

 


L'Hégémonie Huari - Tiahuanaco (600 - 800)

La société guerrière centrée autour de Huari (près de l'Ayacucho d'aujourd'hui), a adopté la religion et l'iconographie de Tiahuanaco autour de 600, mais elle est restée socio-économiquement séparée des Aymaras de Tiahuanaco, qui sont d’une ethnie différente. L'expansion Huari a mis fin au régionalisme au pérou par des moyens militaires et a répandu la religion et la culture de Tiahuanaco par la force.

Bien que moins raffinée que les céramiques de Tiahuanaco, la poterie de Huari faisait ressortir une construction solide, un design audacieux, et un usage riche de couleurs vives. L'expansion des styles de la poterie Huari, dont certains portant le "Dieu de la Porte" de Tiahuanaco et d'autres figures religieuses, a entraîné l'oblitération des vieux styles de poterie sur toute la côte, de Nazca à Moche. Les cultures Huari de la côte ont toutefois produit des textiles de haute qualité avec des modèles basés sur des motifs peints sur les poteries de Tiahuanaco.

L'Empire Huari a atteint sa plus grande étendue autour de 800, s'étendant de la vallée Ocoña dans le sud jusqu'à Cajamarca dans le nord. Le centre s'est alors effondré et Huari a été abandonné. Les Aymaras de Tiahuanaco avaient étendu leur autorité vers le sud jusqu'au nord du Chili et de l'Argentine d'aujourd'hui lorsque l'Empire Huari s'est désagrégé.


Chimú (1300 - 1460)

Après l'effondrement de l'Hégémonie Huari, les peuples des vallées de la côte du nord sont restés désorganisés jusqu'à l'apparition de la culture Chimú basée à Chan Chan dans la vallée Moche à 10 kms seulement du Huaca del Sol construit par les Mochicas, plus de cinq siècles plus tôt.

La nécessité d'une autorité centrale incontestée pour planifier, construire et diriger un système efficace d'irrigation, a conduit les Chimus, comme les Mochicas avant eux, à s'organiser, autour de 1300, en un puissant et agressif état militaire qui s'est étendu jusqu'à Piura au nord et presque à Lima au sud.

Leur capitale de Chan Chan était construite avec des grandes enceintes en murs d'adobe ressemblant à celles plus anciennes des établissements Huari. C'était la plus grande ville des Andes. Elle comprenait dix grands quadrilatères, chacun contenant de petites pyramides, des résidences, des marchés, des ateliers, des réservoirs, des magasins, des jardins, et des cimetières. Les bâtiments étaient décorés avec des mosaïques de motifs géométriques en briques d'adobe et des bas-reliefs stylisés d'animaux, d'oiseaux, et de figures mythologiques. Leur poterie, qui était généralement produite en série et toute noire, n'a jamais atteint la valeur artistique et la sophistication de celle des Mochicas qui avaient occupé les mêmes terres cinq siècles plus tôt.

Les vallées sous leur autorité étaient reliées par des routes et leur territoire était défendu par des forteresses (dont  Paramonga  au sud, est considéré comme un chef-d'oeuvre de génie militaire). Les systèmes ingénieux d'irrigation dont ils dépendaient pour subvenir aux besoins de grandes populations concentrées étaient néanmoins vulnérables, c'est l'une des raisons pour lesquelles les Incas ont pu les conquérir en 1460.

On croit que les Incas ont beaucoup appris des Chimú après les avoirs conquis, car ils ont établi une colonie de travailleurs Chimú,à Cuzco et Topa Inca Yupanqui, qui a mis au point l'organisation politique de l'Empire, l'a basée en grande partie sur le système Chimú.

 


Pachacamac (600 - 1000)

Les occupations et les constructions majeures les plus anciennes de Pachacamac datent d'une culture connue sous le nom de l'Ancienne Lima (200 avant JC - 600 après JC) qui y a construit la pyramide à terrasses et le temple en adobe. Elle est devenue célèbre en tant que le siège d'un puissant oracle et elle a été renommée comme le Temple de Pachacamac qui a continué d'être un grand centre et un lieu de pèlerinage sous l'Empire Huari, et elle était probablement leur principal établissement sur la côte. Les Incas ont plus tard construit un grand Temple du Soleil sur le site, et l'Oracle de Pachacamac, auquel les premiers explorateurs Espagnols faisaient allusion, était associé à une chapelle dans ce temple.

 


L'Empire Inca (1450 - 1532)

Les Incas, qui se donnaient le nom de Tawantinsuyus, venaient du village de Paqari-tampu, à 24 kms environ au sud de Cuzco Au 12ième siècle, le fondateur de la dynastie Inca, Manco Capac, à conduit la tribu pour l'établir à Cuzco qui est devenue leur capitale. Il y avait très peu de différences entre les Tawantinsuyus et les nombreuses autres tribus qui vivaient dans de petits domaines dans les Andes, jusqu'au moment où ils ont commencé à s'étendre au 14ième siècle sous le quatrième Inca, Mayta Capac.

Sous l'empereur suivant, Capac Yupanqui, les Incas ont d'abord étendu leur influence au delà de la vallée de Cuzco, et sous l'Inca Viracocha, le huitième, ils ont commencé un programme de conquête permanente en établissant des garnisons dans les bourgades des peuples qu'ils avaient conquis. Sous Pachacuti Inca Yupanqui (1438-71) les Incas conquirent le sud du territoire jusqu'au bassin de Titicaca et le nord jusqu'à l'actuelle Quito, assujettissant les puissants peuples Aymara, Chancas, Quechua, et le royaume de Chimú. Sous Topa Inca Yupanqui (1471-93) l'empire a atteint sa plus grande extension au sud dans le Chili central. Sa mort a été suivie par une lutte de succession, dont Huayna Capac (1493-1525) est sorti vainqueur. Huayna Capac a poussé la frontière nord de l'Empire jusqu'au Fleuve Ancasmayo avant de mourir dans une épidémie. Sa mort a entraîné une autre lutte de succession, qui n'était toujours pas finie en 1532 quand les Espagnols sont arrivés au Pérou; en 1535 l'empire était déjà perdu.

La société Inca était extrêmement stratifiée. L'empereur, soutenu par un puissant clergé, gouvernait à l'aide d'une bureaucratie aristocratique qui exerçaient son pouvoir avec une rude et souvent répressive autorité. La technologie et l'architecture Inca étaient extrêmement développées mais elles n'étaient pas très originales. Leurs systèmes d'irrigation, leurs palais, leurs temples, et leurs fortifications sont toujours visibles dans les Andes. L'économie était basée sur l'agriculture, les principaux produits étant le maïs, les pommes de terres blanches et sucrées, les courges, les tomates, les arachides, le piment, le coca, le manioc, et le coton. Ils élevaient des cochons d'Inde, des canards, des lamas, des alpagas, et des chiens. Les vêtements étaient confectionnés avec de la laine de lama et du coton. Les maisons étaient en pierre ou en adobe. Presque chaque homme était un fermier, produisant sa propre nourriture et ses vêtements.

Les Incas ont construit un vaste réseau de routes partout dans cet empire. Il comprenait deux routes nord-sud, une longeant la côte sur près de 3600 km, l'autre à l'intérieur des terres le long des Andes sur une distance comparable, avec beaucoup d'interconnexions. Plusieurs petits tunnels et des ponts à haubans suspendus ont été construits. L'usage du système était strictement réservé aux affaires officielles et militaires; un service de relais bien organisé transmettait les messages sous la forme de cordes nouées, à une vitesse de 250 kms par jour.

Ils ont imposé leur domination en déplaçant des populations entières de leurs terres d'origine vers d'autres territoires pour mieux diviser et contrôler leurs sujets. Cette pratique a eu l'important effet secondaire d'étendre l'usage de la langue Quechua sur toute l'étendue de l'énorme Empire Inca.

Les goûts des Incas étaient simples et fonctionnels. Les bâtiments Incas ont été construits avec des pierres soigneusement taillées et ajustées avec précision qui étaient laissées sans décoration. Les portes et les fenêtres trapézoïdales étaient caractéristiques. Les Incas n'ont pas produit de grandes statues ni de sculptures architecturales. Les villes de montagne Inca telles que Machu Picchu étaient soigneusement dessinées pour s'harmoniser avec le paysage.

La religion de l’Etat Inca, dirigée par des prêtres, adorait plusieurs Dieux et les religions des peuples pré-Inca étaient tolérées, ce qui entraînait un mélange complexe de cérémonies, de pratiques, de croyances animistes en des pouvoirs magiques avec le culte de la nature.

* Inti, ou Apu-Punchau, le Dieu du Soleil était le Dieu suprême dont le culte était obligatoire.
* Viracocha, le Dieu de la Création était aussi le Dieu de la Création des civilisations de Tiahuanaco.
* Apu Illapu, le Donneur de Pluie, était la divinité à laquelle l'homme ordinaire adressait ses prières pour la pluie.
* Mama-Kilya, la femme du Dieu du Soleil, était la Mère de la Lune et la régulatrice du cycle menstruel des femmes.
* Mama-Paca était la "Mère de la Terre".
* Mama-Qoca était la "Mère de la Mer", etc...

 

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