Capitale:Malabo
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La Guinée équatoriale est un petit pays qui était une colonie espagnole jusqu'à ce qu'on lui accorde l'indépendance sous la présidence de Macias Nguema en 1968. Le pouvoir lui monta à la tête et Macias Nguema devint vite un despote sanguinaire du même acabit que Idi Amin Dada en Ouganda et Bokasa en République Centrale Africaine. Des milliers de ses sujets furent torturées et assassinées. Toutes les écoles furent fermées en 1975 et les églises en 1978. L'économie devint stagnante et ceux qui le purent s'enfuirent du pays. Finalement, il fut renversé en 1979 par son neveu Obiang Nguema Mbasogo qui demanda l'aide de la communauté internationale pour reconstruire le pays. Le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale fournirent des prêts et les Nations Unies envoyèrent une équipe d'experts multidisciplinaire pour couvrir tous les aspects de l'organisation socio-économique du pays. En mars 1980, les Nations Unies m'ont confié le mandat d'examiner la documentation existante sur le potentiel pétrolier du pays et de conseiller le nouveau gouvernement sur la meilleure stratégie à adopter pour le développer. J'ai recommandé d'éviter des liens trop étroits avec une seule compagnie pétrolière et l'embauche de plus d'une firme de consultants indépendants pour veiller aux intérêts du pays. Il y a eu quelque progrès depuis ces jours sombres mais pas beaucoup. Le commerce avec les pays voisins s'est amélioré et le tourisme a démarré. Il y a eu des élections en 1993 et 1997 mais le pouvoir est resté fermement entre les mains de Obiang Nguema qui fut réélu à nouveau en 2002. Mobil a découvert du pétrole au large en 1997 mais compte tenu du niveau élevé de corruption, il est peu probable que les revenus pétroliers améliorent le niveau de vie de la population.
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Voici l'île de Bioko. Les horaires des compagnies aériennes compliquaient les voyages dans cette région en 1980. Après un briefing des NU à New-York, je me suis envolé pour Londres, Tripoli, N'djamena et Lagos avant de prendre cette photo. C'est beaucoup plus facile maintenant qu'il y a du pétrole et du tourisme! Un vol hebdomadaire direct relie Malabo à Madrid.
Et voici Malabo, la petite ville d'où Macias Nguema régnait en maître et terrorisait ses sujets seulement quelques mois auparavant.
Comme Malabo ne disposait pas les infrastructures nécessaires pour recevoir tous les experts venus apporter leur aide, les Nations Unies ont loué ce bateau pour les loger. C'était un excellent arrangement car cela a permettait nombre de rencontres fertiles entre des experts de disciplines différentes. Naturellement c'était aussi un incubateur de rumeurs...
Une vue du bateau vers l'édifice en haut de la colline où Nguema avait ses bureaux.
Malabo était déserte et délabrée en 1980 mais on dit qu'elle est très belle maintenant que les édifices coloniaux espagnols ont été restaurés.
Une autre rue déserte avec un véhicule blanc des Nations Unies.
Le personnel du nouveau gouvernement guinéen était serviable et bien intentionné mais sans formation. Comme ils n'étaient pas tous nouveaux, on ne pouvait pas éviter de se demander quel rôle chacun avait joué durant le précédent régime sanguinaire.
Le marché propre et moderne de Malabo était beaucoup trop grand pour le nombre d'acheteurs et de vendeurs.
Quelques-uns d'entre nous sommes allés en excursion autour de l'île pour en apprécier l'exubérante végétation sauvage. L'homme à la casquette blanche était notre compétent et hautement expérimenté chef d'équipe
Ci-dessous, quelques exemples de puissants arbres ceiba.
Mon bref mandat ici avait été une expérience des plus satisfaisantes. J'ai beaucoup appris sur des aspects les plus nobles et les plus sordides de la nature humaine et j'ai eu la plaisante illusion que ma contributionà l'équipe des Nations Unies pouvait faire une différence pour ce petit pays.
Le retour fut plus facile via Douala et Paris.
J'ai trouvé ces deux vieilles photos du Cameroun alors les voici. Celle-ci montre l'atterrissage du twin otter de Cameroon Airlines à Douala.
À Douala, j'ai dû attendre le prochain vol pour Paris alors j'ai profité du confort d'un hôtel luxueux avec piscine et déesses du soleil aux seins nus.
Quelle belle vie j'avais!